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Discours du Prince-Héritier Vittorio Bunarys à propos de la situation du pays et de la Couronne Impériale de Narois

Régent de la Couronne Impériale :
Archichancelier :
Siège du gouvernement impérial en exil et de ses bureaux à Linys

Modérateur : Maîtres du Jeu

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Vittorio Bunarys
Prince-Héritier
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29 juil. 2022 21:00

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Discours radiodiffusé de S.A.I. le Prince-Héritier Vittorio Bunarys
sur la situation du pays et de la Couronne Impériale de Narois


29 juillet 203
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À Linys-Capitale, le 29 juillet 203.

Citoyens de l’Empire et de Linys,
Sujets fiers et loyaux de Sa Sérénissime Majesté Impériale l’Impératrice Catella Ière,

C’est en ma qualité de Prince-Héritier et de successeur de la Couronne Impériale de Narois que je prends ce soir la parole. Une nuit épouvantable s’est abattue sur notre pays. Le pays a été plongé une nouvelle fois dans le chaos et ce sont bien ces bains de sang et d’horreur que nous avions combattu et sur lesquels nous avions triomphé qui reviennent ce jour dans nos rues.

Je ne peux qu’exprimer un sentiment de désolation et de perdition lorsque je regarde l’état de mon pays. J’ai le cœur qui se serre lorsque je regarde la terre qui m’a vu naître et que j’ai vu prospérer se faire engloutir dans une débauche de haine et de déshonneur. J’étais encore petit enfant quand les forces libres naroisiennes à l’aide des partisans de la liberté du monde entier mettaient fin à la dictature d'Adolfo Frazzimo. À présent que je suis adulte, je revois planer sur les terres natales qui sont les miennes mais qui sont aussi celles de beaucoup de mes frères et de mes sœurs, une volée abyssale de vautours charognards dont je pensais l’espèce disparue.

Mes chers compatriotes, hier après-midi, alors que le soleil d’Orient nous couvrait de ses dons et que nous vaquions à nos occupations tandis que la pensée de la guerre était presque oubliée, la pestilence et la souillure des hommes les plus impies et les plus déshonorés que la terre porte a éclaté dans un élan de fureur et de haine sans pareil qu’il nous a tous pris de cours.

L’espèce du mal ne disparaît jamais. Elle continue de frapper insidieusement, d’où qu’elle le puisse, à chaque instant, quel que soit le moyen, quel que soit le coût. Le mal est là. Mais dans tous les cœurs, l’espèce du mal inspire l’horreur, le dégoût et la colère.

C’est aujourd’hui cette colère qui s’est emparée de mon esprit et qui s’est installée dans mon cœur. Je dénonce pleinement et à la lumière des esprits de tous les hommes libres ou enchaînés le coup d’Etat qui s’est abattu hier soir sur Narois. Je dénonce pleinement et avec vigueur tous ceux qui ont participé et contribué à ce qu’un tel déchaînement, à ce qu’une telle débauche de haine, de mort et de désolation puisse s’abattre sur leur pays. Je les dénonce. Ce sont des hommes sans honneur, sans foi que l’histoire retiendra comme l’espèce du mal.

Ils s’en sont pris à l'Impératrice Catella, ma mère. Ils s’en sont pris à la Constitution, qui, placée sous un esprit d’unité et de bienveillance, nous garantit nos libertés individuelles et collectives et nous attribuent nos devoirs les uns envers les autres. Ils s’en sont pris aux intellectuels. Ils s’en sont pris aux artistes. Ils s’en sont pris aux commerçants. Ils s’en sont pris à tout ce qui constitue l’âme vivante et fière de nos terres natales.

Leur but est affiché. C’est dans une entreprise de destruction méticuleuse de l’Empire, de son histoire et de son peuple qu’ils se sont lancés. Aucun homme sur cette terre n’a de dignité, d’honneur ni même de légitimité à conduire ou à participer à de telles actions. Aucun homme ne peut se réclamer de la défense de la Patrie en de telles actions et en de telles paroles.

Si la colère me pousse à dénoncer avec force, elle m’ordonne également d’agir avec la plus grande dévotion en faveur de la cause de mon pays.

Constatant ainsi que Sa Sérénissime Majesté Impériale notre Impératrice n’est plus en état d’assurer les tâches qui lui reviennent, du fait de la subversion déshonorante et impie dont elle a été la martyre, constatant également l’incapacité aux magistrats de notre Cour Suprême d’assumer leurs fonctions et en ma qualité de Prince-Héritier de la Couronne, j’ai décidé de prendre et d’assurer la fonction de Régent de la Couronne Impériale de Narois au sens de l’article vingt-deux de notre Constitution et tant que la situation ne sera pas revenue à la normale.

J’exercerais ainsi les pouvoirs et les prérogatives dévolues à ma mère en Son Nom et jusqu’à ce que celle-ci soit délivrée des entraves qui la serre et l’opprime. La libération du pays ainsi que la restauration de la Couronne dans son bon droit et dans sa pleine puissance est alors l’unique objectif que je me fixe devant vous ce soir. Ma mission prendra fin quand Narois sera délivré de ses chaînes, lorsque notre pays vivra sous les rayons prospères du soleil de l’Orient.

En ma qualité de Régent de la Couronne Impériale, garant dès lors de l’application de la Constitution et de la continuité des institutions, j’appelle à la formation sous peu de temps d’un nouveau gouvernement qui assurera la représentation légitime des intérêts naroisiens et qui sera missionné par ma main d’organiser et d’opérer par tous les moyens dont il disposera la libération du pays.

En ma qualité de Régent de la Couronne Impériale, j’assure dès lors la responsabilité de participer activement à la protection de la Nation. Je me missionne de garantir son unité et de veiller à ce que soit conserver sa puissance. Ainsi, j’appelle solennellement tous les Naroisiens à participer aux efforts qui seront entrepris dès cet instant pour la libération de notre pays que ce soit en Narois même où ici à Linys. Chaque once de résistance que vous manifesterez sera un pas de plus vers la victoire finale.

À présent je m’en remets à la prière au Sort. Et en cet instant, je veux ici me faire l’écho des mots de Sa Sérénissime Majesté Impériale dont elle me prenait témoin lorsque mon cœur vacillait et que le mal frappait ma vie. La foi est le refuge des âmes blessées. Aussitôt qu'elles entrent dans ses murs, elles reprennent force, vigueur et espoir. Aussi, la foi est l'arme des âmes valeureuses et vertueuses.

Puisse la foi nous guider vers notre victoire, puisse-t-elle supporter chacun des bras qui brandira l’épée contre le mal et le bouclier pour les plus démunis, puisse-t-elle apporter son concours à chacun des efforts que nous entreprendrons pour libérer notre pays et restaurer Sa Sérénissime Majesté Impériale à sa digne et légitime place, sur le Trône de la Couronne Impériale de Narois.

Viva Narois ! Viva la libertà !

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