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[Séance du 22 juillet 203] Convocation exceptionnelle de la Convention

Modérateur : Maîtres du Jeu

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Elias Sarmiento
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Enregistré le : 02 avr. 2021 13:57

22 juil. 2022 20:24

Conformément à l'ordre qu'il avait reçu, Son Altesse le Prince-Electeur ordonna la convocation de la Convention. Des notifications furent envoyés à chacun des Pairs de la Convention.

Très occupé par les problèmes qui survenaient dans le pays, le Prince-Electeur était aux aguets depuis son bureau. Depuis le début des évènements, les militaires du Parlement, sous son commandement, s'atteler à sécuriser et à défendre les lieux.

Dès qu'une bonne partie des nobles furent présents, le Président les mena à l'intérieur de l'hémicycle où chacun pu prendre place en attendant l'Archichancelier. La salle n'était pas silencieuse, chacun allait de son commentaire, de son impression ou de son sentiment.

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Jude Snow
Messages : 43
Enregistré le : 16 nov. 2019 20:28

22 juil. 2022 20:38

Ses mains se frottaient et se contractaient dans ses poches alors que son cerveau tentait tant bien que mal d'assimiler ce que lui disaient son secrétaire particulier. Le grondement du moteur, l'agitation de la ville, l'air tendu de cette soirée ne l'aidait en rien. Jude Snow avait vécu les heures sombres de l'histoire du pays. Il avait l'impression d'être retourné dans le passé et de vivre les évènements de 177.

Tout à coup, l'habitacle de la voiture devint un peu plus agité et le trajet un peu moins confortable. Une succession de bruits saccadés venait se rajouter au malheur qui pesait sur les épaules du frêle homme qu'il était en cette soirée. Après quelques secondes d'inconforts, le moteur s'arrête et se coupa, peut-être définitivement. Ils étaient arrivés à la Convention.

Snow sortit de la voiture et repris sa fonction de Chancelier. Naturellement il salua les gardes et les remercia pour leur loyauté au gouvernement et à l'Impératrice. Ensuite, suivant son secrétaire particulier, il monta les marches du perron et arriva dans le hall où son entrée fut remarqué car bientôt, une masse s'activait autour de lui. Il savait qu'un tel moment allait arriver. Il devait garder la face alors il s'adressa à eux dans l'espoir de répondre à leurs craintes.


- Honorables Pairs, messieurs. Je partage amplement vos inquiétudes et à cette heure, je prie le Sort de mes deux mains pour que nous ne revivions pas les mêmes heures noires qu'en 177. J'ai pu avoir un entretien avec Sa Grâce l'Archichancelier avant de venir ici. Il m'a assuré de sa venue et qu'il comptait exposer à la Convention la situation telle qu'il en a connaissance. En ce qui me concerne, j'ai ordonné aux Légations de l'Empire de faire leur maximum pour prendre contact avec nos alliés et prévoir, au nécessaire, des opérations afin de rétablir le bon ordre en Narois. Peut-être n'en n'aurions nous pas besoin. En tout cas, je l'espère.

Sur ces mots, le Chancelier s'avança vers la salle des séances tandis que chacun allait de son commentaire après ce qu'avait dit Snow.

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Raffaele Loredano
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Enregistré le : 28 mars 2021 18:48

22 juil. 2022 21:10

Les 5 voitures des Loredano et de leurs partisans à la Convention arrivèrent devant le perron de la Convention. Raffaele Loredano, le patricien de facto de la famille et PDG de la compagnie familiale, sortit en premier, et se hâta en direction de la Convention. Son plus proche collaborateur, son frère Nicola, était à ses côtés et ils tentaient ensemble de préserver les intérêts familiaux au vu de la situation, alors que Raffaele continuait de donner des ordres via son téléphone.

Oui, on vient d'arriver... J'en sais rien, je n'ai vu personne, à part le vieux Snow... Quoi ? Non, le vieux Snow ! Pas la moindre idée, on doit être parmi les derniers... Bon, si tu peux t'occuper du transfert, fais-le, sinon confie la tâche à quelqu'un qui est capable de faire ce qu'on lui dit, ça m'est égal, je veux tout sur les comptes laurésiens avant ce soir ! Et le kill switch est en place dans nos locaux ? Active-le pour toutes nos filiales dès que vous avez fini d'évacuer. Oui, toutes les filiales, je ne veux pas prendre de risque. J'ai appelé le hangar, ils vous attendent sur la piste. Bon voyage et bonne chance.

Il raccrocha, tout en faisant taire d'un geste un autre de ses partisans près de l'entrée de la Convention, avant de passer un autre coup de fil. Son frère, de son côté, sifflait ses partisans pour leur dire de suivre. Pour une fois, la loquacité terranovienne des Loredano n'étaient pas au rendez-vous.

Manuele, je veux que tu organises le transfert immédiat de toutes nos données et de nos fonds vers nos sièges sociaux à l'étranger. La LWN doit continuer à communiquer, on est le dernier média opérant sur ce territoire, on ne peut pas faillir à notre mission. Quoi ? Non, l'OII ne répond plus. Non, personne n'est arrivé ici, l'Archichancelier nous fait attendre. Quoi ? Non, dans nos antennes locales, on ne peut pas tout délocaliser au même endroit, on ne sait même pas où on serait accueilli. Ecoute je m'en fiche que Guioti soit un meilleur plan pour les impôts, j'ai des problèmes plus urgents que la taxation sur les entreprises là. Brûle les documents non-essentiels, fais évacuer les coffres dès que possible. J'en sais rien moi, par bateau, par avion... Non, pas par avion... Envoie ça dans un camion vers Abydos. La frontière devrait nous être ouverte, je garde contact avec le gouvernement là-bas.

Il s'installa sur son siège attitré, entouré par les autres aristocrates bourgeois de son groupe parlementaire, son frère à côté de lui, qui suivait ce qu'il disait au téléphone, les deux s'échangeant des regards inquiets.

Ah et il nous faut une dépêche, c'est bon de votre côté ? Oui, publiez, et surtout n'hésitez pas à y aller sur les mots. Oui, des réactionnaires, vous n'avez qu'à rajouter... "nostalgiques du totalitarisme", oh et puis non, pas la peine de trainer en longueur, dites carrément néofrazzilistes. On s'en fiche qu'ils n'aient pas revendiqués, du moment que ça choque un peu l'opinion internationale !

Il raccrocha enfin, se mettant au jour du brouhaha qui régnait dans la Convention, les nobles se disputant entre eux sur ce qu'il convenait de faire, certains faisant, comme Raffaele, leurs plans pour quitter le pays au plus vite.

Nicola, on n'a pas intérêt à trop perdre notre temps ici. On voit si le capitaine qui mène la barque est fiable et on délocalise vite fait. Si les militaires ont pu marcher sur le Palais, il ne leur faudra pas longtemps avant qu'ils viennent pour nous. Tu as des nouvelles en province ?

En Caralon tout est tranquille pour le moment, en tout cas avec nos entreprises. En Etoria aussi, mais si tout le monde se précipite à la frontière ou vers Abydos, ça ne le restera pas longtemps. Raffaele, je vais te le dire une dernière fois : ça ne sert à rien de planquer ton blé et de sortir l'entreprise du pays si on reste ici à la merci des militaires. Tu le sais comme moi, c'est comme quand on était petits, comme avec papa...

Comme on l'entendait un peu partout en ville, le vrombissement des avions à réactions qui survolaient Arteylia se firent entendre et résonnèrent dans la chambre de la Convention, seulement interrompu par des bruits lointains d'explosion.

Très bien... Dis à Rufo d'embarquer Lucia, Cesare et Emilio, toi, tu peux dire à ta femme de te rejoindre. Préviens Maurizio que nous allons partir au plus vite pour Abydos et le Saphyr, appelle oncle Luca qu'il se tienne prêt. Et surtout, dis-leur de rester discrets. Dès qu'on quitte cet endroit, on devient des exilés en fuite.

Mais alors que le Prince-Électeur appelait les membres de la Convention au calme, un coup de feu retentit dans le bâtiment, à peine calfeutré par l'épaisse porte qui séparait la chambre de la Convention du hall principal. Celle-ci s'ouvrit et Raffaele, comme Nicola, restèrent de glace en voyant des hommes en uniforme rentrer.

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Empire de Narois
Messages : 218
Enregistré le : 09 nov. 2019 10:47

22 juil. 2022 21:25

Les derniers retardataires arrivaient pour combler les sièges vides de la Convention - il faut dire que réunir une session plénière de la Convention en pareille situation était presque mission impossible. Alors qu'une dernière voiture passa le portail de l'étroite cour de la Convention, les gardes eurent à peine le temps d'essayer de les refermer que deux camions militaires s'y engouffrèrent, d'où sortirent des dizaines de carabiniers en tenues de combat, les armes au poing. Un officier, le Capitaine Colavecchio, sortit de l'avant du premier camion, qui avait bloqué le portail ouvert.

Il se dirigea sans violence vers l'officier supérieur des gardes présents. Alors que celui-ci ne comprenait pas que ceux-ci venait faire, Colavecchio se présenta, pendant que l'officier garde fit signe à ses hommes de ne rien faire pour le moment.


Capitaine Colavecchio, 3ème Corps des Carabiniers. Par ordre de l'Archichancelier de Sa Sérénissime Majesté Impériale, nous venons pourvoir à la garnison de la Convention pendant la réunion de ses membres.

On, on ne nous a pas prévenu de l'ordre...

Les communications sont coupés. Les mutins nous ont pris de court. Il faut protéger le bâtiment maintenant. Est-ce que tous les membres de la Convention sont réunis ?

Quoi ? On... Non, ils ne sont pas tous arrivés encore, beaucoup sont bloqués à l'extérieur de la ville.

Combien ?

Un peu... moins de 250, mais qu'est-ce que... Hey ! Qu'est-ce que vous faites ?!


Il se retourna, voyant derrière-lui que des soldats commençaient à frapper les gardes du Parlement, en tenue d'apparat et certainement pas préparés à un combat. Il se retourna vers le Capitaine, qui faisait un signe à la gorge à ses hommes, qui plaquèrent l'officier garde contre le mur. Le Capitaine Colavecchio continua sa route, fit forcer la porte d'entrée des membres, dans laquelle une nuée de soldats s'engouffrèrent, pointant leurs armes sur les gardes à l'intérieur, certains ne portant même pas leurs armes pour défendre le Parlement, certains même n'ayant pas pris la peine de mettre des gilets pare-balles. On les fit mettre à terre, pendant que d'autres carabiniers continuaient d'entrer, fouillant les bureaux et investissant les escaliers en direction des étages, surtout des balcons de la Convention.
Le Capitaine continua sans encombre droit devant lui, sous les peintures centenaires de l'édifice. Il ne fit pas attention à le côté presque poétique qu'il y avait à voir tous ses hommes en armes et uniformes, marchant sous la fresque majestueuse du couloir principal, cette fresque qui représentait le coup d'État de Vopiscus Crispinus contre le Sénat constantin, au moment crucial de la chute de la République. Avançant vers le secrétariat qui précédait la porte d'entrée vers la chambre, le Capitaine. Il tira en l'air en hurlant "A TERRE !", puis ordonna à un garde d'ouvrir immédiatement la porte, son pistolet pointé sur lui. On ne tarda pas à lui ouvrir la porte, alors qu'on entendait encore le Prince-Électeur appelant les membres de la Convention à rester au calme.

Et immédiatement, il ressentit l'angoisse de tous les membres qui s'étaient réunis dans cette chambre, l'oppression ressentie par tous ceux qui s'étaient entassés dans ce qui paraissait n'être qu'un immense entrepôt aux dorures sculptées et mal éclairé. Immédiatement, alors que des hommes en armes l'accompagnait en pas cadencé dans la chambre. Sous les yeux circonspects et ébahis de la plupart des membres, il se dirigea vers le parloir du Prince-Électeur, qu'il pointa de son pistolet, et s'adressa à la seule force de sa voix à la Convention.


Seigneurs de la Convention Impériale !
Par ordre de Sa Sérénissime Majesté Impériale, votre présence n'est plus requise en ses lieux. La Couronne Impériale a été confiée par Sa Sérénissime Majesté Impériale au Régent, le Capitaine Neoterio Riviera. Nous assurerons votre protection en attendant de vous confier à l'autorité militaire compétente...


Devant le parloir, des membres de la Convention commencèrent à protester, couvrant sa voix, mais étaient rapidement confrontés aux crosses des soldats qui continuaient d'entrer.

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Jude Snow
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Enregistré le : 16 nov. 2019 20:28

24 juil. 2022 20:44

Menant la plupart des Pairs de la Convention qui étaient arrivés juste avant lui, le Chancelier des Légations fut parmi les premiers à entrer dans la salle des séances de la chambre nobiliaire. Une pensée, froide, glaçante, lui traversa l'esprit : "Peut-être est-ce la dernière fois que nous entrons ici."

Il fut tiré de ses ruminations par une main qui venait de se poser sur son épaule. C'était le Chancelier Epinas en charge de l'Echiquier qui lui faisait face et qu'il lui adressait à présent un regard qui ne manquait pas d'indiquer à quel point l'homme était tendu. Snow sentit son coeur se réchauffer alors qu'il apercevait enfin un visage familier. Il le sera dans les bras avant que le Chancelier Epinas ne lui adresse ses mots.


- Snow, cher ami. Je suis ravi de vous voir. J'ai bien cru que la Chancellerie allait y passer et que cette réunion ne puisse pas avoir lieu ... Vous savez, je pense que tout ceci est de notre faute, mon ami. Nous avons failli.

- Cessez de tenir un tel langage, tempêta le Chancelier des Légations. Ce qui se passe ce soir est le fruit d'une puissance qui semble nous être bien plus supérieur. Soulagez-vous, Monsieur Epinas, vous n'êtes pas responsable personnellement de la situation. Nous avons fait tout ce que nous pouvons. Nous continuerons, je le sais bien, de nous battre pour la Patrie quoi qu'il arrive, mon ami.

Le Chancelier de l'Echiquier acquiesça avant de se diriger vers le banc du gouvernement tandis que Snow était sur ses pas. Ensemble ils prirent places sur leurs sièges respectifs. Snow sortit son téléphone de la poche et tenta une énième fois de joindre l'Archichancelier. Après quelques instants d'attente, son appel sonna dans le vide. Désespéré et enragé, le vieil homme lança son téléphone devant lui avant de mettre sa tête dans ses mains. Le Chancelier Epinas, lui, regardait dans le vide, perdu dans ses pensées.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que le Prince-Electeur Sarmiento ne fasse son apparition dans la Convention, minutes durant lesquels un groupe de nobles se déchirait sur les mesures à prendre en réaction à ce soulèvement de l'armée. Traversant la salle, sa seule présence suffit à ramener un peu de calme dans l'hémycicle. Son Altesse vint en direction du Chancelier des Légations.


- Honorable Pair, je suis rassuré de vous voir ce soir. Ce ... Ce qui se passe aujourd'hui est absolument épouvantable. Voyez, je ne pensait pas que nous arrivions à réunir autant de nos membres ce soir. De ce que j'ai entendu le Palais Impérial est tombé aux mains des putschistes. Notre mère a tous est en danger, Chancelier.

Le vieux Snow, qui avait déjà connu les heures sombres de 177 comme une bonne partie des gens assis ce soir dans cet hémicycle, acquiesça aux propos du Prince Sarmiento. Il prit les mains du vieil homme.

- Ce qui se passe aujourd'hui semble être tiré tout droit d'un cauchemar beaucoup trop fantasque pour qu'il soit réel. Or, Narois vit bien des heures sombres. Pour votre information, le gouvernement de Sa Sérénissime Majesté Impériale a mis tous les moyens dans la lutte. J'ai envoyé un message aux Légats de l'Empire afin qu'ils se tiennent prêts à rencontrer les gouvernements alliés de l'Empire. Si la liberté tombe ce soir, demain nous la porterons triomphante.

La réalité c'était que le Chancelier Snow ne pensait pas ce qu'il venait de dire. Son esprit semblait tambouriner la même pensée : Narois est maudite, maudite par le mal, abandonnée par le Sort. Aussitôt qu'il réussissait à chasser cette pensée, elle revenait à la charge.

- J'ai toujours fait confiance au gouvernement de Sa Sérénissime Majesté Impériale. Je prie le Sort qu'un miracle nous sorte de ce bourbier.

Sur ces mots, le Prince Électeur alla saluer le Chancelier de l'Echiquier avant de se diriger vers sa place au perchoir de la chambre nobiliaire. Le Chancelier des Légations le regarda monter quand la rumeur d'une discussion enflammée qui avait lieu au bas de la tribune vint à ses oreilles.

- ... Tout cela est la faute d'un seul homme ! L'Archichancelier di Corri-Lio est l'unique responsable et vous le savez !

- ... Vous ne pouvez pas tenir de tels propos ! Si vous êtes tellement sûr de vous, pourquoi n'allez vous pas dehors soutenir cette bande de mécréants, hein ?!

- J'ai toujours dit que Narois sombrait dans la décadence avec un tel chef. Ouvrez-les yeux enfin !


Le Chancelier des Légations qui avait passé la journée a remuer ciel et terre en liaison quasi continue avec la Chancellerie Impériale ne pouvait soutenir de tels propos. Il se leva et se dirigea vers le groupe, d'un pas décidé. Un échange violent eu lieu dans lequel il fut accusé d'être un sbire du vieux di Corri-Lio puis défendu d'avoir servit l'Empire comme il le pouvait.

Mais soudain, un coup de feu vint couper court à toute discussion. Cherchant à percevoir l'origine du bruit, le Chancelier des Légations se dégagea de la mêlée et vit un homme en uniforme de capitaine du Corps des Carabiniers-Marins arme à la main faire irruption dans l'hémicycle.

Son coeur se mit à battre la chamade. Une pensée vive comme un éclair traversa son esprit et enragea sa chair : "Ces saligauds, ils sont là !". Comme investi d'une force et d'un courage venu d'ailleurs, le Chancelier des Légations s'avança vers l'homme et d'une voix forte et autoritaire, il interpella l'officier qui était devant lui.


- Rentrez dans votre caserne ! Rentrez à votre poste. Je vous le commande en tant que Chancelier des Légations et serviteur de Sa Sérénissime Majesté Impériale. Vous n'avez rien à faire ici, rien à faire dans cet hémicycle ! Par le Nom du Sort, savez-vous ce que vous faites, sale merdier ? Vous déshonorez votre Patrie et votre rang. Je vous intime l'ordre de rentrer dans le rang, officier !

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Empire de Narois
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Enregistré le : 09 nov. 2019 10:47

25 juil. 2022 18:44

Un des carabiniers hurla sur l'Archichancelier pendant que celui-ci ordonnait à Colavecchio de cesser.

Asseyez-vous ! Silence ! SILENCE ! A VOTRE PLACE, TOUT DE SUITE ! Dégagez ! Dégag...

Le soldat n'eut pas le temps de terminer que le tir en l'air du Capitaine Colavecchio fendit le bruit des protestations et fit taire le Chancelier Snow. A peine une seconde de silence avant que deux soldats enchaînèrent en se mettant à tirer des rafales en l'air, mitraillant les plafonds ornés et les éclairages de la grande salle, alors que les membres de la Convention, paniqués, se jetèrent à terre ou cherchèrent à se cacher sous leurs pupitres. Dix secondes, une minute, vingt minutes peut-être, le temps paraissait s'être arrêté lorsque les coups de feu retentirent dans cette enceinte jusque là inviolée, la plupart des nobles pétrifiés, même si quelques courageux profitèrent de la diversion pour essayer de remonter l'hémicycle et de prendre la fuite. Lorsque les rafales s'arrêtèrent, le Capitaine sourit en voyant que les aristocrates s'étaient enfin plier au calme. Il se tourna à nouveau vers le Prince-Électeur.

Monsieur Sarmiento, donnez-moi la liste de ces honorables conventionnels réunis ici.

Voyant qu'il ne réagissait pas, probablement encore sonné par les coups de feu, Colavecchio fit signe à un de ses soldats de l'assister dans sa recherche. Il prit la tête du Président et la frappa contre le pupitre avant de le laisser tomber de sa place. Il pointa ensuite son arme vers un secrétaire qui se mit à chercher dans les papiers sur le pupitre du Président la liste des membres, qu'il tendit au Capitaine, pendant qu'à côté, on embarquait le Chancelier Snow, les menottes aux poignets. Colavecchio eut un petit rire en voyant les noms à rallonges de certains de ses aristocrates sur la liste. Il annonça ensuite ce qui attendait les conventionnels.

A l'annonce de votre nom, vous serez invités à quitter votre siège et à rejoindre une des salles où vous serez... invité par des officiers carabiniers à nous informer de tout élément déloyal qui siégerait entre ses murs. A l'issue de cet échange, en fonction de votre sincérité, vous serez confié à la protection du corps des Carabiniers et emmené dans un endroit sécurisé d'où vous pourrez prêter allégeance à notre Régent et à la Giunta de salvation nationale. Aucune violence ne sera faite, sauf envers les perturbateurs qui s'opposeraient au bon déroulement de ce processus. Pollione Agrella di Mazzei...

La machine était lancé. Petit à petit, la salle se vidait, tandis que dans les bureaux occupés par les carabiniers, on frappait, maltraitait et violentait les membres de la Convention qui arrivaient, jugés hostiles au coup d'État. Des heurts éclataient parfois un peu partout dans l'assemblée, la plupart du temps réglé à grand renfort de vociférations et de coups de canon.
Pendant tout le processus, un caméraman avait eu la bonne idée de laisser allumée une des caméras qui filmaient les séances. Même s'il n'y avait aucun contact avec l'extérieur, l'enregistrement, s'il pouvait être sorti.

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