27 nov. 2024 12:37
L'Impératrice allait recevoir sa première visite d'Etat officielle depuis sa libération du joug des frazzilistes. Elle aurait aimé se tenir plus en forme pour recevoir comme il se devait le chef d'Etat ostarien. Malheureusement, ses médecins lui avaient interdit d'échapper au fauteuil roulant. Elle était bien trop faible pour se tenir debout. La mort rodait autour d'elle, malgré la libération. Catella la sentait.
Elle avait léguer l'organisation de la visite d'Etat à Tomazzo, son nouveau grand-chancelier du Palais depuis la libération. Ce fonctionnaire d'Empire qu'elle avait elevé au rang de conseiller d'Empire et à cette fonction prestigieuse en raison de son implication dans le commandement de la résistance démocratique. C'est son fils, Vittorio, le Princer héritier qui le lui avait imposé.
Vers 9 heures 45, l'Impératrice fut amenée par le Grand-Chancelier et Maître-Officier du Sceau d'Orient sur le perron afin de recevoir le Président ostarien, Christophe Letordu. Accompagnée également du commordore de la Garde d'Orient, Erasmo Tomasula, fils de feu son père Emmanuele ayant lui-même servi à cet rang l'Impératrice, Catella bravait le froid automnal, scrutant l'horizon en quête du convoi ostarien.
Bientôt celui-ci arriva. Les voitures flanquées des drapeaux ostariens étaient encadrées d'un convoi militaire de la Garde d'Orient, désormais responsable de la sécurité de la capitale depuis la Libération du pays. Tomazzo, le Grand-Chancelier, s'avança près de la voiture du Président Letordu pour le saluer et le mener à l'Impératrice.
Alors que celui-ci fut a proximité de l'Impératrice et qu'il avait remonté sous les honneurs de la Garde d'Orient la cour d'Honneur du Palazzo, Catella lui retourna ses salutations.
- Monsieur Letordu, j'ai longuement prié le Sort, mon seul refuge dans cet enfer, dans l'espérance d'assister à la libération de mon peuple. C'est un immense plaisir de vous voir aujourd'hui. Je vous souhaite la bienvenue.
L'Impératrice était quelque peu gênée par la situation que lui imposait son fauteuil mais le Président ostarien semblait faire en sorte de la mettre à l'aise. Heureusement que le Sort lui avait évité de devoir lui serrer la main. Cela aurait été inconvenant !
Alors que les deux chefs d'Etat avaient fini de s'échanger les salutations, le Commodore de la Garde d'Orient s'avança et prononça d'une voix forte le traditionnel salut à l'Impératrice. Les militaires de la Garde d'Orient, en tenue d'apparat, reprirent son salut et bientôt, l'orchestre de la Garde joua l'hymne ostarien. Après quoi, le Grand-Chancelier du Palais invita le Président ostarien et l'Impératrice à entrer.