Place Adolfo Frazzimo

[Giovanni di Aosta-Costa]

Dans la majestueuse Cité Impériale d'Arteylia, la foule s'était rassemblée sur la Place Adolfo Frazzimo. Le Régent de la Nation Naroisienne, Giovanni di Aosta-Costa, se tenait au centre de la tribune, vêtu de son uniforme militaire impeccable. Les drapeaux flottaient fièrement au vent alors que le défilé militaire en son honneur allait bientôt commencer.

Soudain, un silence respectueux enveloppa la place tandis que les premières troupes entraient en formation. Les pas cadencés des soldats résonnaient, créant une symphonie militaire qui remplissait l'air. Les troupes étaient une représentation vivante de la puissance et de la discipline de la Nation Naroisienne.

Les premiers à passer étaient les braves soldats de l'infanterie, marchant d'un pas ferme et assuré. Leurs uniformes étaient d'un marron profond, ornés de médailles et de décorations qui témoignaient de leurs exploits passés. Giovanni observait avec fierté chaque soldat, connaissant la valeur de leurs services pour la patrie.

Ensuite, ce fut le tour des cavaliers de la garde impériale qui chevauchaient avec grâce et majesté. Leurs montures, revêtues d'armures étincelantes, semblaient prêtes à défendre l'Empire à tout moment. Giovanni admirait la symbiose entre les cavaliers et leurs chevaux, témoignage de l'entraînement rigoureux auquel ils s'étaient soumis.

Puis vint le tour des artilleurs, qui déplaçaient avec précaution les équipements d'une taille impressionnante. L'artillerie était d'une précision redoutable et était considérée comme l'une des forces de frappe les plus redoutables de la Nation Naroisienne. Giovanni saluait leur dévouement à maîtriser cet art si délicat.

Le défilé se poursuiva, mettant en avant différentes unités spécialisées de l'armée naroisienne. Les forces spéciales, agiles et discrètes, suivaient les ingénieurs de combat, prêts à construire et à détruire selon les besoins. Les équipes médicales défilaient également, portant les symboles de la croix médicale frazziliste, rappelant la volonté de la Nation Naroisienne de protéger et de soigner ses propres citoyens.

À mesure que les troupes défilaient devant lui, Giovanni saluait chaque unité avec un salut particulier, un salut frazziliste. La foule, également imprégnée de l'esprit frazziliste, se joignait à Giovanni en saluant de la même manière les soldats avec enthousiasme. Des acclamations retentissaient dans l'air, portées par la fierté nationale et l'admiration pour ces hommes et femmes qui défendaient la patrie avec dévouement.

Alors que le défilé progressait, une section de la marine impériale entra en vue. Les marins en uniforme immaculé, les épaulettes dorées brillant sous les rayons du soleil, étaient une représentation imposante de la puissance navale du pays. Giovanni les salua avec respect, reconnaissant le rôle vital qu'ils jouaient dans la protection des côtes naroisiennes et la promotion des intérêts nationaux à travers les mers.

La parade se poursuivit avec les aviateurs de l'armée de l'air, qui survolaient la place avec une précision et une grâce impressionnantes. Les avions vrombissaient dans le ciel, réalisant des figures acrobatiques, émerveillant la foule et rappelant l'importance stratégique de la suprématie aérienne. Giovanni levait les yeux pour suivre leur progression, reconnaissant la nécessité d'une force aérienne puissante pour protéger le jeune régime frazziliste.

Enfin, le défilé toucha à sa fin avec la musique militaire, jouée par l'orchestre de la garde impériale. Les notes puissantes et solennelles résonnaient dans tout le lieu, créant une atmosphère solennelle et fière. Giovanni di Aosta-Costa sentait une émotion profonde l'envahir alors que le dévouement et le courage de chaque soldat étaient célébrés.

Lorsque la dernière note retentit, la foule éclata en applaudissements retentissants, montrant son admiration et son respect pour les soldats qui avaient défilé devant eux. Giovanni, le cœur empli de gratitude, se leva pour saluer une dernière fois, exprimant sa reconnaissance envers ces braves hommes et femmes qui se tenaient prêts à défendre son nouvel Empire.

Dans cet instant de communion et de célébration, la place Adolfo Frazzimo était remplie d'une fierté nationale indomptable. Giovanni di Aosta-Costa se sentait honoré de pouvoir diriger un pays où le dévouement à la patrie et l'esprit du Frazzilisme étaient des valeurs nouvelles mais importantes.

Le défilé militaire en l'honneur du Régent était un témoignage vibrant de la force et de la détermination de la Nation Naroisienne, et une reconnaissance sincère envers ceux qui étaient prêts à sacrifier leur vie pour la liberté et la sécurité de tous.

[Alessandro Rovere]

Alors que le chef de l'État venait de mourir et que chacun semblait avancer ses pions afin de consolider son influence sur le régime, le Grand-Amiral Rovere avait donné l'ordre aux forces armées de se déployer dans la ville et de contrôler chaque passant. Le Ministre de la défense était conscient que ces événements ne permettaient pas au régime de retrouver sa stabilité, d'autant plus que le la milice pourpre semblait avoir renforcé son influence ces dernières semaines.

Profitant de l'instabilité ainsi instaurée, et grâce au déploiement de l'armée dans les rues de la capitale, Alessandro Rovere avait voulu s'assurer une place central dans la conduite des événements. Le Grand-Amiral lui-même, sous escorte, passa en revue quelques groupes de soldats déployés place Adolfo Frazzimo.

Partout en ville les soldats et les miliciens se toisaient du regards, les tensions étaient fortes alors que les officiers ne quittaient plus leurs moyens de communications afin d'être prévenus des ordres au plus vite.

[Police Impériale]

Le Colonel Mariani observait avec une attention particulière les mouvements de l'armée et les agissements du Grand-Amiral Rovere depuis le quartier général de la Milice Pourpre. Avec un calme apparent, il parcourait les rapports en provenance des différentes unités déployées dans la ville, analysant chaque détail avec une précision chirurgicale.

« Messieurs, mesdames », commença-t-il d'une voix grave et autoritaire lors d'une réunion d'urgence, « la situation est volatile mais nous ne devons pas fléchir. Nos ennemis pensent pouvoir profiter de cette crise pour s'assurer le contrôle, mais nous ne les laisserons pas faire. »

Ses yeux perçaient chaque visage dans la salle, réclamant l'attention de chacun de ses subordonnés. « Nous avons travaillé dur pour renforcer notre position dans cette ville, pour nous assurer que chaque rue, chaque quartier, est sous notre contrôle. Maintenant, plus que jamais, nous devons rester unis et vigilants. »

Mariani marqua une pause, laissant ses paroles résonner dans la salle. « Les soldats de l'armée peuvent être des alliés, mais ils peuvent aussi devenir des obstacles. Nous devons être prêts à agir avec fermeté si nécessaire, mais sans déclencher de conflit ouvert. Notre objectif est de maintenir l'ordre et de protéger nos intérêts, coûte que coûte. »

Il se leva, fixant chacun de ses subordonnés. « Le Grand-Amiral peut penser qu'il contrôle les événements, mais il sous-estime la puissance de la Milice Pourpre. Nous resterons dans l'ombre, prêts à agir quand le moment sera venu. Maintenant, retournez à vos postes et restez sur vos gardes. Nous avons un régime à protéger. »

La Milice prit alors place dans chaque rue, dans chaque place, à chaque bâtiment en face des soldats de l'armée régulière, fixant yeux dans les yeux ceux qu'il considérait comme des "sous-soldats".