PLACE JEAN CASTEL
Cité impériale d'Arteylia
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Fonctionnement de la Noblesse - Informations officielles - Chirper
Place Jean Castel
Modérateur : Maîtres du Jeu
- Empire de Narois
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- Enregistré le : 09 nov. 2019 10:47
La grande place Jean Castel était remplie de monde ce doux soir du 27 décembre 172. Il y avait, distinctement réparti, citoyens et membres de la noblesse. L'appel à l'union du Premier ministre, Jude Snow avait, on pouvait le dire, été entendu et nombre de personnes y avaient répondus par leur présence. De larges tentes avaient été installées aux entrées de la manifestation et en assurer la sécurité. Une vaste scène trônait au fond de la place, une masse importante attendait avec impatience à ses pieds. Une musique retentit et le maître de cérémonie arriva sur scène triomphalement.
Rassemblement pour la construction
de l'Union Impériale
Maître de cérémonie : Très Honorables membres de la Noblesse, Mesdames, Messieurs, Citoyens, Citoyennes ! Bienvenue au congrès fondateur de l’Union Impériale !
J’ai reçu l’honneur de Monsieur Jude Snow d’être le Maître de cérémonie de cette soirée. De nombreux intervenants prendront la parole afin d’exposer à vos yeux et à vos esprits, toute la grandeur du projet que nous voulons mettre en place, que nous voulons concrétiser par la formation d’un parti politique autour de celui-ci. Accueillons donc notre premier intervenant. Je vous demande d’applaudir le Premier ministre de l’Empire, Monsieur Jude Snow !
Jude Snow : Bonsoir à tous et à toutes ! Je tiens à vous remercier personnellement d’être venu ici, ce soir et d’avoir répondu à l’appel que j’ai lancé sur Chirper il y a quelques jours de cela. Ce grand rassemblement a pour but de fonder le premier parti politique de l’Empire dont le projet est libéral, conservateur et pro-Empire.
Durant ces deux dernières années, je n’ai cesser de travailler à stabiliser notre situation politique et de permettre à Narois de grandir et de s’affirmer. J’ai oeuvré aux cotés de notre Empereur et de nos plus proches alliés, Ostaria pour ne citer que le plus important. Ayant réuni les conditions préalables à la mise en place des élections, mon travail trouvait sa fin mais pas mon engagement pour notre pays. Mon engagement. Ces valeurs, ses principes qui me guident depuis ma naissance. Je devais lui trouver une finalité, un but, un projet. Ma vocation à moi, c’est de mettre mes talents et mes compétences aux services de la Nation et de notre Empereur.
Mon projet, c’est de construire notre pays, et de le rendre fort, de lui apporter la prospérité, la santé, la richesse, le bien être, la stabilité, la gloire, de profiter de cette chance que l’Empereur nous offre. Cette chance d’un projet de grandeur, de gloire, d’union d’un même peuple autour de valeurs fortes et symboliques !
Je sais cette vision de notre pays partagée et largement consentie. Il fallait donner une forme, une structure à ce projet. C’est ainsi que nous vous avons proposer ce grand rassemblement. Cette chance de former une grande famille autour des valeurs de l’Empire et d’un projet commun de prospérité et de gloire. Ce grand rassemblement pour l’Union Impériale !!!
L’intervention de Jude Snow finie, le maître de cérémonie repris la parole après que les applaudissements eurent scessés. Puis les autres intervenants prirent la parole dont notamment le baron de la Cité impériale d’Arteylia, Hypolite Juan d’Arteylia. La soirée prit fin vers une heure du matin et les membres présents au rassemblement furent conviés à la séance plénière du congrès de fondation de l’Union Impériale qui allait se déroulait le lendemain.
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Les communistes de Narois avaient monté une grande scène flambant neuve et des barnums sur la place pour vendre des sandwichs et ce genre de victuailles. La grande majorité du matériel avait été offert par l'Internationale Communiste puisque le Parti Communiste avait perdu un nombre important de matériel militant dans l'Opération d'épuration des communistes. Le Parti Communiste ayant été le seul parti politique à subir semblable opération, Bastian Vallès comptait bien en faire un argument de poids, c'était aussi le Parti Communiste qui avait dénoncé les dérives autoritaires de l'Empire et ce, depuis les lois liberticides de Jude Snow. Tout cet héritage devait resurgir pour mettre le Parti sur le devant de la scène nationale et faire une reconstruction placée sous le signe du socialisme.
Bastian Vallès : Chers amis,
Nous en sommes venus à bout de la bête immonde ! Nous sommes venus à bout d'Adolfo Frazzimo, chers amis. La tâche ne fut pas simple, elle ne fut pas facile, mais elle était nécessaire et plus que tout autre personne, nous autres communistes avons été au front face aux frazzilistes. Nous sommes le seul parti à avoir osé dénoncer et révéler au monde les affaires naroisiennes, nous avons été le seul parti qui a refusé toute collaboration de près ou de loin avec Adolfo Frazzimo, les seuls à avoir également subit les foudres du frazzilisme et des milices poupres. J'aimerais par ailleurs qu'avant de continuer mon discours, nous observions une minute de silence en l'hommage des 200 fusillés communistes qui ont péri sous les balles pourpres au siège du Parti, qui a ensuite été brûlé avec tous les livres et manuels qui s'y trouvaient ; j'aimerais que l'on rende hommages à nos camarades morts pour la liberté, morts pour avoir combattu le frazzilisme, morts à côté du premier et dernier autodafé frazziliste ; mais qu'on ne s'y trompe guère, ces gens-là étaient si cultivés, si intelligents, si passionnés, qu'en brûlant nos livres et en fusillant nos camarades, ils ont saccagé à jamais deux bibliothèques. Leur mémoire guide notre chemin et je vous demande désormais de faire une minute de silence.
La minute s'écoula sans aucun bruit de la part de l'auditoire, puis Vallès reprit la parole.
Bastian Vallès : Maintenant que les plaies on été pansées, que nos 200 fusillés sont honorés, à défaut de cercueils leurs cendres collectives ont été scellées ensemble et bientôt sera élevé un monument en leur honneur, dans lequel nous placerons les cendres. Maintenant que nos deux cents fusillés furent les premiers et les derniers de la tyrannie frazziliste, maintenant que notre bibliothèque communiste a brûlé, il faut reconstruire. Nous rebâtirons notre bibliothèque, nous honorerons la mémoire de nos camarades morts mais au de-là, il y a un pays entier à reconstruire et il ne doit prendre les mêmes chemins étroits empruntés par nos prédécesseurs et qui n'ont fait que paver la route à l'horreur indicible. Si hier, notre Parti est devenu le Parti des deux cents fusillés, si hier les porteurs de lumière étaient lâchement abattus, assassinés sous les balles et leur corps laissé aux flammes, aujourd'hui, nos porteurs de lumières substitués ne doivent pas lâcher le flambeau, nous sommes ces nouveaux porteurs de lumière qui portons une reconstruction bien loin d'un simple rétablissement de situation à la normale. Pour en finir avec les Frazzimo, les Snow et les conduits autoritaires et arbitraires du pouvoir, il faudra refuser que soit menée une politique semblable à celle d'autrefois, dans laquelle les humains étaient constamment traités en sujets, en bétail en vérité.
Pourtant, dernièrement le Comité exécutif spécial a publié un programme de transition démocratique. Quel est ce programme, me demanderez-vous ? Je vous en réponds que nous l'étudierons après avoir regardé qui étaient les commissaires exécutifs spéciaux. Est-ce des communistes ? des résistants qui ont porté à la lumière du monde, la vérité sur les atrocités commises ? des défenseurs des libertés qui connaissent les fonctionnement du frazzilisme qui ont été au front, en première ligne, face à cette idéologie, qui l'ont vu s'immiscer dans les consciences individuelles des gens ? des théoriciens et des personnes formées aux questions économiques, politiques, scientifiques et cognitives ? Non, il a été composé de deux nobles et deux fonctionnaires semble-t-il. Des gens qui sont étrangers à la lutte à mort qu'ont mené les communistes pour parvenir à la chute d'Adolfo Frazzimo. Des gens étrangers au frazzilisme, qui n'ont aucunement vu, compris, analysé les tenants et les aboutissants d'une théorie politique dégénérée. Ces gens-là n'ont aucune connaissance du terrain dans lequel ils mettent les pieds. C'est pour ça que je demande à ce que soit établi un comité exécutif spécial qui soit vraiment concerné, qui ait connu le frazzilisme et qui soit formé à la question du dépassement de la tyrannie.
Lorsqu'il nous est donné de lire le programme de ce Comité, rien ne laisse à penser qu'il soit compétent dans sa mission. Le projet d'ordonnance législative est un amas de bêtises et de dangers. Premièrement, ce projet prétend mener à la défanatisation et défrazzilisation de la société ; mais ce serait nié et oublié que la société naroisienne n'est pas frazzilisée, ni fanatisée. Personne n'a voté pour Frazzimo, ses soutiens ont été les soutiens du Parti Impérial qui ont cru en lui puis l'ont craint. Si le Parti Impérial a collaboré étroitement avec Frazzimo, ce n'est pas par fanatisme, ni par idéologie. Peu de gens en vérité avaient une connaissance aiguë du frazzilisme, les masses n'étaient pas politisées, pas formées sinon à la crainte. Ce plan part sur des bases bancales puisqu'elle a une idée de la société qui diverge de la réalité objective. Ensuite, le second titre entend censurer tous les symboles dictatoriaux ; un décret prévoit d'éclaircir la chose en mettant au point une méthode systématique de destruction par le feu. Je ne suis pas d'accord et je m'opposerais à la destruction systématique de tous les symboles dictatoriaux. L'Histoire ne doit pas être réécrite, il faut conserver les statues d'Aldofo Frazzimo aux Musées des Horreurs, il faut conserver les emblèmes du PNDLCN et donner à chaque citoyen le dégoût et la nausée face à eux, il faut conserver les oriflammes de la Milice Pourpre et donner à chaque citoyen la volonté de lutter face à eux. On peut bien panser les plaies du frazzilisme sur les genoux de l'Histoire, il nous est interdit pour les générations à venir de chercher à en effacer complètement la trace, nous ne pouvons nous permettre de falsifier ainsi l'Histoire.
De plus, ce qui paraît inacceptable aux yeux du Parti Communiste c'est la fausse nouvelle direction prise par les autorités publiques. Sous Snow puis Frazzimo qui ne sont que les causes et conséquences d'une même idéologie, les masses étaient considérées comme un bétail dont le Chef du gouvernement devait être le pâtre qui surveillait à leurs souffrances. Aujourd'hui, le Comité exécutif spécial espère envoyer l'intégralité de la population, en un même troupeau, dans des camps de défanatisation, il espère pouvoir faire coopérer tout un peuple pour l'envoyer se confesser à des psychologues d'Etat dans des camps ! Les horreurs du frazzilisme ne suffisaient pas à inhumaniser l'être humain, aujourd'hui il fallait que le Comité exécutif spécial mette en place une méthode systématique pour infantiliser et laver le cerveau de toute sa population. Je le répète s'il y a une résistance farouche, ou à tout le moins, un manque cruel de politisation du frazzilisme, cela signifie et implique que la population globale de Narois est étrangère aux thèses fratricides des impérialistes dont l'idéologie dégénérée de Snow à Frazzimo n'a été que la déshumanisation d'un peuple. Aujourd'hui, le peuple de Narois entend regagner sa fierté, sa dignité et sa liberté, et les plans honteux qu'ont rédigé ces gens-là, déconnectés de toute réalité, sont contraires aux aspirations populaires. Nous refuserons tous et toutes, communistes mais citoyens d'abord, de jouer à ce petit jeu et de se faire dicter sa conscience politique lors de séances de propagande.
Une propagande maladroite et naïve comme tout, puisque celle-ci entend présenter aux femmes et aux hommes qui ont été au front, en première ligne des horreurs de Frazzimo, qui ont subi et connu la terreur, la peur et la révulsion permanente, qui ont vu tant d'injustices sous la dictature bourgeoise et aristocratique de Frazzimo, à ceux-là, le Comité exécutif spécial entend présenter les horreurs de la tyrannie. Et, à ces mêmes gens dont le profit d'une vie meilleure, plus agréable, d'une existence plus douce, plus pérenne, plus calme, de matins plus rayonnants, de lendemains qui chantent et de grands soirs, à ceux-là qui savent mieux que quiconque ce que sont les avantages et les grandes avancées, sinon conquêtes qu'offrent la démocratie en République, le Comité voudrait apprendre les bienfaits de la démocratie. Cette infantilisation n'est pas convenable et ne saurait être toléré par un peuple qui a connu les horreurs et qui se trouve aujourd'hui être en quête de justice et de la liberté. Les nobles du Comité n'ont pas connu les horreurs de la tyrannie, ni les bienfaits de la démocratie et ils voudraient l'apprendre aux bonnes gens dont toutes les conséquences de ces deux régimes politiques sont connus chaque jour, quotidiennement, trivialement et qui savent mieux que personne en décrire les qualités. Ce n'est pas au peuple à apprendre comment et ce qu'on vit en démocratie ou en tyrannie, c'est aux bourgeois et aux nobles qui ont vécu sous les deux régimes, dans pareils châteaux, avec semblables serviteurs et pareil train de vie. Les nobles et bourgeois qui forment l'élite du pays n'ont rien connu des terreurs frazzilistes durant toutes leur expression détestable, en comparaison de ce qu'a vécu au quotidien chaque homme et chaque femme du prolétariat. C'est au peuple d'apprendre aux élites qui ont autant collaboré avec le frazzilisme qu'avec la démocratie, ce qu'est la tyrannie et ce qu'est la démocratie.
Puisque notre économie est à genoux et prête à être livrée aux mains des capitaux étrangers qui aujourd'hui nous relève, pour demain nous mettre en concurrence déloyale avec les industries développées et debout depuis des décennies de la Fédération-Unie ou de Carlomania, puisque les capitalistes et les bourgeois sont au bord de l'épuisement et que nous sommes prêts à tenir le coup, j'en appelle à la grève générale, j'en appelle aux manifestations pour que tous ensemble nous portions et imposions aux bourgeois et aux aristocrates qui nous gouvernent de mettre en place un système politique et économique qui relève vraiment de la démocratie, que ceux qui nous gouvernent intègrent sur le champ des élus ouvriers et non plus que ceux qui ont toujours su dominer le peuple et couler des jours heureux dans leur manoir tandis que le peuple souffrait du bruit des bottes pourpres. J'en appelle à la grève générale qui devra se prolonger aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu la démocratie ouvrière au sein de toutes les entreprises, de chaque usine et de chaque fabrique. J'en appelle aux manifestations qui devront se prolonger aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu la démocratie sociale au sein de notre pays, pour une vraie représentation à l'échelle nationale et une démocratie directe à l'échelle locale. J'en appelle à ces deux actions qui devront se prolonger aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu la collectivisation de tous les moyens nationaux pour résoudre la crise ; tant que nous n'aurons obtenu l'utilisation massive de tous les capitaux détenus par les nobles et les bourgeois de Narois pour garantir une vie digne à chaque naroisien, à chaque naroisienne ; tant que nous n'aurons pas obtenu de nouveaux droits garantis par la Constitution pour mettre à bas le capitalisme et le patriarcat !
Le peuple de Narois appelle ses enfants et chacun de ceux qui le composent à s'unir pour réclamer à ses maîtres et imposer sa volonté d'un changement profond dans l'Empire. Il réclame pour les femmes, le droit d'être l'égale de l'homme, de pouvoir avorter par volonté, de pouvoir vivre seule et en sécurité, il réclame pour les homosexuels, le droit de se marier et d'adopter comme tout autre couple, il réclame pour tous, la liberté de vivre avec dignité, le droit de ne travailler que par utilité et non pour engraisser nos maîtres qui deviendront demain des tyrans assoiffés de pouvoir. Peuple de Narois, le Parti Communiste entend ta voix. Peuple de Narois, tous les communistes t'aideront à structurer ta colère, à former ton opinion pour lorsque ta pensée invoquera ta confiance, tu sois concilié avec la science, pour que le savoir forge ta conscience, pour que ton caractère se dégage dans ton énergie et que sa qualité se dégage dans tes mots, tes revendications, tes aspirations. Peuple de Narois, fais entendre ta colère, tes espoirs pour des jours heureux !
Vive Narois ! Vive Narois libérée !
Bastian Vallès : Chers amis,
Nous en sommes venus à bout de la bête immonde ! Nous sommes venus à bout d'Adolfo Frazzimo, chers amis. La tâche ne fut pas simple, elle ne fut pas facile, mais elle était nécessaire et plus que tout autre personne, nous autres communistes avons été au front face aux frazzilistes. Nous sommes le seul parti à avoir osé dénoncer et révéler au monde les affaires naroisiennes, nous avons été le seul parti qui a refusé toute collaboration de près ou de loin avec Adolfo Frazzimo, les seuls à avoir également subit les foudres du frazzilisme et des milices poupres. J'aimerais par ailleurs qu'avant de continuer mon discours, nous observions une minute de silence en l'hommage des 200 fusillés communistes qui ont péri sous les balles pourpres au siège du Parti, qui a ensuite été brûlé avec tous les livres et manuels qui s'y trouvaient ; j'aimerais que l'on rende hommages à nos camarades morts pour la liberté, morts pour avoir combattu le frazzilisme, morts à côté du premier et dernier autodafé frazziliste ; mais qu'on ne s'y trompe guère, ces gens-là étaient si cultivés, si intelligents, si passionnés, qu'en brûlant nos livres et en fusillant nos camarades, ils ont saccagé à jamais deux bibliothèques. Leur mémoire guide notre chemin et je vous demande désormais de faire une minute de silence.
La minute s'écoula sans aucun bruit de la part de l'auditoire, puis Vallès reprit la parole.
Bastian Vallès : Maintenant que les plaies on été pansées, que nos 200 fusillés sont honorés, à défaut de cercueils leurs cendres collectives ont été scellées ensemble et bientôt sera élevé un monument en leur honneur, dans lequel nous placerons les cendres. Maintenant que nos deux cents fusillés furent les premiers et les derniers de la tyrannie frazziliste, maintenant que notre bibliothèque communiste a brûlé, il faut reconstruire. Nous rebâtirons notre bibliothèque, nous honorerons la mémoire de nos camarades morts mais au de-là, il y a un pays entier à reconstruire et il ne doit prendre les mêmes chemins étroits empruntés par nos prédécesseurs et qui n'ont fait que paver la route à l'horreur indicible. Si hier, notre Parti est devenu le Parti des deux cents fusillés, si hier les porteurs de lumière étaient lâchement abattus, assassinés sous les balles et leur corps laissé aux flammes, aujourd'hui, nos porteurs de lumières substitués ne doivent pas lâcher le flambeau, nous sommes ces nouveaux porteurs de lumière qui portons une reconstruction bien loin d'un simple rétablissement de situation à la normale. Pour en finir avec les Frazzimo, les Snow et les conduits autoritaires et arbitraires du pouvoir, il faudra refuser que soit menée une politique semblable à celle d'autrefois, dans laquelle les humains étaient constamment traités en sujets, en bétail en vérité.
Pourtant, dernièrement le Comité exécutif spécial a publié un programme de transition démocratique. Quel est ce programme, me demanderez-vous ? Je vous en réponds que nous l'étudierons après avoir regardé qui étaient les commissaires exécutifs spéciaux. Est-ce des communistes ? des résistants qui ont porté à la lumière du monde, la vérité sur les atrocités commises ? des défenseurs des libertés qui connaissent les fonctionnement du frazzilisme qui ont été au front, en première ligne, face à cette idéologie, qui l'ont vu s'immiscer dans les consciences individuelles des gens ? des théoriciens et des personnes formées aux questions économiques, politiques, scientifiques et cognitives ? Non, il a été composé de deux nobles et deux fonctionnaires semble-t-il. Des gens qui sont étrangers à la lutte à mort qu'ont mené les communistes pour parvenir à la chute d'Adolfo Frazzimo. Des gens étrangers au frazzilisme, qui n'ont aucunement vu, compris, analysé les tenants et les aboutissants d'une théorie politique dégénérée. Ces gens-là n'ont aucune connaissance du terrain dans lequel ils mettent les pieds. C'est pour ça que je demande à ce que soit établi un comité exécutif spécial qui soit vraiment concerné, qui ait connu le frazzilisme et qui soit formé à la question du dépassement de la tyrannie.
Lorsqu'il nous est donné de lire le programme de ce Comité, rien ne laisse à penser qu'il soit compétent dans sa mission. Le projet d'ordonnance législative est un amas de bêtises et de dangers. Premièrement, ce projet prétend mener à la défanatisation et défrazzilisation de la société ; mais ce serait nié et oublié que la société naroisienne n'est pas frazzilisée, ni fanatisée. Personne n'a voté pour Frazzimo, ses soutiens ont été les soutiens du Parti Impérial qui ont cru en lui puis l'ont craint. Si le Parti Impérial a collaboré étroitement avec Frazzimo, ce n'est pas par fanatisme, ni par idéologie. Peu de gens en vérité avaient une connaissance aiguë du frazzilisme, les masses n'étaient pas politisées, pas formées sinon à la crainte. Ce plan part sur des bases bancales puisqu'elle a une idée de la société qui diverge de la réalité objective. Ensuite, le second titre entend censurer tous les symboles dictatoriaux ; un décret prévoit d'éclaircir la chose en mettant au point une méthode systématique de destruction par le feu. Je ne suis pas d'accord et je m'opposerais à la destruction systématique de tous les symboles dictatoriaux. L'Histoire ne doit pas être réécrite, il faut conserver les statues d'Aldofo Frazzimo aux Musées des Horreurs, il faut conserver les emblèmes du PNDLCN et donner à chaque citoyen le dégoût et la nausée face à eux, il faut conserver les oriflammes de la Milice Pourpre et donner à chaque citoyen la volonté de lutter face à eux. On peut bien panser les plaies du frazzilisme sur les genoux de l'Histoire, il nous est interdit pour les générations à venir de chercher à en effacer complètement la trace, nous ne pouvons nous permettre de falsifier ainsi l'Histoire.
De plus, ce qui paraît inacceptable aux yeux du Parti Communiste c'est la fausse nouvelle direction prise par les autorités publiques. Sous Snow puis Frazzimo qui ne sont que les causes et conséquences d'une même idéologie, les masses étaient considérées comme un bétail dont le Chef du gouvernement devait être le pâtre qui surveillait à leurs souffrances. Aujourd'hui, le Comité exécutif spécial espère envoyer l'intégralité de la population, en un même troupeau, dans des camps de défanatisation, il espère pouvoir faire coopérer tout un peuple pour l'envoyer se confesser à des psychologues d'Etat dans des camps ! Les horreurs du frazzilisme ne suffisaient pas à inhumaniser l'être humain, aujourd'hui il fallait que le Comité exécutif spécial mette en place une méthode systématique pour infantiliser et laver le cerveau de toute sa population. Je le répète s'il y a une résistance farouche, ou à tout le moins, un manque cruel de politisation du frazzilisme, cela signifie et implique que la population globale de Narois est étrangère aux thèses fratricides des impérialistes dont l'idéologie dégénérée de Snow à Frazzimo n'a été que la déshumanisation d'un peuple. Aujourd'hui, le peuple de Narois entend regagner sa fierté, sa dignité et sa liberté, et les plans honteux qu'ont rédigé ces gens-là, déconnectés de toute réalité, sont contraires aux aspirations populaires. Nous refuserons tous et toutes, communistes mais citoyens d'abord, de jouer à ce petit jeu et de se faire dicter sa conscience politique lors de séances de propagande.
Une propagande maladroite et naïve comme tout, puisque celle-ci entend présenter aux femmes et aux hommes qui ont été au front, en première ligne des horreurs de Frazzimo, qui ont subi et connu la terreur, la peur et la révulsion permanente, qui ont vu tant d'injustices sous la dictature bourgeoise et aristocratique de Frazzimo, à ceux-là, le Comité exécutif spécial entend présenter les horreurs de la tyrannie. Et, à ces mêmes gens dont le profit d'une vie meilleure, plus agréable, d'une existence plus douce, plus pérenne, plus calme, de matins plus rayonnants, de lendemains qui chantent et de grands soirs, à ceux-là qui savent mieux que quiconque ce que sont les avantages et les grandes avancées, sinon conquêtes qu'offrent la démocratie en République, le Comité voudrait apprendre les bienfaits de la démocratie. Cette infantilisation n'est pas convenable et ne saurait être toléré par un peuple qui a connu les horreurs et qui se trouve aujourd'hui être en quête de justice et de la liberté. Les nobles du Comité n'ont pas connu les horreurs de la tyrannie, ni les bienfaits de la démocratie et ils voudraient l'apprendre aux bonnes gens dont toutes les conséquences de ces deux régimes politiques sont connus chaque jour, quotidiennement, trivialement et qui savent mieux que personne en décrire les qualités. Ce n'est pas au peuple à apprendre comment et ce qu'on vit en démocratie ou en tyrannie, c'est aux bourgeois et aux nobles qui ont vécu sous les deux régimes, dans pareils châteaux, avec semblables serviteurs et pareil train de vie. Les nobles et bourgeois qui forment l'élite du pays n'ont rien connu des terreurs frazzilistes durant toutes leur expression détestable, en comparaison de ce qu'a vécu au quotidien chaque homme et chaque femme du prolétariat. C'est au peuple d'apprendre aux élites qui ont autant collaboré avec le frazzilisme qu'avec la démocratie, ce qu'est la tyrannie et ce qu'est la démocratie.
Puisque notre économie est à genoux et prête à être livrée aux mains des capitaux étrangers qui aujourd'hui nous relève, pour demain nous mettre en concurrence déloyale avec les industries développées et debout depuis des décennies de la Fédération-Unie ou de Carlomania, puisque les capitalistes et les bourgeois sont au bord de l'épuisement et que nous sommes prêts à tenir le coup, j'en appelle à la grève générale, j'en appelle aux manifestations pour que tous ensemble nous portions et imposions aux bourgeois et aux aristocrates qui nous gouvernent de mettre en place un système politique et économique qui relève vraiment de la démocratie, que ceux qui nous gouvernent intègrent sur le champ des élus ouvriers et non plus que ceux qui ont toujours su dominer le peuple et couler des jours heureux dans leur manoir tandis que le peuple souffrait du bruit des bottes pourpres. J'en appelle à la grève générale qui devra se prolonger aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu la démocratie ouvrière au sein de toutes les entreprises, de chaque usine et de chaque fabrique. J'en appelle aux manifestations qui devront se prolonger aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu la démocratie sociale au sein de notre pays, pour une vraie représentation à l'échelle nationale et une démocratie directe à l'échelle locale. J'en appelle à ces deux actions qui devront se prolonger aussi longtemps que nous n'aurons pas obtenu la collectivisation de tous les moyens nationaux pour résoudre la crise ; tant que nous n'aurons obtenu l'utilisation massive de tous les capitaux détenus par les nobles et les bourgeois de Narois pour garantir une vie digne à chaque naroisien, à chaque naroisienne ; tant que nous n'aurons pas obtenu de nouveaux droits garantis par la Constitution pour mettre à bas le capitalisme et le patriarcat !
Le peuple de Narois appelle ses enfants et chacun de ceux qui le composent à s'unir pour réclamer à ses maîtres et imposer sa volonté d'un changement profond dans l'Empire. Il réclame pour les femmes, le droit d'être l'égale de l'homme, de pouvoir avorter par volonté, de pouvoir vivre seule et en sécurité, il réclame pour les homosexuels, le droit de se marier et d'adopter comme tout autre couple, il réclame pour tous, la liberté de vivre avec dignité, le droit de ne travailler que par utilité et non pour engraisser nos maîtres qui deviendront demain des tyrans assoiffés de pouvoir. Peuple de Narois, le Parti Communiste entend ta voix. Peuple de Narois, tous les communistes t'aideront à structurer ta colère, à former ton opinion pour lorsque ta pensée invoquera ta confiance, tu sois concilié avec la science, pour que le savoir forge ta conscience, pour que ton caractère se dégage dans ton énergie et que sa qualité se dégage dans tes mots, tes revendications, tes aspirations. Peuple de Narois, fais entendre ta colère, tes espoirs pour des jours heureux !
Vive Narois ! Vive Narois libérée !
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- Enregistré le : 04 janv. 2020 22:45
Les communistes de Narois avaient remonté la grande scène et désormais, Bastian Vallès aguichait les masses pour dénoncer les tentatives autoritaires et arbitraires de l'exécutif de faire taire la contestation par des moyens sordides et anti-démocratiques. Les communistes refusaient que puisse se tenir une semaine de deuil national durant laquelle la grève serait interdite et l'activité économique reprise, de même qu'ils refusaient que puisse être faites des assemblées nommées par l'exécutif et se succédant selon son bon vouloir, sans jamais prendre en compte la volonté de la population. La banderole supplantant la scène avait été changée et désormais à côté du marteau et de la faucille étaient inscrits : "Pas de deuil sur nos droits et pour nos libertés ! Grève Générale et Manifestations Illimitées !"
Bastian Vallès : Chers concitoyens,
Le mal de Narois revient à grand pas, à peine chassé. C'est qui le porte que l'on applaudissaient hier, car ce sont ceux qui prétendaient nous en débarrasser, et les porteurs se substituent mais rien n'altère le fléaux qu'ils mènent aux plus hautes sphères de notre pays. En effet, le déni démocratique et l'arbitraire viennent de reprendre leur place aux sièges des gouvernants de notre nation, notre gouvernement provisoire a décidé de réprimer nos droits et nos libertés, tout en bafouant les principes élémentaires d'une reconstruction nationale, en mentant outrageusement et en instrumentalisant les institutions pour faire croire à un semblant d'équilibre et de partage des pouvoirs alors qu'en réalité, rien ne sort jamais du cadre du Comité Exécutif.
Je vais revenir sur ces éléments en commençant par l'illusion qui est donnée par le Comité Exécutif de démocratie et d'équilibre des pouvoirs par des assemblées fantoches. En effet, hier nous avions une Assemblée Législative désignée arbitrairement par le Comité pour enregistrer les lois et décrets qu'il allait proposer, il s'était construit un estomac politique pour prendre la place de digéreur et donner au monde entier, l'impression fausse que la démocratie était revenue parce qu'un Parlement siégeait. Or, c'était un Parlement au pied et à la botte de ce même Comité et leur composition entre noblesse et bourgeoisie était semblable, ainsi ce sont qui ont profité du régime frazziliste qui osent prendre place à la place du peuple et de ce qui l'ont combattu et ils prétendent ensuite rétablir la démocratie et la liberté parce qu'ils ont placé le cul de leurs amis nobles et bourgeois sur des sièges en satin disposés en hémicycle ? Ils osent prétendre à la représentativité de la chambre quand celle-ci ne se compose que de collabos qui n'exécutent que ce que leur demande l'exécutif ? Et maintenant que la duperie était trop grosse, que les manifestations et les grèves font trembler de peur le régime, les dirigeants ont dissous la Chambre fantoche et s'apprêtent à en instaurer une nouvelle, conseillée par des carlomanians et des fédérés, ceux-là même qui vont posséder le droit d'investir et de voler massivement notre économie ! Cette nouvelle fantoche sera composée uniquement de personnes choisies par le Comité Exécutif Spécial pour exécuter précisément ses volontés. Si le nom a changé et que la composition en sera nouvelle, par le Conseil National de la Libération, le Comité Exécutif Spécial ne fait rien d'autre que perpétuer la tradition politique de Narois depuis Jude Snow qui ne consiste qu'à brider les masses et les citoyens et à s'arroger les pleins-pouvoirs sous des prétextes divers. Jude Snow se permettait les pires politiques autoritaires de maintien de la paix et de contrôle de la population au nom d'une élection de douze ans, Adolfo Frazzimo s'est permis d'utiliser les lois de Jude Snow pour parquer dans des camps ses opposants et mener une épuration anticommuniste et aujourd'hui c'est Eric Zachaël qui profite de ces lois scélérates pour interdire une semaine de grève et de manifestations ! Depuis Jude Snow, ce sont toujours les mêmes lois sécuritaires, autoritaires et liberticides qui ont été utilisées pour contraindre le peuple et le soumettre aux velléités d'un exécutif décadent et corrompu. Si des bourgeois et des nobles possèdent réellement et sincèrement la volonté de purger notre pays, ce sont les lois qui sont la source et la légitimité des politiques frazzilistes qu'il faut purger !
Si le Conseil National de la Libération n'est pas un organe fantoche de plus qui viendrait s'ajouter à l'Assemblée Législative, si le nouveau Parlement est autre chose qu'un simulacre de représentation et de diversité politique, si la Chambre unique veut faire autre chose qu'être l'exécutant perpétuel et impotent du Comité Collaborationniste, alors il faut qu'elle révise les lois liberticides, qu'elle arrête les décrets et textes projetés par le Comité Exécutif et qu'elle gouverne dans le sens des masses en lui remettant au plus vite les pouvoirs démocratiques et l'orientation de ses destinées, entre les mains. Tout le reste n'a été que mensonge et affabulation, et on ne peut pas mentir éternellement au peuple.
Parlons désormais très rapidement du deuil national avant de reprendre la grève et les manifestations. Eric Zachaël, sous couvert de mettre en place un deuil national, voudrait stopper et casser la grève générale et les manifestations quotidiennes que nous pouvons tenir grâce à nos caisses de grève financées et soutenues par l'Internationale Communiste. Quoi ? Pour rendre hommage aux résistants qui ont voulu instaurer la démocratie, renverser la tyrannie et faire de notre pays, une nation d'égalité, de solidarité et d'humanisme, il faudrait abandonner le chemin qu'ils ont tracé pour nous ? Il faudrait renoncer à revendiquer et poursuivre l'espoir qu'ils nous avaient pointé du doigt ? Non ! C'est parce que le but de cette semaine de deuil national n'est pas de rendre hommage aux résistants morts pour Narois, c'est parce que le but à peine dissimulé de cette semaine est de casser les grèves et de servir les intérêts nationaux de la bourgeoisie étrangère. En obligeant tous les travailleurs et les travailleuses à retourner à l'usine alors que la grève prend de plus en plus d'ampleur, le Comité Exécutif se place du côté de Carlomania et de la Fédération-Unie, en nous obligeant à retourner à l'usine, le Comité Exécutif veut relancer l'exploitation de nos frères et de nos soeurs, de nous-mêmes et augmenter les taux de profits dont se gaveront les bourgeoisies étrangères qu'ils ont autorisées à venir piller notre pays de sa force de travail. Il faut refuser de se soumettre au diktat du capitalisme, il faut refuser de se remettre au travail et de cesser la grève alors qu'aucune revendication n'a été satisfaite.
Honte à la bourgeoisie et à la noblesse de Narois qui se sert de la mémoire de nos morts, de nos deux cents fusillés et de nos frères et soeurs qu'on a parquées dans des camps pour remettre en marche la machine à inégalité. Honte à ceux qui se nourrissent de nos résistants-prolétaires pour assouvir leur soif intarissable de richesse, en laissant crever de faim le peuple. Si ces gens-là sont honnêtes, ils iraient dans les camps et voir dans les cendres de nos morts et ils n'y trouveraient aucun des leurs. Ils y trouveraient d'honnêtes travailleurs, des innocents laborieux et des salariés lambda, qui ont connu un sort funeste et inhumain, mais jamais de dépouilles de bourgeois bien nourris ou de nobles dont toute la richesse ne découle que de la mère dont il est né !
C'est une récupération de classe honteuse et inexcusable ! J'en appelle au civisme de chacun pour que nous ne respections pas la semaine de deuil national, un procédé illégitime pour remettre au travail des milliers et des milliers de grévistes, soi-disant pour rendre hommage à nos morts en résistance. S'il faut leur rendre hommage alors que le Comité Exécutif décrète immédiatement un Code du Travail décent car c'est pour cela que sont morts nos résistants. S'il faut leur rendre hommage, alors que le Comité Exécutif dissolve les arbitraires et mette en place une Assemblée démocratique et réellement représentative, car c'est pour cela que sont morts nos résistants. S'il faut leur rendre hommage, alors que le Comité Exécutif décrète la démocratisation des entreprises, car c'est pour cela que sont morts nos résistants.
J'en appelle à toutes les forces vives et productives du pays, pour refuser le diktat d'une bourgeoisie collaborationniste qui a soutenu en masse Adolfo Frazzimo et qui veut aujourd'hui s'arroger les pleins-pouvoirs et le monopole de la résistance à son oppression alors qu'elle lui aura permis de mettre en place sa dictature. Ce n'est qu'au moment où Frazzimo s'est montré trop entreprenant et a voulu prendre la place de l'Empereur que la bourgeoisie et la noblesse se sont révoltés en prétendant agir dans l'intérêt du peuple. Les seules personnes qui ont toujours résisté à Frazzimo, ce sont les travailleurs. Tous les autres ne sont que des collaborationnistes opportunistes et ne méritent pas que l'on se soumette à leurs ordres immondes. Tous les membres du Parti Communiste ont décidé de refuser de célébrer un deuil national qui n'est rien de plus et rien de moins que la récupération d'un drame par des forces opportunistes qui ont elles-mêmes participé à sa réalisation. Nous serons devant les usines pour en bloquer l'accès, nous serons devant les bureaux pour en imposer la fermeture, nous serons partout où il y aura besoin d'empêcher la soumission du peuple à des sagouins et des paltoquets.
J'en appelle à tous les médias, à tous les ouvriers des imprimeries, des radios et des télévisions pour interdire et empêcher la publication et la diffusion de toute nouvelle information tant qu'ils n'auront pas diffusé un appel à la grève générale et aux manifestations, cette semaine et jusqu'à ce que nos revendications démocratiques aient abouti. Il faudra exiger que tous les journaux titrent leur une avec cet appel, que toutes les radios le diffusent toutes les dix minutes et toutes les télévisions pareillement. L'activité de notre pays ne pourra reprendre dans les mêmes conditions de travail et de décision politique que sous Adolfo Frazzimo. Aucun droit nouveau n'a été donné au peuple par le Comité. Aucune liberté nouvelle n'a été rendue au peuple. Le Comité Exécutif n'a rien fait d'autre pour le moment qu'essayer de garantir la continuité de l'économie afin qu'elle profite aux patrons et aux actionnaires. Nous annonçons, le Parti Communiste Naroisien, que nous bloquerons les usines, les entreprises, et tous les centres de production jusqu'à ce que nous obtenions les revendications suivantes :
1 - L'augmentation générale des salaires pour tous les travailleurs et les travailleuses ;
2 - Une protection sociale pour tous les orphelins, les familles de victime et les victimes du frazzilisme ;
3 - La mise en place de Conseils Démocratiques d'Entreprise pour que chaque entreprise soit dirigée par ceux qui en produisent la richesse ;
4 - La mise en place d'élections démocratiques aux échelles nationales, ducales et municipales ;
5 - La dissolution du Comité Exécutif, du Conseil National de la Libération et de tous les organes arbitrairement nommés ;
6 - La dissolution des pouvoirs de la noblesse et de l'Empereur ;
7 - La mise en place d'une Constitution garantissant les droits et libertés fondamentales
Tant que nos revendications n'auront pas abouties, la page du Frazzilisme n'aura pas été tournée.
Vive Narois !
Bastian Vallès : Chers concitoyens,
Le mal de Narois revient à grand pas, à peine chassé. C'est qui le porte que l'on applaudissaient hier, car ce sont ceux qui prétendaient nous en débarrasser, et les porteurs se substituent mais rien n'altère le fléaux qu'ils mènent aux plus hautes sphères de notre pays. En effet, le déni démocratique et l'arbitraire viennent de reprendre leur place aux sièges des gouvernants de notre nation, notre gouvernement provisoire a décidé de réprimer nos droits et nos libertés, tout en bafouant les principes élémentaires d'une reconstruction nationale, en mentant outrageusement et en instrumentalisant les institutions pour faire croire à un semblant d'équilibre et de partage des pouvoirs alors qu'en réalité, rien ne sort jamais du cadre du Comité Exécutif.
Je vais revenir sur ces éléments en commençant par l'illusion qui est donnée par le Comité Exécutif de démocratie et d'équilibre des pouvoirs par des assemblées fantoches. En effet, hier nous avions une Assemblée Législative désignée arbitrairement par le Comité pour enregistrer les lois et décrets qu'il allait proposer, il s'était construit un estomac politique pour prendre la place de digéreur et donner au monde entier, l'impression fausse que la démocratie était revenue parce qu'un Parlement siégeait. Or, c'était un Parlement au pied et à la botte de ce même Comité et leur composition entre noblesse et bourgeoisie était semblable, ainsi ce sont qui ont profité du régime frazziliste qui osent prendre place à la place du peuple et de ce qui l'ont combattu et ils prétendent ensuite rétablir la démocratie et la liberté parce qu'ils ont placé le cul de leurs amis nobles et bourgeois sur des sièges en satin disposés en hémicycle ? Ils osent prétendre à la représentativité de la chambre quand celle-ci ne se compose que de collabos qui n'exécutent que ce que leur demande l'exécutif ? Et maintenant que la duperie était trop grosse, que les manifestations et les grèves font trembler de peur le régime, les dirigeants ont dissous la Chambre fantoche et s'apprêtent à en instaurer une nouvelle, conseillée par des carlomanians et des fédérés, ceux-là même qui vont posséder le droit d'investir et de voler massivement notre économie ! Cette nouvelle fantoche sera composée uniquement de personnes choisies par le Comité Exécutif Spécial pour exécuter précisément ses volontés. Si le nom a changé et que la composition en sera nouvelle, par le Conseil National de la Libération, le Comité Exécutif Spécial ne fait rien d'autre que perpétuer la tradition politique de Narois depuis Jude Snow qui ne consiste qu'à brider les masses et les citoyens et à s'arroger les pleins-pouvoirs sous des prétextes divers. Jude Snow se permettait les pires politiques autoritaires de maintien de la paix et de contrôle de la population au nom d'une élection de douze ans, Adolfo Frazzimo s'est permis d'utiliser les lois de Jude Snow pour parquer dans des camps ses opposants et mener une épuration anticommuniste et aujourd'hui c'est Eric Zachaël qui profite de ces lois scélérates pour interdire une semaine de grève et de manifestations ! Depuis Jude Snow, ce sont toujours les mêmes lois sécuritaires, autoritaires et liberticides qui ont été utilisées pour contraindre le peuple et le soumettre aux velléités d'un exécutif décadent et corrompu. Si des bourgeois et des nobles possèdent réellement et sincèrement la volonté de purger notre pays, ce sont les lois qui sont la source et la légitimité des politiques frazzilistes qu'il faut purger !
Si le Conseil National de la Libération n'est pas un organe fantoche de plus qui viendrait s'ajouter à l'Assemblée Législative, si le nouveau Parlement est autre chose qu'un simulacre de représentation et de diversité politique, si la Chambre unique veut faire autre chose qu'être l'exécutant perpétuel et impotent du Comité Collaborationniste, alors il faut qu'elle révise les lois liberticides, qu'elle arrête les décrets et textes projetés par le Comité Exécutif et qu'elle gouverne dans le sens des masses en lui remettant au plus vite les pouvoirs démocratiques et l'orientation de ses destinées, entre les mains. Tout le reste n'a été que mensonge et affabulation, et on ne peut pas mentir éternellement au peuple.
Parlons désormais très rapidement du deuil national avant de reprendre la grève et les manifestations. Eric Zachaël, sous couvert de mettre en place un deuil national, voudrait stopper et casser la grève générale et les manifestations quotidiennes que nous pouvons tenir grâce à nos caisses de grève financées et soutenues par l'Internationale Communiste. Quoi ? Pour rendre hommage aux résistants qui ont voulu instaurer la démocratie, renverser la tyrannie et faire de notre pays, une nation d'égalité, de solidarité et d'humanisme, il faudrait abandonner le chemin qu'ils ont tracé pour nous ? Il faudrait renoncer à revendiquer et poursuivre l'espoir qu'ils nous avaient pointé du doigt ? Non ! C'est parce que le but de cette semaine de deuil national n'est pas de rendre hommage aux résistants morts pour Narois, c'est parce que le but à peine dissimulé de cette semaine est de casser les grèves et de servir les intérêts nationaux de la bourgeoisie étrangère. En obligeant tous les travailleurs et les travailleuses à retourner à l'usine alors que la grève prend de plus en plus d'ampleur, le Comité Exécutif se place du côté de Carlomania et de la Fédération-Unie, en nous obligeant à retourner à l'usine, le Comité Exécutif veut relancer l'exploitation de nos frères et de nos soeurs, de nous-mêmes et augmenter les taux de profits dont se gaveront les bourgeoisies étrangères qu'ils ont autorisées à venir piller notre pays de sa force de travail. Il faut refuser de se soumettre au diktat du capitalisme, il faut refuser de se remettre au travail et de cesser la grève alors qu'aucune revendication n'a été satisfaite.
Honte à la bourgeoisie et à la noblesse de Narois qui se sert de la mémoire de nos morts, de nos deux cents fusillés et de nos frères et soeurs qu'on a parquées dans des camps pour remettre en marche la machine à inégalité. Honte à ceux qui se nourrissent de nos résistants-prolétaires pour assouvir leur soif intarissable de richesse, en laissant crever de faim le peuple. Si ces gens-là sont honnêtes, ils iraient dans les camps et voir dans les cendres de nos morts et ils n'y trouveraient aucun des leurs. Ils y trouveraient d'honnêtes travailleurs, des innocents laborieux et des salariés lambda, qui ont connu un sort funeste et inhumain, mais jamais de dépouilles de bourgeois bien nourris ou de nobles dont toute la richesse ne découle que de la mère dont il est né !
C'est une récupération de classe honteuse et inexcusable ! J'en appelle au civisme de chacun pour que nous ne respections pas la semaine de deuil national, un procédé illégitime pour remettre au travail des milliers et des milliers de grévistes, soi-disant pour rendre hommage à nos morts en résistance. S'il faut leur rendre hommage alors que le Comité Exécutif décrète immédiatement un Code du Travail décent car c'est pour cela que sont morts nos résistants. S'il faut leur rendre hommage, alors que le Comité Exécutif dissolve les arbitraires et mette en place une Assemblée démocratique et réellement représentative, car c'est pour cela que sont morts nos résistants. S'il faut leur rendre hommage, alors que le Comité Exécutif décrète la démocratisation des entreprises, car c'est pour cela que sont morts nos résistants.
J'en appelle à toutes les forces vives et productives du pays, pour refuser le diktat d'une bourgeoisie collaborationniste qui a soutenu en masse Adolfo Frazzimo et qui veut aujourd'hui s'arroger les pleins-pouvoirs et le monopole de la résistance à son oppression alors qu'elle lui aura permis de mettre en place sa dictature. Ce n'est qu'au moment où Frazzimo s'est montré trop entreprenant et a voulu prendre la place de l'Empereur que la bourgeoisie et la noblesse se sont révoltés en prétendant agir dans l'intérêt du peuple. Les seules personnes qui ont toujours résisté à Frazzimo, ce sont les travailleurs. Tous les autres ne sont que des collaborationnistes opportunistes et ne méritent pas que l'on se soumette à leurs ordres immondes. Tous les membres du Parti Communiste ont décidé de refuser de célébrer un deuil national qui n'est rien de plus et rien de moins que la récupération d'un drame par des forces opportunistes qui ont elles-mêmes participé à sa réalisation. Nous serons devant les usines pour en bloquer l'accès, nous serons devant les bureaux pour en imposer la fermeture, nous serons partout où il y aura besoin d'empêcher la soumission du peuple à des sagouins et des paltoquets.
J'en appelle à tous les médias, à tous les ouvriers des imprimeries, des radios et des télévisions pour interdire et empêcher la publication et la diffusion de toute nouvelle information tant qu'ils n'auront pas diffusé un appel à la grève générale et aux manifestations, cette semaine et jusqu'à ce que nos revendications démocratiques aient abouti. Il faudra exiger que tous les journaux titrent leur une avec cet appel, que toutes les radios le diffusent toutes les dix minutes et toutes les télévisions pareillement. L'activité de notre pays ne pourra reprendre dans les mêmes conditions de travail et de décision politique que sous Adolfo Frazzimo. Aucun droit nouveau n'a été donné au peuple par le Comité. Aucune liberté nouvelle n'a été rendue au peuple. Le Comité Exécutif n'a rien fait d'autre pour le moment qu'essayer de garantir la continuité de l'économie afin qu'elle profite aux patrons et aux actionnaires. Nous annonçons, le Parti Communiste Naroisien, que nous bloquerons les usines, les entreprises, et tous les centres de production jusqu'à ce que nous obtenions les revendications suivantes :
1 - L'augmentation générale des salaires pour tous les travailleurs et les travailleuses ;
2 - Une protection sociale pour tous les orphelins, les familles de victime et les victimes du frazzilisme ;
3 - La mise en place de Conseils Démocratiques d'Entreprise pour que chaque entreprise soit dirigée par ceux qui en produisent la richesse ;
4 - La mise en place d'élections démocratiques aux échelles nationales, ducales et municipales ;
5 - La dissolution du Comité Exécutif, du Conseil National de la Libération et de tous les organes arbitrairement nommés ;
6 - La dissolution des pouvoirs de la noblesse et de l'Empereur ;
7 - La mise en place d'une Constitution garantissant les droits et libertés fondamentales
Tant que nos revendications n'auront pas abouties, la page du Frazzilisme n'aura pas été tournée.
Vive Narois !
- Empire de Narois
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- Enregistré le : 09 nov. 2019 10:47
C'était une belle journée sur Arteylia. On en aurait presque oublié la guerre qui faisait encore rage entre l'Empire et Hibernia, soutenue par les fascistes du Borowen.
Et pourtant, la Cité Impériale qui baignait dans la lumière chaleureuse du soleil d'Orient était toujours aussi paisible qu'à l'habitude. Dans le quartier estudiantin de la Place Jean Castel, les jeunes fêtaient leur réussite universitaire et profitaient du calme d'un début d'après-midi dans la belle Arteylia. A cette heure-ci, les Arteyliens quittaient petit à petit les terrasses des cafés et bistros réputés du centre-ville pour aller à l'heure de la sieste - bienvenue par une telle chaleur !
Les clochers du coin sonnaient les 2 coups du début de l'après-midi. On ne fit presque pas attention aux cris qu'on commençait à entendre dans le quartier alors que 14 heures retentissaient dans toute la ville. Les arteyliens encore attablés n'y prêtèrent pas attention, jusqu'à ce que les cris se rapprochent. Des fenêtres s'ouvraient, révélant des riverains curieux de l'agitation qui commençait. On craignait un nouveau bombardement, même si Arteylia avait été épargnée ces derniers mois. Mais aucune sirène. Seulement des cris, et des bruits métalliques. Comme un des cliquetis couverts par un énorme moteur. Comme la chenille d'un blindé.
Soudain, des avions à réaction passèrent au-dessus de la cité dans un vacarme assourdissant. Sur la Place Jean Castel, on commença à s'inquiéter et à rentrer chez soit. Des restaurateurs commencèrent déjà à faire rentrer les gens à l'intérieur. Puis l'inquiétude se mua en terreur alors qu'une détonation éclatait dans la rue. Dans l'explosion de débris et de poussières qui s'ensuivit, on manquait de distinguer l'un des cafés historiques du quartier, en feu, qui avait été ravagé par un obus. Au-delà des cris de détresse, on commençait à entendre plus clairement le bruit des blindés d'assaut et des camions de troupes qui affluaient vers la place.
En quelques instants, ceux qui ne s'étaient pas retranchés ou n'avaient pas fui dès les premiers indications assistèrent impuissant à la prise de la Place. En une minute, elle était complètement encerclée par des véhicules et des militaires qui paraissaient courir dans tous les sens. On sortit les civils des bâtiments à grand renforts de coup de crosse et de cris d'officiers pour les aligner face contre les murs. Beaucoup, encore choqués par ce qui se passaient, se laissaient faire, tandis qu'un officier supérieur vociférait dans un haut-parleur :
Habitants d'Arteylia, en raison des dangers qui planent sur l'Impératrice et sur la sécurité de l'Empire, l'État-Major a décidé de proclamer la loi martiale sur tout le pays. La ville d'Arteylia est placé en état de siège et répond de la protection de l'Armée. Vous êtes priés de vous soumettre à un contrôle d'identité approfondie avant de vérifier que vous ne représentez aucun danger pour vous-même ou pour les autres...
Certains des civils se retournaient et voyaient des heurts entre les militaires et des étudiants d'une fraternité qui logeait dans un des bâtiments attenants à la place.
...Votre coopération la plus totale est requise par l'État-Major afin de pacifier toute menace contre la sécurité de l'Empire...
Alors que sa phrase se terminait, des coups de feu commencèrent à retentirent dans la place et on vit des étudiants de la fraternité s'effondrer au sol, tandis que d'autres, essayant de fuir, étaient poursuivis par les soldats.
...Tant que la paix ne sera pas rétablie dans tout l'Empire, l'État-Major a donné l'ordre de neutraliser toute résistance et opposition au processus de réorganisation national. Vous n'avez rien à craindre si vous n'avez rien à cacher et que vous vous soumettez à l'autorité de l'État-Major.
Puis, s'adressant à ses soldats qui s'étaient organisés autour de lui en formation, il hurla le cri de ralliement des militaires déployés.
Viva l'Imperatrice! Viva Narois! Viva il Guida!
VIVA NAROIS! VIVA IL GUIDA! répondirent les soldats en formation, tandis que du côté des arteyliens, on se regardait, inquiet et glacé par ce qui était en train de se passer.
Et pourtant, la Cité Impériale qui baignait dans la lumière chaleureuse du soleil d'Orient était toujours aussi paisible qu'à l'habitude. Dans le quartier estudiantin de la Place Jean Castel, les jeunes fêtaient leur réussite universitaire et profitaient du calme d'un début d'après-midi dans la belle Arteylia. A cette heure-ci, les Arteyliens quittaient petit à petit les terrasses des cafés et bistros réputés du centre-ville pour aller à l'heure de la sieste - bienvenue par une telle chaleur !
Les clochers du coin sonnaient les 2 coups du début de l'après-midi. On ne fit presque pas attention aux cris qu'on commençait à entendre dans le quartier alors que 14 heures retentissaient dans toute la ville. Les arteyliens encore attablés n'y prêtèrent pas attention, jusqu'à ce que les cris se rapprochent. Des fenêtres s'ouvraient, révélant des riverains curieux de l'agitation qui commençait. On craignait un nouveau bombardement, même si Arteylia avait été épargnée ces derniers mois. Mais aucune sirène. Seulement des cris, et des bruits métalliques. Comme un des cliquetis couverts par un énorme moteur. Comme la chenille d'un blindé.
Soudain, des avions à réaction passèrent au-dessus de la cité dans un vacarme assourdissant. Sur la Place Jean Castel, on commença à s'inquiéter et à rentrer chez soit. Des restaurateurs commencèrent déjà à faire rentrer les gens à l'intérieur. Puis l'inquiétude se mua en terreur alors qu'une détonation éclatait dans la rue. Dans l'explosion de débris et de poussières qui s'ensuivit, on manquait de distinguer l'un des cafés historiques du quartier, en feu, qui avait été ravagé par un obus. Au-delà des cris de détresse, on commençait à entendre plus clairement le bruit des blindés d'assaut et des camions de troupes qui affluaient vers la place.
En quelques instants, ceux qui ne s'étaient pas retranchés ou n'avaient pas fui dès les premiers indications assistèrent impuissant à la prise de la Place. En une minute, elle était complètement encerclée par des véhicules et des militaires qui paraissaient courir dans tous les sens. On sortit les civils des bâtiments à grand renforts de coup de crosse et de cris d'officiers pour les aligner face contre les murs. Beaucoup, encore choqués par ce qui se passaient, se laissaient faire, tandis qu'un officier supérieur vociférait dans un haut-parleur :
Habitants d'Arteylia, en raison des dangers qui planent sur l'Impératrice et sur la sécurité de l'Empire, l'État-Major a décidé de proclamer la loi martiale sur tout le pays. La ville d'Arteylia est placé en état de siège et répond de la protection de l'Armée. Vous êtes priés de vous soumettre à un contrôle d'identité approfondie avant de vérifier que vous ne représentez aucun danger pour vous-même ou pour les autres...
Certains des civils se retournaient et voyaient des heurts entre les militaires et des étudiants d'une fraternité qui logeait dans un des bâtiments attenants à la place.
...Votre coopération la plus totale est requise par l'État-Major afin de pacifier toute menace contre la sécurité de l'Empire...
Alors que sa phrase se terminait, des coups de feu commencèrent à retentirent dans la place et on vit des étudiants de la fraternité s'effondrer au sol, tandis que d'autres, essayant de fuir, étaient poursuivis par les soldats.
...Tant que la paix ne sera pas rétablie dans tout l'Empire, l'État-Major a donné l'ordre de neutraliser toute résistance et opposition au processus de réorganisation national. Vous n'avez rien à craindre si vous n'avez rien à cacher et que vous vous soumettez à l'autorité de l'État-Major.
Puis, s'adressant à ses soldats qui s'étaient organisés autour de lui en formation, il hurla le cri de ralliement des militaires déployés.
Viva l'Imperatrice! Viva Narois! Viva il Guida!
VIVA NAROIS! VIVA IL GUIDA! répondirent les soldats en formation, tandis que du côté des arteyliens, on se regardait, inquiet et glacé par ce qui était en train de se passer.
- Empire de Narois
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- Enregistré le : 09 nov. 2019 10:47
A l'autre bout du quartier, là où était installé l'Université la plus prestigieuse de tout l'Empire et de toute la capitale, la même agitation régnait dans les rues. Moteurs ronflants à pleine vitesse, des jeep débarquèrent dans la cour de l'Université Vittorio Di-Romana IV.
La plupart des militaires s'enfoncèrent dans les bâtiments de l'Université et tirèrent à vue sur ceux qui leur barraient le chemin tandis que leurs collègues s'assurèrent de prendre le contrôle des lieux avoisinants ainsi que des postes d'entrée et de sortie.
Les quelques rares étudiants et leurs professeurs ne comprenant rien à ce qui était entrain de se passer. Poussés par la peur ils tentaient tant bien que mal de se protéger dans les salles de classe, les bureaux ou encore les toilettes qui parsemaient les lieux. Les bottes bourrinaient le sol tandis que les ordres secs brisaient l'atmosphère d'habitude calme et propice à l'étude en cette période de l'année.
Après une quinzaine de minutes, les militaires atteignèrent le bureau du doyen de l'Université. Barricadé à l'aide de quelques meubles, les soldats n'eurent pas de difficultés à forcer l'ouverture de la salle. Et bientôt, une floppée de crosses de fusil mettaient en joug le vieux doyen de l'université tandis qu'un officier s'avancer.
- Monsieur, je suis dans l'obligation de vous informer que l'Etat-Major a ordonné l'établissement de la loi martiale afin d'assurer la protection de l'Impératrice et de l'Empire. Vous êtes dans l'obligation de répondre à mes ordres et de me suivre. l'informa-t-il d'un ton impérieux et grave.
La plupart des militaires s'enfoncèrent dans les bâtiments de l'Université et tirèrent à vue sur ceux qui leur barraient le chemin tandis que leurs collègues s'assurèrent de prendre le contrôle des lieux avoisinants ainsi que des postes d'entrée et de sortie.
Les quelques rares étudiants et leurs professeurs ne comprenant rien à ce qui était entrain de se passer. Poussés par la peur ils tentaient tant bien que mal de se protéger dans les salles de classe, les bureaux ou encore les toilettes qui parsemaient les lieux. Les bottes bourrinaient le sol tandis que les ordres secs brisaient l'atmosphère d'habitude calme et propice à l'étude en cette période de l'année.
Après une quinzaine de minutes, les militaires atteignèrent le bureau du doyen de l'Université. Barricadé à l'aide de quelques meubles, les soldats n'eurent pas de difficultés à forcer l'ouverture de la salle. Et bientôt, une floppée de crosses de fusil mettaient en joug le vieux doyen de l'université tandis qu'un officier s'avancer.
- Monsieur, je suis dans l'obligation de vous informer que l'Etat-Major a ordonné l'établissement de la loi martiale afin d'assurer la protection de l'Impératrice et de l'Empire. Vous êtes dans l'obligation de répondre à mes ordres et de me suivre. l'informa-t-il d'un ton impérieux et grave.
- Giovanni di Aosta-Costa
- Messages : 31
- Enregistré le : 06 mars 2021 19:31
Le soleil se levait doucement sur la place Jean Castel, illuminant la foule qui s'était rassemblée pour assister à la cérémonie en l'honneur du regretté Régent de l'Empire de Narois. Giovanni di Aosta-Costa, le Premier Ministre, se tenait sur l'estrade, une expression solennelle sur le visage. La perte du Régent avait plongé l'empire dans le deuil et l'incertitude.
Les officiels gouvernementaux étaient réunis autour de Giovanni, attendant avec impatience ses paroles qui apporteraient un semblant de stabilité dans cette période troublée. Les regards étaient tournés vers lui, cherchant des réponses et de l'espoir.
Giovanni prit une profonde inspiration et s'avança vers le microphone, il fit un salut Frazziliste avant de prendre la parole. Sa voix résonna dans les haut-parleurs, atteignant chaque recoin de la place. "Citoyens de Narois, mes compatriotes, nous sommes ici réunis aujourd'hui pour honorer la mémoire de notre regretté Régent. Sa disparition a créé un vide immense dans nos cœurs et dans la gouvernance de notre empire bien-aimé."
La foule écoutait attentivement, suspendue à chaque mot prononcé par Giovanni. Ils attendaient une lueur d'espoir, une direction à suivre dans cette période de transition.
"Après mûre réflexion et consultation avec les membres du gouvernement suite a la lecture du testament politique de notre Régent Salvateur, j'ai pris la décision difficile d'accepter la responsabilité qui m'incombe en tant que Régent de la Nation Naroisienne", annonça Giovanni, ses mots empreints de résolution.
Des murmures d'étonnement se répandirent parmi les citoyens présents. Personne ne s'attendait à ce que le Premier Ministre prenne un tel rôle. Mais Giovanni connaissait les enjeux auxquels faisait face l'empire, et il savait qu'il devait se montrer à la hauteur de cette tâche.
À ce moment, les tambours retentirent, annonçant l'arrivée de plusieurs régiments de la Garde Impériale. Leurs pas rythmés et imposants résonnaient sur la place. Le Capitaine Renaldo, commandant de la Garde Impériale, se tenait à leur tête, son regard fixé sur Giovanni.
Le régiment principal se rangea en formation devant l'estrade, prêt à prêter serment d'allégeance au nouveau Régent. Giovanni sentit son cœur se serrer, conscient du poids de cette décision sur ses épaules.
Le Capitaine Renaldo s'avança, portant l'étendard de la Garde Impériale. Il fit une profonde révérence devant Giovanni, puis prononça d'une voix forte et claire : "Au nom de la Garde Impériale, nous prêtons serment d'allégeance au Régent de la Nation Naroisienne, Giovanni di Aosta-Costa. Nous nous engageons à défendre l'empire et à soutenir votre action avec dévouement et loyauté jusque dans la mort."
Un silence solennel enveloppa la place Jean Castel, avant que des applaudissements éclatent parmi la foule rassemblée. Les citoyens de Narois se levèrent, exprimant leur soutien et leur confiance envers Giovanni. Les applaudissements se transformèrent en saluts frazziliste, laissant entrevoir un vent d'espoir dans l'air.
Giovanni, touché par cette marque de reconnaissance, fit un salut Frazziliste de la main pour calmer l'enthousiasme de la foule qui fit de même en sa direction, lorsque le silence fut rétabli, il prit la parole une fois de plus.
"Je vous remercie pour votre soutien et votre confiance en moi. Je n'aurais jamais imaginé être confronté à une telle responsabilité, mais je promets de me consacrer entièrement à la tâche qui m'a été confiée. Ensemble, nous surmonterons les défis qui se présentent à nous et nous construirons un avenir prospère pour l'Empire de Narois."
Les paroles de Giovanni furent accueillies par des vivats et des cris d'encouragement. La foule était prête à suivre leur nouveau Régent dans cette période d'incertitude. Giovanni sentit un mélange d'émotions en lui, entre la tristesse de perdre un dirigeant aimé et le poids de la responsabilité qui lui était désormais confiée.
Il savait que le chemin à parcourir serait semé d'embûches, mais avec la Garde Impériale à ses côtés et le soutien de la nation, il se sentait prêt à affronter les tempêtes à venir.
La cérémonie touchait à sa fin, mais le travail de Giovanni ne faisait que commencer. Il descendit de l'estrade et se dirigea vers le Capitaine Renaldo, pour lui faire le Salut Frazziliste.
"Capitaine, je compte sur vous et la Garde Impériale pour maintenir la sécurité et la stabilité de mon empire. Ensemble, nous guiderons Narois vers un avenir prometteur."
Le Capitaine Renaldo répondit lui aussi par un salut frazziliste a Giovanni et répondit d'une voix résolue : "Vous pouvez compter sur nous, Monseigneur. Nous serons votre bouclier et votre épée, prêts à vous servir et à protéger notre nation."
Les deux hommes échangèrent un regard déterminé, conscients des défis qui les attendaient. Alors que Giovanni se tournait vers la foule qui l'acclamait, il sut qu'il était prêt à accepter cette nouvelle mission, aussi difficile soit-elle.
L'histoire de Narois était en train de prendre un nouveau tournant, et Giovanni di Aosta-Costa était déterminé à être le guide dont son peuple avait cruellement besoin, la cérémonie se termina par la prestation du Salut Frazziliste sur l'hymne national.
Les officiels gouvernementaux étaient réunis autour de Giovanni, attendant avec impatience ses paroles qui apporteraient un semblant de stabilité dans cette période troublée. Les regards étaient tournés vers lui, cherchant des réponses et de l'espoir.
Giovanni prit une profonde inspiration et s'avança vers le microphone, il fit un salut Frazziliste avant de prendre la parole. Sa voix résonna dans les haut-parleurs, atteignant chaque recoin de la place. "Citoyens de Narois, mes compatriotes, nous sommes ici réunis aujourd'hui pour honorer la mémoire de notre regretté Régent. Sa disparition a créé un vide immense dans nos cœurs et dans la gouvernance de notre empire bien-aimé."
La foule écoutait attentivement, suspendue à chaque mot prononcé par Giovanni. Ils attendaient une lueur d'espoir, une direction à suivre dans cette période de transition.
"Après mûre réflexion et consultation avec les membres du gouvernement suite a la lecture du testament politique de notre Régent Salvateur, j'ai pris la décision difficile d'accepter la responsabilité qui m'incombe en tant que Régent de la Nation Naroisienne", annonça Giovanni, ses mots empreints de résolution.
Des murmures d'étonnement se répandirent parmi les citoyens présents. Personne ne s'attendait à ce que le Premier Ministre prenne un tel rôle. Mais Giovanni connaissait les enjeux auxquels faisait face l'empire, et il savait qu'il devait se montrer à la hauteur de cette tâche.
À ce moment, les tambours retentirent, annonçant l'arrivée de plusieurs régiments de la Garde Impériale. Leurs pas rythmés et imposants résonnaient sur la place. Le Capitaine Renaldo, commandant de la Garde Impériale, se tenait à leur tête, son regard fixé sur Giovanni.
Le régiment principal se rangea en formation devant l'estrade, prêt à prêter serment d'allégeance au nouveau Régent. Giovanni sentit son cœur se serrer, conscient du poids de cette décision sur ses épaules.
Le Capitaine Renaldo s'avança, portant l'étendard de la Garde Impériale. Il fit une profonde révérence devant Giovanni, puis prononça d'une voix forte et claire : "Au nom de la Garde Impériale, nous prêtons serment d'allégeance au Régent de la Nation Naroisienne, Giovanni di Aosta-Costa. Nous nous engageons à défendre l'empire et à soutenir votre action avec dévouement et loyauté jusque dans la mort."
Un silence solennel enveloppa la place Jean Castel, avant que des applaudissements éclatent parmi la foule rassemblée. Les citoyens de Narois se levèrent, exprimant leur soutien et leur confiance envers Giovanni. Les applaudissements se transformèrent en saluts frazziliste, laissant entrevoir un vent d'espoir dans l'air.
Giovanni, touché par cette marque de reconnaissance, fit un salut Frazziliste de la main pour calmer l'enthousiasme de la foule qui fit de même en sa direction, lorsque le silence fut rétabli, il prit la parole une fois de plus.
"Je vous remercie pour votre soutien et votre confiance en moi. Je n'aurais jamais imaginé être confronté à une telle responsabilité, mais je promets de me consacrer entièrement à la tâche qui m'a été confiée. Ensemble, nous surmonterons les défis qui se présentent à nous et nous construirons un avenir prospère pour l'Empire de Narois."
Les paroles de Giovanni furent accueillies par des vivats et des cris d'encouragement. La foule était prête à suivre leur nouveau Régent dans cette période d'incertitude. Giovanni sentit un mélange d'émotions en lui, entre la tristesse de perdre un dirigeant aimé et le poids de la responsabilité qui lui était désormais confiée.
Il savait que le chemin à parcourir serait semé d'embûches, mais avec la Garde Impériale à ses côtés et le soutien de la nation, il se sentait prêt à affronter les tempêtes à venir.
La cérémonie touchait à sa fin, mais le travail de Giovanni ne faisait que commencer. Il descendit de l'estrade et se dirigea vers le Capitaine Renaldo, pour lui faire le Salut Frazziliste.
"Capitaine, je compte sur vous et la Garde Impériale pour maintenir la sécurité et la stabilité de mon empire. Ensemble, nous guiderons Narois vers un avenir prometteur."
Le Capitaine Renaldo répondit lui aussi par un salut frazziliste a Giovanni et répondit d'une voix résolue : "Vous pouvez compter sur nous, Monseigneur. Nous serons votre bouclier et votre épée, prêts à vous servir et à protéger notre nation."
Les deux hommes échangèrent un regard déterminé, conscients des défis qui les attendaient. Alors que Giovanni se tournait vers la foule qui l'acclamait, il sut qu'il était prêt à accepter cette nouvelle mission, aussi difficile soit-elle.
L'histoire de Narois était en train de prendre un nouveau tournant, et Giovanni di Aosta-Costa était déterminé à être le guide dont son peuple avait cruellement besoin, la cérémonie se termina par la prestation du Salut Frazziliste sur l'hymne national.
- Albano Mattioli
- Premier ministre
- Messages : 22
- Enregistré le : 22 août 2024 18:30
Artellia, Piazza Juan Castello - Regno dell’Oriente
#LePouvoirAuPeuple #PCN228
La campagne qu’avait vécu Albano Mattioli était l’une de celles qui allaient entrer dans la grande histoire de Narois. Après la libération de Narois du régime frazziliste et de l’enclave borowennienne, les militants et résistants communistes ne s’étaient pas reposés sur leurs lauriers. Bien sûr, l’épisode de la dissolution de la Fédération armée organisée pour la Libération avait porté un sacré coup au projet politique d’unité du camp social que l’état-major mattiolien avait élaboré savamment dans l’ombre.
La gauche partirait donc divisée et en conséquence, le buro politico du PCN avait décidé d’adopter une ligne de transigeance avec ce qu’il considérait comme ses alliés naturels. Albano Mattioli et les militants reçurent pour consigne de traiter avec diligence les anciens camarades de combat et de résistance. Si le PCN arrivait en première position au Sénat, ce qui n’était pas encore acté à cette heure, Mattioli aurait besoin d’eux pour gouverner comme le disait la presse.
Ce dernier meeting qui devait clôturer la campagne devait finir de caractériser la candidature communiste. Mattioli portrait pour Narois une vision très claire, profondément démocrate, antifasciste et antiréactionnaire. Il savait que les serres de l’aigle frazziliste avait encore ses prises sur certains pans de la société et qu’il fallait user d’une grande force militante pour les repousser, et dans la rue, et dans les urnes. Pour cela, il priorisait la discipline idéologique et militante dans la tenue de cette campagne, en faisant régulièrement appel aux masses et aux sacrifices des résistants qu’il n’hésitait pas à ériger en héros salvateurs.
Pour porter un grand coup symbolique et laver les lieux de l’emprise frazziliste, le buro politico du PCN décida que le dernier meeting de campagne devait se tenir Piazza Juan Castello, là où les premiers coups d’éclat frazzilistes avaient eu lieu et où le désormais mort, Giovanni di Aosta-Costa se pavanait avec toute sa clique de fascistes et d’ennemis du peuple. L’objectif était de renverser la symbolique de cette place et d’en faire une véritable place du peuple.
Comme elle était grande, on décida de disposer un pupitre au centre de la place et d’édifier d’abord un grand parterre autour du centre puis des gradins tout autour. Ainsi, Mattioli apparaîtrait et discourait au milieu de la foule comme le leader qu’il voulait être pour eux. Le service d’ordre du Parti, composé de nombreux résistants sécurisa les entrées, évitant aux quelques restes du frazzilisme de venir troubler cet événement démocratique de grande ampleur.
Alors, sur les coups de 18 heures, après que la foule fut installée et chauffée par plusieurs intervenants de marque du PCN et de la gauche naroisienne, Albano Mattioli monta sur scène sur une musique entraînante que la foule reprit à tue-tête. Lorsque la musique se tue, la foule applaudit en masse l’orateur qui montait sur la scène centrale.
Amis ! Camarades ! Amoureux de la liberté et de la patrie, venus de tous les coins de ce beau pays !
Albano sourit à la foule, alors, laquelle le salua en retour par des applaudissements et des slogans communistes.
Que je suis heureux de vous voir ce soir. Merci infiniment d’être ici. D’avoir rempli cette magnifique place où tant des nôtres ont été torturées et fusillées par les ennemis du peuple. Grâce aux sacrifices des résistants, nous voici, investissant cette place, non en prisonniers, mais cette fois, libres !
La foule applaudit et un groupe éparse scanda “Libertà, Si !”.
Mes amis, le moment que nous vivons est fondateur pour le Narois à venir. Je vois ici ce soir un peuple fier et un peuple libre mais aussi et surtout, un peuple qui a souffert. Moi, venant d’une petite famille paysanne des campagnes d’Harau, vous venant de tous horizons, nous avons souffert de l’effondrement de la démocratie et bien plus encore, du régime oppressif des frazzilistes et de leurs alliés boroweniens. Beaucoup de sang a coulé, beaucoup d’actes infâmes nous ont détruits et nous ont divisés.
Notre pays est à reconstruire, sur tous les plans. Mais ce dont il a le plus besoin, c’est qu’on lui rende justice et que l’on fasse juste cause avec lui, en embrassant sa vérité. Je veux dire par là qu’il faut refuser de toute part les discours qui tendent à attribuer la victoire sur le frazzilisme aux véreux aristocrates ou aux soldats saphyriens. L'élément décisif du renversement du régime fasciste, c’est avant tout le peuple. C’est lui qui s’est rebellé, c’est lui qui a pris d’assaut les entreprises, qui s’est emparé des armes et des machines, qui a résisté et mis un terme à l’état satellite borowenien. C’est lui seul ! Lui seul qui a payé le prix de la vie de tant des siens ! Gloire éternelle au peuple et à tous ses combattants qui nous ont apporté la Liberté !
La foule applaudit le secrétaire général du Parti.
Voici la vérité dont je suis convaincu et que je n’oublierai pas. Car comme beaucoup d’entre vous, cette vérité est ancrée dans ma chair et dans ma mémoire pour toujours. Je n’ai pas eu la chance d’être un aristocrate et de profiter du régime de faveur que les frazzilistes ont réservé pour eux. J’ai trimé dans les usines, sous les ordres d’une voix canardante et déshumanisée. J’ai volé pour manger. J’ai pris les balles, j’ai sué, j’ai triché, je me suis rebellé. J’ai vu beaucoup des miens tomber.
Il eut un moment de silence.
Les militants et résistants communistes et moi-même souhaitons du plus profond de nos cœurs que Narois ne revive plus jamais un tel âge sombre. Et pour cela, il n'y a qu'une seule solution. Il faut impérativement et dès maintenant continuer de rendre le pouvoir au peuple. Au sein du Conseil national, nous avons incarné une ligne radicalement en faveur des intérêts du peuple et de son émancipation des chaînes bourgeoises. Cette ligne, nous ne l’avons pas lâché. Car ce que nous voulons plus que tout, c’est l’instauration d’une démocratie combative et populaire stable et prospère.
Nous refusons que l’on vole plus longtemps encore le pouvoir au peuple et nous l’appelons à le reprendre. Non pas par la voie des armes, qui ne saurait nous mener que vers un nouvel âge sombre, mais par son organisation en syndicats capable de peser sur les décisions économiques et de renverser le système aristo-capitaliste de l’intérieur et en sa faveur.
Si vous portez le PCN au pouvoir, en tant que Premier ministre et sénateurs, nous soutiendrons ce vaste mouvement démocratique qui doit se répandre dans la société afin de lui insuffler un nouveau souffle. Depuis la fondation du parti, les militants communistes n’ont jamais cessé de se tenir en devant du front des droits démocratiques et économiques du peuple naroisien. Jamais, nous ne trahirons nos serments d’allégeance à l’émancipation collective du genre humain. Jamais !
Applaudissements de la foule.
C’est pourquoi je me tiens devant vous, après toutes ces épreuves. Fidèle, je n’ai pas baissé les bras. Je n’ai pas apporté la victoire tout seul à Narois. Nous l’avons fait tous ensemble. Et aujourd’hui, nous continuons le combat car nous pensons que la victoire finale, elle, n’est pas encore acquise.
Tant que le peuple ne sera pas souverain et ne sera pas libre, tant que la monarchie ne sera pas entièrement populaire, démocratique et syndicale, nous ne cesserons pas de combattre. Comprenez bien, chers amis, que la Libération qu’exulte les partisans de Vittorio, n’est qu’une partie de ce qui doit être accompli pour que nous vivions réellement libre.
En plus de 60 ans, Narois a sombré par deux fois dans les affres du fascisme. Par deux fois, nous les avons repoussés et nous avons rétabli le régime libre et démocratique. Quelque chose de plus doit être accompli. Et il le sera par le peuple amoureux de la démocratie.
Pour atteindre cet état de liberté absolue, je vois deux impératifs pour lesquels nous sommes prêts à nous battre. D’abord, et en premier lieu, l’autogestion et la syndicalisation radicale de l’économie. C'est-à-dire que les entreprises, les machines et la propriété doivent revenir à ceux qui l’utilisent et qui produisent les richesses, c'est-à-dire aux travailleurs.
Non pas par l’établissement d’une dictature du prolétariat, idée que nous ne soutenons pas. Mais par l’avènement des coopératives autogérées et du renforcement de la démocratie en entreprise en général. Et cela, nous ne pourrons le faire qu’une fois arrivé au pouvoir. Des lois seront rédigées afin de protéger les droits des travailleurs et de leur redonner la place de dignité et de responsabilités qu’on leur a volé.
Et ensuite, par l’édification d’une sécurité sociale pour tous. Je veux dire par là que les ressources produites et la richesse qui en découle appartiennent au peuple et qu’elle doit lui retourner et le servir. Cette richesse doit nous permettre d’améliorer le quotidien de tous et toutes, de les faire sortir de la misère, d’offrir l’émancipation économique, intellectuelle, sociale et matérielle à laquelle tout homme prétend.
Pour cela, aucune transigeance possible avec l’élite aristo-capitaliste. Il nous faudra mettre à contribution les richesses qu’elle garde jalousement pour elle. La sécurité sociale, c’est cela. C’est de nouveaux impôts pour redistribuer les richesses et mettre au pas les oppresseurs du peuple.
Vous pouvez vous le demander, concrètement que cela va-t-il nous apporter et en quoi cela répondra-t-il aux enjeux de l’avenir de Narois ? Je vais vous répondre simplement. La sécurité sociale c’est la révolution de la qualité de vie et l’assurance d’être protégé collectivement des accidents, des maladies et des situations de pauvreté et de misère.
La sécurité sociale communiste nous permettra principalement d’allonger de manière conséquente l’allocation chômage en l’étendant à 12 mois et à 70% du salaire.
La sécurité sociale communiste nous permettra de changer complètement de système de santé en disant au revoir aux assurances privées qui nous vident les poches. Nous instaurerons une assurance publique de santé qui sera garantie sur les fonds de l’Etat fédéral, gérée démocratiquement et ouverte à tous les citoyens majeurs.
La sécurité sociale communiste nous permettra aussi d’étendre nos droits avec la constitution d’une Assurance sur les accidents de travail et les décès dûs au travail dont je sais que ces évènements brisent très souvent des familles et des destins. L’Etat fédéral se tiendra toujours du côté du plus démuni car cette assurance permettra de combler le trou financier causé par les accidents de travail et d’offrir une somme conséquente aux familles ayant perdu un père ou un fils dans un accident mortel de travail.
La sécurité sociale communiste, c’est très clairement un changement de vie total. C’est vivre sereinement en ayant l’assurance que collectivement, nous avons choisi de nous protéger et de former une communauté humaine solidaire !
Applaudissements de la foule.
Cela est révolutionnaire me direz-vous. Oui, ça l’est ! Cela est impossible à mettre en place, crieront-t-ils tous en cœur, les aristocrates, les bourgeois et les capitalistes. Ne voyez-là que des mensonges car bon nombre de pays ont sauté ce pas et leurs économies se portent très bien.
Comment nous financerons tout cela ? En exigeant que les ennemis et les oppresseurs du peuple nous rendent nos richesses. Nous établirons un impôt fédéral de contribution sociale en application de la Constitution qui crée et établit l’obligation pour chacun de contribuer à la solidarité collective en fonction de ses moyens. Un impôt, non fondé sur le principe d’équitabilité, mais bien sur le fondement de la progressivité.
Ainsi, vous l’avez compris. Le PCN au pouvoir, c’est la fin de l’âge d’or des oisifs et le début de celui de la prospérité collective du peuple ! Notre système actuel est fait de sorte à ce que plus tu triches, plus tu gagnes. Les communistes disent : plus tu gagnes, plus tu dois donner. Car c’est seulement de cette façon que nous établirons l’égalité, la liberté et que nous éradiquerons la misère économique et sociale.
La foule applaudit massivement Albano.
Chers camarades et amis du peuple libre de Narois, je veux que vous compreniez la portée de notre proposition et la radicalité avec laquelle, une sécurité sociale d’ampleur telle que nous la défendons nous servira mille fois plus que de continuer à supporter ce système économique défaillant que nous vend Sostene Buccini et sa clique.
La foule s’agite et certains huent le nom de Buccini.
Tous les principes qui fondent et qui imprègnent l’idée de la sécurité sociale sont de par leur nature profondément antifascistes et antifrazzilistes ! Car en établissant la sécurité sociale démocratique, nous faisons un choix de société. Nous faisons le choix d’une société qui priorise la solidarité, qui établit que chaque personne est égale à son voisin et qu’elle doit contribuer à l’effort collectif de sauvegarde mais aussi que chaque citoyen a le droit de prendre part à l’élaboration des décisions les plus importantes !
Regardez-les, ces fascistes et ces fanatiques du frazzilisme. Regardez-les devenir fous et disparaître dans les poubelles de l’histoire alors que nous avançons ensemble sur le chemin de l’humanité, celui du progrès social et économique pour tous.
C’est pourquoi je dis que nous n’avons fait qu’une partie de ce qui doit être fait en libérant le pays. Pour mettre fin au fascisme, il ne suffira pas de l’interdire par une loi et d’enseigner dans les écoles l’histoire. Il faudra pratiquer une nouvelle société. Une société de nature complètement différente au fascisme, à tel point que celui-ci ne pourra plus jamais y prendre racine et y prospérer !
La foule applaudit massivement Albano.
L’antifascisme et l’antifrazzilisme est réellement essentiel si nous souhaitons construire un Narois apaisé et prospère, si nous souhaitons le léguer apaisé et prospère aux générations qui nous suivront !
Alors, mes amis, voilà le signal que nous devons envoyer à Giovanni Fortis et à sa clique de fascistes et frazzilistes sous masque. Nous refusons l’obscurantisme. Nous refusons l’autoritarisme. Nous refusons à nouveau le fascisme et le frazzilisme. Dehors, les ennemis du Peuple et de la Liberté ! Tous antifascistes !!!
Standing ovation pour l’orateur communiste. La foule reprend en masse le slogan fasciste “Siamo Tutti Antifascisti !”. Albano Mattioli encourage la foule et lève le poing en l’air, en signe de lutte.
Levons nous camarades ! Levons nous ! Levez-vous ! Et ensemble refusons de nous arrêter là sur le chemin de l’Histoire ! Continuons le combat pour l’égalité des droits et des êtres humains ! Ensemble, faisons advenir une nouvelle société et rendons enfin, le pouvoir au Peuple !!!
Une main sur la poitrine et son bras levé, Albano Mattioli profite de la foule chauffée à bloc pour être rejoint par plusieurs résistants et grandes figures de la gauche naroisienne.
Chantons, camarades !
Au milieu des applaudissements, une mélodie commence à naître et à être fredonnée sur les lèvres. Les militants communistes entonnent le premier refrain de l’Internationale en naroisien avant que d’autres chants soient entonnés, comme Luga la Strada ou la Brigata Garibaldi. La foule s’anime d’un véritable esprit de résistance.
Après que le calme soit revenu, Albano reprit la parole, toujours entouré des grandes figures du Parti et de la gauche.
Mes chers amis, amoureux de la liberté et de l’égalité. Vous avez tous ce qu’il nous reste à faire. Pour Narois, pour le peuple, pour nos familles, pour nos enfants et nos petits enfants. Faisons chemin ensemble vers le progrès et rendons, le 31 août prochain, le pouvoir au Peuple !
En scandant le slogan de la campagne, Albano arborant un grand sourire leva à nouveau le poing au ciel, bientôt soutenu par les personnes présentes sur scène puis par les militants communistes.
Viva Narois ! Viva la Libertà !!! dit-il finalement en s’approchant du micro. La foule applaudit massivement et Albano sortit de la place en la traversant.
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