Une histoire d'ombre portée
Posté : 03 oct. 2020 18:09
C'est le bruit d'un attroupement en contrebas qui attira l'attention d'Ermenando LaVilla.
Le jeune homme sirotait son café de l'après-midi, tranquillement installé dans le hamac suspendu à la poupe du Bonheur d'Antipolis* lorsqu'un projectile inattendu frappa son postérieur à travers la toile de jute. Le malotru avait visé juste et son public, manifestement nombreux, accueillit cet essai fructueux d'une clameur chaleureuse.
« WOUHOU ! »
Ermenando manqua se renverser son breuvage brûlant sur lui-même, mais, sans rien perdre d'un flegme (pas tout à fait) naturellement acquis au contact de populations beaucoup moins civilisées que la faune d'Arteylia, il pencha la tête par-dessus le rebord du hamac pour observer l'attroupement qui s'était formé Rue de Lespa et qui bouchait la circulation.
« Qu'est-ce que vous voulez les moches ? »
« DÉGAGE DE LÀ ! »
« TU NOUS FAIS DE L'OMBRE AVEC TON BALLON »
« DESCENDS UN PEU NOUS VOIR, ON VA BIEN T'ACCUEILLIR »
« ON VA TE METTRE À L'OMBRE, OUAIS ! »
« TERRORISTE SOLAIRE ! »
* Le Splendeur de Zanzibar, pour ceux qui l'ont connu, s'est perdu corps et biens à la page 451 du 3e tome des Aventures de LaVilla, disponible dans toutes les bonnes librairies de ce monde et d'ailleurs.
Le jeune homme sirotait son café de l'après-midi, tranquillement installé dans le hamac suspendu à la poupe du Bonheur d'Antipolis* lorsqu'un projectile inattendu frappa son postérieur à travers la toile de jute. Le malotru avait visé juste et son public, manifestement nombreux, accueillit cet essai fructueux d'une clameur chaleureuse.
« WOUHOU ! »
Ermenando manqua se renverser son breuvage brûlant sur lui-même, mais, sans rien perdre d'un flegme (pas tout à fait) naturellement acquis au contact de populations beaucoup moins civilisées que la faune d'Arteylia, il pencha la tête par-dessus le rebord du hamac pour observer l'attroupement qui s'était formé Rue de Lespa et qui bouchait la circulation.
« Qu'est-ce que vous voulez les moches ? »
« DÉGAGE DE LÀ ! »
« TU NOUS FAIS DE L'OMBRE AVEC TON BALLON »
« DESCENDS UN PEU NOUS VOIR, ON VA BIEN T'ACCUEILLIR »
« ON VA TE METTRE À L'OMBRE, OUAIS ! »
« TERRORISTE SOLAIRE ! »
* Le Splendeur de Zanzibar, pour ceux qui l'ont connu, s'est perdu corps et biens à la page 451 du 3e tome des Aventures de LaVilla, disponible dans toutes les bonnes librairies de ce monde et d'ailleurs.