Bureau Principal [Facade Nord vers le Grand Hall]

[Fiorenzo Panzani]

Fiorenzo Panzani : Monsieur Rovere, un peu de sang-froid.

Si vous étiez à la milice, vous sauriez combien de fois l'action héroïque de nos miliciens a empêché les terroristes de s'en prendre aux Naroisiens et à nos institutions. Mais, lorsque les rouges sont infiltrés profondément au sein de notre État – comme le montre l'exemple de Mazzani –, la milice, malgré, je le soutiens et l'affirme, sa compétence d'hommes d'élite d'un dévouement sans égal, a pâti de ses moyens humains insuffisants au regard d'une menace interne sous-estimée jusque là.

Cependant, vous faites bien de nous rappeler qu'il était de votre responsabilité de maintenir l'ordre dans nos rues ;, un objectif pas exactement couronné de succès; malheureusement ….

[Achille Portelli]

Le Directeur Portelli écoutait attentivement les discussions, ou plutôt la joute verbale qui avait lieu sous ses yeux. L'aube du jour venait de se lever et le vieil homme ne pouvait estimer encore combien de temps tout le monde allait rester là à discuter. Alors que la bataille verbale continuait, le Directeur Général sentit son oreillette s'activer. On venait de lui transmettre des informations de la plus grande importance, dont il devait absoluer tenir au courant le Guida. Selon des rapports préliminaires, les Saphyriens auraient donné l'ordre d'attaquer Narois par Abydos.

- Messieurs, mon Guida. J'ai des nouvelles de la plus haute importance à vous transmettre, fit-il en se rapprochant du bureau du Chancelier et de Nestore. Nous venons d'apprendre qu'il y a eu une sucession d'explosion à la frontière entre Abydos et Narois. Les groupes terroristes auraient leurs bases arrières en Abydos. Les Saphyriens sont derrière tout cela. A coup sûr, mon Guida. Nous sommes aggressés.

[Alessandro Rovere]

Rovere, entendant les informations donnés par Portelli, enleva son képi et se passa la main dans les cheveux de désespoir. Derrière son uniforme, Alessandro Rovere était un pessimiste, surtout en matière de guerre. C'est ce pessimisme qui l'avait conduit à participer au renversement du gouvernement impérial au profit du Guida, et désormais il devait préparer les défenses de Narois face au Saphyr et aux anarchistes.

Remettant rapidement son kepi, il regarda ses hommes et leur fit comprendre de se préparer à partir.

Alessandro Rovere : Messieurs, à l'heure ou nous parlons nous sommes déjà en guerre. En qualité de ministre des armées, il me revient de préparer nos forces armées à l’affrontement avec l'ennemi. Je me remet à vous mon guida, il faut donner les pleins pouvoirs à l'armée en ce temps d’instabilité la plus totale. Faites stopper les agissements de la milice pourpre et des institutions frazzilistes, l'idéologie doit êtres mise de côté le temps de sauver la nation.

[Fiorenzo Panzani]

Pour rétorquer à Rovere, Panzani s'adressa brièvement au Guida.

Fiorenzo Panzani : En ces temps gravissimes, il est impératif que toutes les forces qui vous sont loyales agissent de concert pour garantir la sûreté de la nation. Il n'y a aucune raison d'écarter la milice lorsque Narois a le plus besoin d'elle, quand nos ennemis de l'intérieur comme de l'extérieur tentent de s'élever en masse pour détruire notre État.
Les querelles entre l'armée et la milice sont stériles en ces temps malheureux. Il faut donner les moyens d'agir à l'armée ; il faut aussi les donner à la milice.