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[11/05/224] Discours du Guida sur la sécurité de la Nation

Plus grand bâtiment du monde, le Grand Hall de la Nation accueille la Chambre du peuple et les grands événements du Grand Empire

Modérateur : Maîtres du Jeu

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Alessandro Rovere
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Enregistré le : 02 juil. 2023 14:22

12 mai 2024 01:11

Il fallut plusieurs longues secondes pour que le Grand-Amiral de Narois comprenne ce qu'il venait de se passer. Le guida était mort ? Il n'en savait rien, la seule chose dont il était certains c'est que ce moment n'était pas de bonne augure pour le régime. Les rebelles et les ennemis du régime profiteront sans doute de ce moment de faiblesse pour se renforcer. Sachant que la pièce était pleine de milicien, Rovere ordonna à son aide de camp de faire venir en vitesse le second régiment de cavalerie légère afin de l'escorter vers son ministère.

Alors que les prochaines heures allaient sans doute marquer un tournant du régime, Rovere avait mis en alerte les régiments qui stationnaient dans la capitale afin de pouvoir intervenir rapidement.

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Beniamino Draghi
Messages : 2
Enregistré le : 11 mai 2024 23:22

12 mai 2024 01:38

"Ca y est, c'est vraiment la merda." C'était ce que se répétait comme un mantra le brave Ministre des Affaires Étrangères. Il a d'abord pensé que le Guida, ce fin psychologue, avait tenté l'humour pour égayer le ton grave de son discours. Le dictateur avait dépassé sa date de péremption depuis un moment mais le voir péricliter sur place avait quelque chose de véritablement terrible. Il ne fallut pas longtemps pour que la panique gagne les rangs des officiels. Tandis que Beniamino était en train de revoir dans sa tête toutes les issues de secours qu'il avait remarqué en venant, il se fit bousculer par ce banquier corrompu de Mario Di Genova, qu'il poussa violemment à son tour, juste histoire de dire de ne pas se laisser faire. Autour de lui, les militaires commençaient déjà à s'affoler et à vociférer des ordres dans leurs téléphones. La meute était prête à s'entredévorer et lui n'avait aucun chien de garde pour le défendre.

Beniamino emprunta le couloir derrière la tribune, espérant trouver une sortie discrète et échapper à la masse de soldats et miliciens qui devaient déjà affluer vers le monument. L'angoisse se lisait sur son visage sur lequel il tamponnait la sueur devenue abondante, le regard fuyant et hasardeux dans sa recherche d'une porte vers l'extérieur, à traquer derrière lui n'importe qui qui le suivrait - il faillit ne pas remarquer le bruit sourd de craquement qui retentit tandis que son pied s'était enfoncé dans quelque chose de mou. Devant lui, le chancelier du Parti, N°2 du gouvernement, Canziano Spicuzza, visiblement inconscient, et maintenant avec une énorme marque de chaussure sur son dos.


Santa merda, quel abruti ce Spicuzza... Allez Canzi, debout, on sort d'ici !

Il essaya de le relever, passa son bras par-dessus son épaule et essaya de l'extirper hors du bureau et de l'emmener avec lui à une sortie. Il n'avait pas vraiment d'affection pour son collègue administrateur du parti, mais il espérait qu'aider un officiel de son rang à évacuer les lieux lui vaudrait des faveurs qui allaient être extrêmement précieuses au vu des temps qui s'annonçaient.

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Canziano Spicuzza
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Enregistré le : 02 juil. 2023 15:54

12 mai 2024 02:01

Avec le nez cassé dégoulinant de sang, Spicuzza s'accrocha à Draghi et prit la fuite avec lui tout en emportant une poignée de documents qui étaient sur le bureau du Guida, de là après avoir quitté le dôme, il fit signe à la milice pourpre de le ramener immédiatement au palais du Guida avec son nouvel ami.

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Police Impériale
Institution
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Enregistré le : 17 juin 2020 18:55

12 mai 2024 02:05

Les gardes miliciens qui avaient l'exclusivité d'assurer la garde rapprochée du Guida sentirent la panique les envahir lorsque le corps de leur estimé chef s'ecroula au sol. Sous les ordres du Grand-Inspecteur d'Etat, les deux soldats-miliciens se ruèrent vers le Guida et l'emmenèrent à l'écart de tout risque.

Leur chef fulminait et aboyait sur tout le monde pour leur frayer un chemin jusqu'à la sortie. Le Grand-Inspecteur, autrefois connu sous le titre de Capitaine Ramberg était devenu la main à tout faire du régime. Il défendait bec-et-ongles les intérêts de la Milice Pourpre, aux cotés de Panzani contre l'ardent et tumultueux ministre des armées, Rovere. A vrai dire, il détestait profondément cet homme. Cet opportuniste prenait des grands airs et se lançait dans des discours au lyrisme douteux quand il ne s'agissait pas de gratter des titres et des positions. Un corrompu comme tant d'autres !

Mais cela n'était pas la préocuppation dans l'instant, loin de là. Le coeur de Ramberg palpitait et il manquait de s'effondrer à la prochaine grosse dose de stress. Dans l'agitation, il empocha son talkie-walkie après avoir amené le corps du Guida iconscient dans une salle annexe.


- Porca puttana troia, répondez ou je vous fait tous descendre, pestait-il dans son appareil. Le Guida a besoin d'une ambulance d'urgence. Nous descendons vers la sortie A3B. A3B. Soyez au rendez-vous.

Après avoir donné son ordre, le Grand-Inspecteur Ramberg fit un signe aux deux officiers qui tenaient le corps de Giovanni. Celui-ci avait l'air fraccassé, affaibli, proche de la mort. Ils se ruèrent vers les escaliers puis prirent un ascenseur vers la sortie que Ramberg avait indiqué. Dans le silence, on entendait le Guida gémir et commencer à délirer. L'homme fort du régime radotait à propos des "vaménistes et des saphyriologues" qui, d'après lui, lui en voulait personnellement. Personne n'osait parler, pas même Ramberg. Le vieux policier avait toujours les mots dans chaque situation, mais là ce n'était pas le moment de plaisanter.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent comme le sésame tant attendu. Les trois officiels de la milice filèrent dans le petit hall jusqu'à trouver une porte de sortie où une ambulance attendait déjà. Un cortège de miliciens, tout équipé avec leur lot de véhicules blindés entouraient le tout. Ramberg monta dans l'arrière de l'ambulance, bouscula l'infirmier hors du camion et installa lui-même le Guida sur le brancard. Giovanni alternait entre moments d'éveil délirant et insconscience légère. Sa vie ne tenait plus qu'à un fil.

Sous les ordres aboyés des officiers de la Milice Pourpre, le convoi se mit en route vers l'hopital militaire de la capitale. Devant lui, Ramberg observait ce qui restait de l'homme vigoureux qu'il avait connu il y a 20 ans. Son parkinson le faisait trembler tandis que son corps tendait à monter en température de plus en plus. Dans un moment de lucidité, le Guida lui aggripa le bras fermement, avec ses dernières forces.


- Ramberg, vous êtes un de mes plus fidèles serviteurs. Je vous offre le privilège de m'achever maintenant.

L'ancien commissaire fut sous le choc. Le Guida délirait et les pensées incohérents lui fusaient à travers la tête. Le vieux policier ne pouvait pas faire ça !

- Mon ... Mon Guida, je ne peux pas.

- RAMBERG, hurla Giovanni. Je vous l'ordonne. Toute ma vie j'ai bien trop souffert. J'ai donné mon corps à la Patrie, à mon pays adoré. Mais je suis trop faible pour nous guider à présent. Il faut arrêter avec les illusions de la propagande. Mon fils nous menera sur le Bon Chemin. Vers l'avènement d'une nouvelle ère de prospérité et d'or...AAAAAH, cria-t-il soudainement.

Le visage du Guida se tordit de douleur et son corps convulsa affreusement sous le regard impuissant du Grand-Inspecteur d'Etat. La pression qu'excerçait le chef des frazzilistes sur le bras de Ramberg devenait insupportable. Aussi, le vieux policier se dégagea de son emprise.

- RAMBERG, C'EST UN ORDRE, aboya le Guida en direction de son subordonné alors que celui-ci sortait de sa poche une seringue et la le lui présentait. Achevez la souffrance de votre Guida. Je vous en prie.

Des sanglots se firent entendre au milieu des gémissements de douleur ... Puis soudain, plus rien. Ramberg avait pris la seringue et l'avait planté sur la jambe gauche de Giovanni. D'un coup d'un seul, le corps sacré du chef de Narois s'affaisit tandis que les expressions de son visage se figaient dans le temps.

Un silence de plomb s'installa dans la cabine. L'infirmier et les deux officiers frazzilistes qui étaient là avec lui avaient tout vu. La culpabilité grimpa aussitôt chez Ramberg. Il passa sa main le long de sa jambe pour remonter vers l'étuit de son arme. Plus jamais, le Grand-Inspecteur d'Etat qu'il était ne pourrait vivre la conscience tranquille.

Le vieil homme avait commis un crime de trop, un acte que personne ne lui pardonnerait ni ne pourrait comprendre. Alors qu'il regardait les deux officiers et l'infirmier, il dégaina son arme et tira deux coups. Tout le monde s'effondra à terre, sans plus aucune signe de vie dans la cabine mise à part lui et sa conscience. Ramberg resta une longue seconde immobile jusqu'à ce qu'il positionne l'arme à sa tempe.

L'ambulance s'était arrêtée.

Il ne pouvait pas sortir vivant de cet enfer.

Un troisième coup de feu se vit entendre et son corps sans vie s'étendit à terre.

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