Grands Honorables Pairs de la Convention Impériale de la Noblesse, et par dessus tout, mes chers compatriotes !
Ce soir, je veux m’adresser, à vos personnes certes, mais aussi et surtout à la Nation, dont vous êtes l’émanation solennelle. Je veux m’adresser à elle pour répondre fermement aux allégations du Parti Communiste Naroisien et rétablir la vérité. Car c’est en elle que je crois le plus, et il faut, qu’en artisan de celle-ci, je la porte au-dessus des discours, des idéologies et des joutes futiles de politiciens.
Les communistes, sous la coupe Bastian Vallès, ont lancés aujourd’hui une vaste campagne dont le but est de contrevenir à l’application du Traité d’Abydos. Je le dis fermement, la volonté du Gouvernement est d’autant plus renforcer quant à la ratification de ce traité ! Novgrad n’empêchera pas l’accomplissement de la démocratie et du souhait du peuple d’Abydos. Car oui, c’est son souhait ! Rappelons, mes amis, à Bastian Vallès et à ses sbires, que fut organisé par le Comité Exécutif Spécial, un référendum local sur l’instauration du protectorat. Rappelons lui à quel pourcentage le oui a triomphé ! 81 % en faveur d’un tel protectorat. 81 % !
Le Gouvernement ne trahira pas les 81 % des électeurs qui ont exprimés le souhait de voir ce que pourquoi tant et tant de citoyens d’Abydos ont lutté, s’accomplir enfin, dans la grâce du Sort. Le Gouvernement ne trahira pas l’histoire. Le Gouvernement ne trahira pas les traditions. Le Gouvernement ne trahira pas la volonté du peuple et la Constitution qui en fait un des piliers de l’Empire ! Il est le premier soldat de la lutte contre les extrémismes politiques, contre celles et ceux qui souhaitent abandonner la démocratie et les libertés. Ainsi, nous ne faiblirons pas contre les communistes. Nous n’abandonnerons pas la ratification et la mise en place de ce traité.
Je n’ai pas fini de rétablir la vérité. Enfant de l’Orient, je vois en notre Impératrice la plus belle et la plus pure émanation de ce que cette magnifique contrée qui a bercé mes jours innocents est. Voir la violence avec laquelle les élites de ce parti et leurs fidèles traitent notre Souveraine et celui du Saphyr est une chose que je ne puis supporter. Enfant de l’Orient, je suis défenseur de l’Empire car il est notre protecteur et le continuateur de ce Royaume, ô combien glorieux et prospère. Enfant de l’Orient, je suis loyal à l’Impératrice car elle en est son émanation et donc par dessus tout, notre mère à tous. Ce sont juste de beaux mots pour celles et ceux qui haïssent l’Empire mais pour la majorité de la population et l’ensemble de cette auguste chambre, c’est une réalité profonde, une vérité. Ce que les Naroisiens appellent le patriotisme.
Les communistes, et plus particulièrement leurs chefs, veulent nous donner une leçon de patriotisme ! Mais qui, lorsqu’il crache sur l’Empire, sur les traditions et l’histoire de l’Orient, peut en âme et conscience, donner une leçon de patriotisme ? Qui peut avoir l’esprit sain en tenant de tels discours ? Personne. Ces derniers n’ont aucune légitimité à parler de la sorte et à vouloir nous donner de telles leçons.
Les communistes veulent aussi refaire l’histoire de l’Orient, pour mieux galvaniser leurs foules. En refaisant l’histoire, ils ne font que l’instrumentaliser. Ils en sectionnent des morceaux, or notre histoire est à prendre dans sa globalité car il n’y a pas de négociation de l’histoire. Il y a ceux qui l’écrivent et ceux qui l’instruisent. Dans l’Empire, il n’y a pas de place pour ceux qui choisissent de l’instrumentaliser et d’en faire un levier politique pour fermer et assujettir les esprits. Ah, ils se disent défenseurs de Narois ? Ils sont les même que ceux qui ont fait plier le pays et qui aujourd’hui paient de leurs vies leurs actes ignobles envers la patrie, ses fils et ses filles. Il nous suffit de regarder leurs manœuvres.
Par ma voix, le Gouvernement veut répondre une bonne fois pour toutes à leurs allégations mensongères. Abydos est une cité qui est traditionnellement attachée au Saphyr. Elle est un mélange de nos cultures. Là-bas, Saphyriens et Naroisiens vivent en paix. L’avènement de la Principauté d’Abydos est souhaitée par ses citoyens, et ce de manière formelle. Je laisserais le soin aux historiens de nous conter les évènements qui façonnèrent l’histoire de la fervente lutte en faveur d’une reconnaissance telle que la propose aujourd’hui ce traité. En ratifiant cette convention avec le Saphyr, c’est une richesse culturelle que nous entretenons et que nous inscrivons dans le marbre de l’histoire. Je suis heureux de voir la Principauté d’Abydos advenir. Je suis heureux de voir l’unité nouvelle qui nous lie, Saphyriens comme Naroisien. Unité qui rayonne de par les liens de cette prospère et somptueuse cité. Le peuple d’Abydos est le peuple de Narois. Le peuple d’Abydos est le peuple du Saphyr. Nous sommes frères et le Gouvernement que je représente, se veut être le défenseur de cette fraternité naissante, paisible et pleine de promesses.
Pour ceci, je veux reprendre le sens de la formule de mon confrère, le Haut-Consul Impérial, Joakim Overgraad, à ma façon. Bienvenue à la nouvelle Abydos. Que la gloire et la prospérité qui lui sont promises, depuis bien des temps, lui soient offertes. Qu’elle puisse fixer son destin d’elle même. Qu’elle rayonne à travers les âges comme un des nombreux joyaux de l’Orient et comme éternel symbole d’une amitié accomplie et à jamais renouvelée entre les peuples d’Abydos, du Saphyr et de Narois.
Vive la Principauté d’Abydos !
Que long et prospère soit le règne de l’Impératrice !
Pour clôturer son intervention, le Chancelier des Légations choisit d'entonner l'hymne national, le Chant de la Fondation. Il fut très rapidement rejoint par l'ensemble de la Convention, dont les Pairs se levèrent et entonnèrent avec lui ce chant fédérateur. Voici ce qu'est le patriotisme, l'amour de l'Empire, de son histoire, de ses valeurs et de son peuple.
- Mes amis, merci, déclara le Chancelier avant de quitter la tribune et de reprendre sa place.