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[Séance du 1 avril 188] Discussions à propos du Traité d'Abydos

Modérateur : Maîtres du Jeu

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Amadeo di Corri-Lio
Guida di Narois
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Enregistré le : 15 mars 2021 11:09

01 avr. 2021 21:10

La Convention Impériale avait convenu d'une séance de discussions entre les Pairs et le Gouvernement à propos du Traité d'Abydos. Le Chancelier des Légations, dont l'intérim des fonctions de l'Archichancelier, en visite en Ostaria, lui avait été confié par ce dernier, y alla pour représenter le Gouvernement Fédéral. Comme l'actualité de cette journée était dense, les échanges tournèrent beaucoup autour des actions des communistes. Amadeo était résolu, ce soir, a leur envoyer un signal. Il monta à la tribune, déterminé.

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Grands Honorables Pairs de la Convention Impériale de la Noblesse, et par dessus tout, mes chers compatriotes !

Ce soir, je veux m’adresser, à vos personnes certes, mais aussi et surtout à la Nation, dont vous êtes l’émanation solennelle. Je veux m’adresser à elle pour répondre fermement aux allégations du Parti Communiste Naroisien et rétablir la vérité. Car c’est en elle que je crois le plus, et il faut, qu’en artisan de celle-ci, je la porte au-dessus des discours, des idéologies et des joutes futiles de politiciens.

Les communistes, sous la coupe Bastian Vallès, ont lancés aujourd’hui une vaste campagne dont le but est de contrevenir à l’application du Traité d’Abydos. Je le dis fermement, la volonté du Gouvernement est d’autant plus renforcer quant à la ratification de ce traité ! Novgrad n’empêchera pas l’accomplissement de la démocratie et du souhait du peuple d’Abydos. Car oui, c’est son souhait ! Rappelons, mes amis, à Bastian Vallès et à ses sbires, que fut organisé par le Comité Exécutif Spécial, un référendum local sur l’instauration du protectorat. Rappelons lui à quel pourcentage le oui a triomphé ! 81 % en faveur d’un tel protectorat. 81 % !

Le Gouvernement ne trahira pas les 81 % des électeurs qui ont exprimés le souhait de voir ce que pourquoi tant et tant de citoyens d’Abydos ont lutté, s’accomplir enfin, dans la grâce du Sort. Le Gouvernement ne trahira pas l’histoire. Le Gouvernement ne trahira pas les traditions. Le Gouvernement ne trahira pas la volonté du peuple et la Constitution qui en fait un des piliers de l’Empire ! Il est le premier soldat de la lutte contre les extrémismes politiques, contre celles et ceux qui souhaitent abandonner la démocratie et les libertés. Ainsi, nous ne faiblirons pas contre les communistes. Nous n’abandonnerons pas la ratification et la mise en place de ce traité.

Je n’ai pas fini de rétablir la vérité. Enfant de l’Orient, je vois en notre Impératrice la plus belle et la plus pure émanation de ce que cette magnifique contrée qui a bercé mes jours innocents est. Voir la violence avec laquelle les élites de ce parti et leurs fidèles traitent notre Souveraine et celui du Saphyr est une chose que je ne puis supporter. Enfant de l’Orient, je suis défenseur de l’Empire car il est notre protecteur et le continuateur de ce Royaume, ô combien glorieux et prospère. Enfant de l’Orient, je suis loyal à l’Impératrice car elle en est son émanation et donc par dessus tout, notre mère à tous. Ce sont juste de beaux mots pour celles et ceux qui haïssent l’Empire mais pour la majorité de la population et l’ensemble de cette auguste chambre, c’est une réalité profonde, une vérité. Ce que les Naroisiens appellent le patriotisme.

Les communistes, et plus particulièrement leurs chefs, veulent nous donner une leçon de patriotisme ! Mais qui, lorsqu’il crache sur l’Empire, sur les traditions et l’histoire de l’Orient, peut en âme et conscience, donner une leçon de patriotisme ? Qui peut avoir l’esprit sain en tenant de tels discours ? Personne. Ces derniers n’ont aucune légitimité à parler de la sorte et à vouloir nous donner de telles leçons.

Les communistes veulent aussi refaire l’histoire de l’Orient, pour mieux galvaniser leurs foules. En refaisant l’histoire, ils ne font que l’instrumentaliser. Ils en sectionnent des morceaux, or notre histoire est à prendre dans sa globalité car il n’y a pas de négociation de l’histoire. Il y a ceux qui l’écrivent et ceux qui l’instruisent. Dans l’Empire, il n’y a pas de place pour ceux qui choisissent de l’instrumentaliser et d’en faire un levier politique pour fermer et assujettir les esprits. Ah, ils se disent défenseurs de Narois ? Ils sont les même que ceux qui ont fait plier le pays et qui aujourd’hui paient de leurs vies leurs actes ignobles envers la patrie, ses fils et ses filles. Il nous suffit de regarder leurs manœuvres.

Par ma voix, le Gouvernement veut répondre une bonne fois pour toutes à leurs allégations mensongères. Abydos est une cité qui est traditionnellement attachée au Saphyr. Elle est un mélange de nos cultures. Là-bas, Saphyriens et Naroisiens vivent en paix. L’avènement de la Principauté d’Abydos est souhaitée par ses citoyens, et ce de manière formelle. Je laisserais le soin aux historiens de nous conter les évènements qui façonnèrent l’histoire de la fervente lutte en faveur d’une reconnaissance telle que la propose aujourd’hui ce traité. En ratifiant cette convention avec le Saphyr, c’est une richesse culturelle que nous entretenons et que nous inscrivons dans le marbre de l’histoire. Je suis heureux de voir la Principauté d’Abydos advenir. Je suis heureux de voir l’unité nouvelle qui nous lie, Saphyriens comme Naroisien. Unité qui rayonne de par les liens de cette prospère et somptueuse cité. Le peuple d’Abydos est le peuple de Narois. Le peuple d’Abydos est le peuple du Saphyr. Nous sommes frères et le Gouvernement que je représente, se veut être le défenseur de cette fraternité naissante, paisible et pleine de promesses.

Pour ceci, je veux reprendre le sens de la formule de mon confrère, le Haut-Consul Impérial, Joakim Overgraad, à ma façon. Bienvenue à la nouvelle Abydos. Que la gloire et la prospérité qui lui sont promises, depuis bien des temps, lui soient offertes. Qu’elle puisse fixer son destin d’elle même. Qu’elle rayonne à travers les âges comme un des nombreux joyaux de l’Orient et comme éternel symbole d’une amitié accomplie et à jamais renouvelée entre les peuples d’Abydos, du Saphyr et de Narois.

Vive la Principauté d’Abydos !
Que long et prospère soit le règne de l’Impératrice !


Pour clôturer son intervention, le Chancelier des Légations choisit d'entonner l'hymne national, le Chant de la Fondation. Il fut très rapidement rejoint par l'ensemble de la Convention, dont les Pairs se levèrent et entonnèrent avec lui ce chant fédérateur. Voici ce qu'est le patriotisme, l'amour de l'Empire, de son histoire, de ses valeurs et de son peuple.

- Mes amis, merci, déclara le Chancelier avant de quitter la tribune et de reprendre sa place.

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Eros Katollion
Messages : 9
Enregistré le : 24 mars 2021 23:54

04 avr. 2021 18:01

Eros simple noble de province n'hésiterait pas à faire entendre sa voix, il n'était connu que pour être romancier mais il savait aussi être orateur et souhaitait le faire savoir. Il n'adhérait à aucun parti et ne voulait d'aucune étiquette, il était patriote et voulait faire émerger la vérité sans soucis des idéologues. Se faisant une certaine idée de Narois, il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds.

Grands Honorables Pairs de la Convention Impériale de la Noblesse !

L'artisan de la vérité, véritablement habile de ses mains n'est pas celui qui s'imagine le monde partiellement, en ne regardant que la plus haute couche du pays, bandant ses yeux quand ils sont tournés vers le peuple, ce n'est pas celui qui porte en lui l'idée d'une Nation représentée par des aristocrates et des bourgeois, fonctionnant par on-ne-sait-quelle-magie ; l'artisan de la vérité ne saurait être que celui-ci qui observera le monde tel qu'il est, fondé sur le travail des majorités ouvrières et dominé cependant par des castes héréditaires ou financières, parfois les deux à la fois. Cet artisan aura longtemps étudié notre monde et l'aura compris, je ne sais qui est celui-ci et je ne pense pas le connaître un jour et je ne me propose que d'être un illustrement inconnu subalterne qui lui permettra d'accomplir sa tâche, un jour futur. Surtout, et c'est la grande différence entre un certain et lui, l'artisan de la vérité sera humble.

Aussi, il m'apparaît nécessaire de rétablir quelques vérités et de proposer d'autres chemins que la voie toute tracée par certains gouvernants, proches des milieux impériaux et qui, se sont arrogés le droit de décider de tout sans avoir pourtant autant mérité ni par leur effort, ni par leur résistance contre Frazzimo, ni par les bienfaits qu'ils aient dispensés, pour peu qu'ils en aient dispensés. D'abord, je me permets de corriger mon "compatriote" là où il manque cruellement d'informations ; non le Parti Communiste ne fait pas campagne pour contrevenir à l'application du Traité d'Abydos, celui-ci n'a d'ailleurs pas encore été signé. Du reste, je n'en veux pas trop à eux de mener campagne contre le traité en lui-même d'autant que le référendum local que "mon compatriote" cite n'a fait l'objet d'aucune publicité. En d'autres mots, le résultat de ce référendum, comme l'existence même de ce référendum, "mon compatriote" l'a entièrement sorti de son chapeau à l'instant, ni l'Office Impérial de l'Information, ni aucun média, ni la Commission des Suffrages n'a jamais publié aucune information au sujet de ce référendum ; personne jusqu'à aujourd'hui n'en a jamais fait mention.

Deux possibilités : ou bien "mon compatriote" vient d'inventer ce référendum local qui est par ailleurs anticonstitutionnel. Ou bien, "mon compatriote" vient de nous révéler une information secrète : que le Comité Exécutif Spécial a agi anticonstitutionnellement et qu'il a organisé un référendum local en le dissimulant de toutes et de tous.

L'intervention de "mon compatriote" n'a été qu'une auto-flagornation ensuite ; comme je ne suis pas là contre lui, je n'en ferai pas un mot. Je tiens cependant à dire que nul n'est exempt de vices et c'est douter de son pays que de se croire infaillible et irremplaçable. Notre Honorable Chambre n'a, je pense, pas besoin de "compatriotes" qui doutent de notre patrie. Le patriotisme ce n'est pas se croire sorti de la jambe de l'Impératrice, ou d'autre part d'ailleurs, c'est respecter nos valeurs et nos traditions de prospérité et de développement, dans tous les domaines de l'humanité, tant technique, que social, tant industriel que moral. Notre Patrie a toujours été aux devants des beaux jours grâce à sa capacité à progresser, à s'améliorer, à s'embellir chaque jour. Non pas en se perdant dans des conceptions métaphysiques mais bien en regardant la réalité en face et en en prenant acte.
"Mon compatriote" parle sans arrêt d'émanations, la seule émanation que connaît la science c'est celle des particules, je conçois donc que mon interlocuteur ne parle pas de science, mais de beaux sentiments, de métaphysique, d'idées. Or ce ne sont pas les idées qui gouvernent notre monde, les impôts, nous ne réclamons pas aux gens de les payer avec des idées d'argent, des émanations monétaires, des sentiments fiduciaires ou des pensées financières. Laissons ces métaphores, ces envolées lyriques et ces pensées romantiques aux poètes et parlons en députés, car en siégeant à cette chambre, c'est bien ce que nous sommes. En entrant dans cette Chambre, prière de laisser vos croyances aux vestiaires !

J'entends ensuite dans les paroles de mon "compatriote" un discours que j'abhorre, une haine farouche qui rappelle à toute mémoire durable, les discours que tenaient pareillement les frazzilistes. Dans sa détestation sans faille de ses contradicteurs, mon "compatriote" prétend pourfendre ce dont il fait lui-même. Il dit d'abord qu'il veut une histoire globale et sans instrumentalisation mais d'autre part, il l'utilise pour justifier sa conception élitiste de l'Histoire, prétendant que ce sont les têtes couronnées qui la font alors que ce sont les foules qui font tourner les machines et l'Histoire et surtout il fait preuve d'un négationnisme immodéré quant à la plaie la plus récente, la plus ouverte et la plus douloureuse de la Nation ; il prétend le plus idéologiquement du monde que les communistes sont pareils aux partisans de Frazzimo qui ont fait plier le pays. Je réprouve cette instrumentalisation de l'Histoire qui déforme complètement les faits : 200 communistes ont été fusillés par le régime d'Adolfo Frazzimo, ce qui en fait la première victime de ceux qui ont fait plier le pays. Ces fusillades ont eu lieu parce que les communistes ont été les premiers résistants au régime de ceux qui ont fait plier le pays. A contrario, et le dire me fait mal et surtout me fait honte, Adolfo Frazzimo a été mis au pouvoir par les États-Généraux de l'Empire composés notamment de l'intégralité ou presque de tous ceux qui composent la présente Chambre.
Notre aristocratie a, il n'y a pas quinze ans, trahi la patrie, trahi Narois, trahi la nation, ses traditions, son histoire, tout ce que prétend défendre "mon compatriote"; ce qui nous oblige à la plus ferme vigilance désormais. Je dénonce et réprouve complètement et sans réserve ce que j'estime être une dérive idéologique chez "mon compatriote". Notre chambre plus que tout autre institution doit être la dernière muraille de défense de la Patrie et d'aucun parti. Nous devons composer avec tous les acteurs nationaux et tous les entendre, non pas les exclure à cause de divergences d'ordre idéologique. La contradiction immodérée et durable de "mon compatriote" me fait prendre toutes mes distances avec ses réflexions, ses analyses et ses conclusions.

Abydos a historiquement été un mélange culturel entre Saphyr et Abydos mais il faut se poser la question tout de même de l'origine historique. Pourquoi Abydos est-elle liée au Saphyr sinon par la blessure du colonialisme qui devait installer sur notre territoire, une Principauté fantoche afin de la piller de ses ressources et affirmer la puissance saphyrienne et sa domination sur nos terres ? La tradition progressive de Narois nous exige de ne pas retourner en arrière, notre gloire est en jeu ! Narois et sa banderole ont fait le tour du monde en rappelant que nous avions vaincu la haine, l'intolérance et la tyrannie de Frazzimo, la banderole d'Abydos n'a jamais fait que le tour des cercles farouchement ennemis de notre patrie pour dire combien nous étions soumis aux puissances étrangères. C'est une plaie symbolique mais aussi matérielle qui nous rappelle nos traités inégaux.
Si nous y regardons de plus près, vous avez raison, "mon compatriote", les peuples du Saphyr et de Narois qui se retrouvent à Abydos vivent bel et bien en paix et en harmonie, sous le régime de Narois. Alors pourquoi changer les choses ? Qu'est-ce qui changera ? Que nous en perdrons complètement le contrôle et que ce territoire au sein même de notre patrie sera arraché à ses traditions et vivra désormais sous la direction directe de l'Empereur du Saphyr. C'est l'exaltation sous notre nez de la puissance coloniale du Saphyr et c'est la privation d'un territoire national qui se retrouve désormais dans le giron d'une puissance étrangère ; c'est soumettre à un régime néocolonial, un pays qui était sorti du colonialisme en s'intégrant à notre Empire !

Ce n'est pas bienvenue à la nouvelle Abydos, c'est adieu. Comment voulez-vous un instant qu'Abydos grandisse et s'épanouisse privée de ses frères et rattachés au Saphyr par des liens qui la renvoie à l'époque coloniale ? Comment entendez-vous unir dans un même instant développement et soumission, prospérité et domination ? La gloire et la prospérité lui appartiennent quand elle existe en égale de chaque territoire de Narois, pas quand elle reléguée au rang de protectorat d'une puissance lointaine. L'égalité dont jouit Abydos aujourd'hui serait transformée en une infériorité, qui peut croire honnêtement en un progrès ?

Sommes-nous amis avec le Saphyr et son gouvernement qui entendent ajouter une énième couronne à la tête déjà lourde de couronnes de Victor Ier, nous devons cesser d'aller plus loin ! Nous n'avons pas encore un traité de coopération, pas un seul traité de reconnaissance mutuelle, pas un seul accord militaire défensif, que nous voulons déjà nous offrir terres et hommes à notre nouvelle dulcinée, mais freinons des quatre fers tant qu'il est encore temps. La coopération doit être lente, mais raisonnable ; tenons-nous bien de ne pas offrir notre cœur et de dévouer l'entièreté de notre vie pour un amour d'un soir !
Soyons attentifs au gouvernement du Saphyr qui pour l'instant, mis à part dans cette affaire, n'a pas fait montre d'une seule volonté de coopération ; je ne souhaite pas et personne ne le veut, que notre pays soit pillé de nouveau, privé de ses éléments nationaux, blessé au plus profond de son existence. Je ne vous demande pas de refuser éternellement le traité, mais simplement de l'ajourner et d'attendre une coopération plus étroite avec le Saphyr. Signer aujourd'hui pour trouver ensuite face à nous, un Empire fermé et inamical, ce serait un terrible mal pour notre patrie ! Le Saphyr a beau nous aguicher, n'y allons pas tant que nous ne serons pas absolument certain qu'en signant ce n'est pas tout le pays qui attrapera la chtouille.

Enfin, notre Constitution prévoit que notre Empire demeure uni et puissant en toute circonstance, alors ne le divisions, ne le désempuissançons pas pour quelques velléités qui serons peut-être sans lendemain. Prudence est mère de sûreté.

Vive l'Empire de Narois, un et indivisible !
Que long et prospère soit le règne de l’Impératrice !


Pour imiter son compatriote, il entonna l'hymne national et fut également repris par tout le public.

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