Conférence de presse de S.G l'Archichancelier Amadeo di Corri-Lio
sur la situation au Dawwfiq et les menaces en provenance d'Hibernia
11 janvier 197
_____________________
Suite à l'annonce du référendum dawwfiquois et aux récents rapports reçus par le SFR, l'Archichancelier décida de tenir une conférence de presse. Vers 22h, le secrétaire général de l'Hôtel annonça l'arrivée de l'éminent gouvernant dans la salle où se pressait les journalistes.
Mesdames, messieurs, bonsoir. Je vous prie de vous lever pour accueillir Sa Grâce le Comte Amadeo di Corri-Lio, Archichancelier de Sa Sérénissime Majesté Impériale.
L'Archichancelier franchit la porte et tous se levèrent. Il fit signe que tous pouvaient s'assoir puis posa et ouvrit son dossier sur son pupitre. Son expression de visage laissait transparaître une certaine gravité.
Mesdames, messieurs, bonsoir.
Les récents événements survenus en Idylénie et dans l’actualité internationale ont poussé la Chancellerie Impériale à s’exprimer. Dû à ma fonction, je m’adresse aujourd’hui à vous en son nom.
La Chancellerie Impériale a pris connaissance du départ de la délégation saphyrienne des négociations concernant l’Asynawana. Si elle regrette la tourne des événements, face aux assauts répétés subis par l’Empire du Saphyr avec qui nous avons aujourd’hui d’étroits liens, nous ne pouvons nous trouver que dans le camp de nos alliés.
Je regrette que la République d’Ostaria et la Fédération-Unie se soient engagés dans une guerre diplomatique contre l’Empire du Saphyr et le Samveldet tout entier. C’est une faute grave, qui pousse aujourd’hui les extrêmes à profiter de la situation pour affaiblir notre allié. Les forces perfides en profitent et n’hésitent pas à montrer les crocs. À l’égard de sa fonction de cheffe du monde libre, la Présidente de la Fédération-Unie risque de perdre son allié le plus précieux en critiquant ouvertement l’Empire.
Et cela, les hommes tel que le Haut-Chancelier Melkinov l’ont compris. Le Borowen a fait connaître il y a quelques instants sa volonté de faire barrage au Saphyr et aux volontés du peuple du Dawwfiq en installant un blocus autour du futur État. Il doit y avoir un rétropédalage instantané de la Fédération-Unie et de ses alliés, si ces derniers ne veulent pas donner en pâture le peuple du Dawwfiq à leurs ennemis de toujours.
L’Administration de Madame Howard et le gouvernement de Madame Leclerc doivent tenir front avec le Saphyr contre la montée borowenienne, car comme le Saphyr qui, en vertu de la responsabilité qu’il s’est vu confié il y a six ans, se charge de la pacification et de la transition démocratique de cette région, la Fédération-Unie et la République d’Ostaria ont les mêmes missions et je dirais, les mêmes obligations. Pour ces raisons, je les appelle tous deux à l’union derrière le Saphyr et ce, malgré les différends existants.
Sur le fond du problème, l’Empire de Narois soutient l’initiative saphyrienne qui est celle de consulter le peuple du Dawwfiq par le biais d’un référendum. Il est important que la construction démocratique et humaniste qu’est le Samveldet, dont profite aujourd’hui Narois par le lien très fort qui nous unis avec et qui est symbolisé par la Principauté d’Abydos, se pérennise à travers le temps. Les actions du Très Honorable Président du Conseil Impérial Rowan Real vont dans ce sens et je les salue. J’espère que les gouvernements étrangers sauront reconnaître le résultat de ces élections et admettre de manière officielle l’existence de l’État du Dawwfiq.
Conformément à notre volonté de soutenir la position saphyrienne et en vertu de la qualité démocratique indéniable de notre Empire, la Chancellerie Sérénissime annonce l’envoi d’observateurs naroisiens dans le cadre de ces élections et de ce référendum. Nous pouvons faire confiance au Saphyr.
Plus pressant, je dois évoquer une deuxième actualité internationale. Le Secrétariat Fédéral au Renseignement, qui est notamment chargé de missions de surveillance militaire ainsi que l’État-major des Forces Armées d’Autodéfense de Narois m’ont communiqué dans la soirée l’interception de communications hibernaises évoquant des hypothèses d’agression, si ce n’est d’invasion, des territoires de l’Empire de Narois.
Ces risques sont pris très au sérieux par la Chancellerie Sérénissime et Sa Sérénissime Majesté Impériale. J’ai contacter moi-même le dirigeant hibernais pour lui indiquer qu’en cas d’agression contre notre territoire, je déposerais devant la Convention Impériale de la Noblesse une déclaration de guerre contre le régime fasciste hibernais.
Il est pour nous intolérable et impensable de laisser passer de tels affronts à une puissance comme la nôtre. L’Empire de Narois, de par sa position, se doit de se porter garant de la paix et de la stabilité de l’Orient, que cela se fasse aux prix des armes et du sang comme aux prix de longues négociations.
L’État-major des Forces Armées d’Autodéfense aura l’occasion de se réunir demain matin, au Palais des Beaux-Jours. Dès maintenant, le niveau d’alerte et de sécurité fédérale est augmenté. Nous ne laisserons personne atteindre aux intérêts de l’Empire et de la Fédération Impériale. Nous ne laisserons personne menacer notre souveraineté. Nous ne laisserons personne mettre au pas la région de l'Orient. Si des affrontements ont lieu, nous pouvons être certains de notre victoire.
Que long et prospère soit le règne de l’Impératrice.
Et que le Sort bénisse l'Empire.
Après cela, l'Archichancelier prit le temps de répondre à quelques questions des journalistes avant de retourner dans son bureau et de préparer la réunion du lendemain.