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[CNL] Investiture des Conseillers

Modérateur : Maîtres du Jeu

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Empire de Narois
Messages : 218
Enregistré le : 09 nov. 2019 10:47

29 juin 2020 18:50

Lorsque tout les conseillers furent présents dans l’hémicycle qui avait autrefois accueilli la réunion du Sénat Régalien puis de la Chambre Législative Exceptionnelle, le doyen des Conseillers monta à la tribune pour ouvrir la parole. Dans les tribunes, quelques privilégiés assistaient à l'ouverture de la première séance commune.

Le doyen : Mesdames, Messieurs les conseillers,

Merci d'être tous présents aujourd'hui. Nous allons au cours de cette séance préciser le rôle du Conseil national de la Libération, opérer la formation des groupes ainsi que commencer à préparer la transition démocratique si indispensable après des temps aussi troublés et horribles que nous avons vécus. Mais avant d'ouvrir la séance, j'aimerais que nous respections tous une minute de silence en hommage aux morts et aux victimes du frazzilisme et de la haine.

Les conseillers observent une minute de silence.

Le doyen : Bien, je vous remercie. La séance est ouverte. Je vais vous présenter la composition définitive du CNL après quoi le Président du Comité exécutif spécial prendra la parole. Ceux qui le désirent pourront intervenir après.

Le doyen présente aux conseillers la composition définitive du CNL puis appelle le Président du Comité exécutif spécial à la tribune.
COMPOSITION DU CONSEIL NATIONAL DE LA LIBÉRATION :

- 100 sièges pour les législateurs issus de la Chambre Législative Exceptionnelle,
- 50 sièges pour la Résistance Nationale,
- 30 sièges pour le Parti Communiste Naroisien,
- 20 sièges pour le Front National de Résistance et de Libération.

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Eric Zachaël
Messages : 36
Enregistré le : 20 juin 2020 13:45

29 juin 2020 21:04

Assis au bas de l'hémicycle, le Président Eric Zachaël se leva et monta à la tribune pour prendre la parole devant les nouveaux conseillers.

Eric Zachaël :Monsieur le Doyen, Mesdames, messieurs les conseillers,

Tout d'abord j'aimerais vous remercier tout ceux qui ont fait le déplacement pour cette première séance commune. Qui aurait cru un jour que nous puissions, nous, membres des organisations de résistance au régime frazziliste, nous réunir légalement dans le but de reconstruire notre nation. Peu de nous y croyaient. Moi le premier.

Or, l'étendue de nos forces a permis notre triomphe. Adolfo Frazzimo a commis des actes de trop. Tout son régime est une insulte à l'ensemble des personnes attachées à la démocratie. Il est une attaque profonde et violente de la quiétude de la Nation. Il a fracturé des vies, des familles. Nous avons réussi à libérer notre Empereur et la fin du régime a pu advenir. Nous avons alors aussitôt affiché notre volonté d'engager une nécessaire transition démocratique auprès de nos alliés les plus proches. Vous connaissez, je le sais, le déroulé des évènements. Je n'ai donc pas besoin de tout repréciser ici.

Hier soir, nous annoncions la découverte de quatre camps dans le sud de l'Empire. Nous avons la peine au cœur. Beaucoup d'entre nous ont soufferts de cette annonce, comme ils ont soufferts durant la résistance. La semaine de deuil national n'espère pas rendre hommage définitivement à tout ces morts et victimes. Dans notre avenir, il nous faudra nous souvenir régulièrement avec douleur mais aussi dégoût de notre passé dictatorial. Une de nos tâches premières est d'ancrer le non-retour à la dictature comme un des principes de la société naroisienne.

Nous, membres du Comité et du Conseil national de la Libération, avons des missions. Faire respecter les engagements pris par l'Empire via les traités récemment ratifiés par la Chambre Législative Exceptionnelle dont je salue la présence de ses membres ce soir. Engager la transition démocratique de Narois. Soigner et protéger les Naroisiens et les Naroisiennes. Préparer l'après-dictature, l'après-période de transition démocratique.

Pour cela, il nous faut nous doter de pouvoirs et d'une organisation. Le Comité propose donc de donner au Conseil national de la Libération la possibilité de légiférer à partir de décrets-lois. Si notre proposition est acceptée ce soir, l'ensemble des membres du Comité et du Conseil national de la Libération se trouveront doter d'un pouvoir d'initiative législative. Naturellement, tout projet de décret-loi devra être soumis au Conseil en vue d'une adoption par ce dernier. Cette soumission passera par une possibilité d'amender les textes déposés en débats. Le Comité, lui, n'aura plus qu'un rôle de direction de la Force Conjointe de Maintien de la Paix et d'exécution des décrets-lois.

D'autre part, nous souhaitons que le Conseil national de la Libération se prononce sur la continuité ou non de la Chambre de Justice Militaire ainsi que sur l'extradition des hauts responsables frazzilistes retenus sous détention provisoire vers une Cour de Justice Internationale.

Je vous remercie de votre attention.

La plupart des conseillers applaudissent.

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Bastian Vallès
Messages : 27
Enregistré le : 04 janv. 2020 22:45

01 juil. 2020 11:18

Immédiatement après le discours d'Eric Zachaël, Bastian Vallès demanda la parole et l'obtint.

Bastian Vallès : Mesdames et messieurs,

Je ne vous nommerais pas conseillers, car nous ne sommes pas des conseillers, nous ne sommes pas un organe délibérateur mais simplement l'estomac du Comité Exécutif qui s'est arrogé les pleins pouvoirs dans l'indifférence générale de vos partis, qui malgré leur nom ont participé et collaboré avec le frazzilisme. Résistance Nationale et le Front National de Résistance et de Libération furent les premiers soutiens de la politique de Jude Snow, cette politique qui a mis en place malgré les contre-propositions et les actes courageux des communistes, les outils dont s'est servi par la suite Adolfo Frazzimo. Les législateurs de la Chambre Législative Exceptionnelle portent eux-aussi mal leur nom, ils n'ont jamais légiféré sinon être comme nous, le digéreur d'un Comité Exécutif illégitime. La Chambre et le Comité ont été composés d'anciens frazzilistes qui se sont parfaitement accoquiné de son régime et s'en sont pleinement satisfaits malgré les camps, malgré la terreur aussi longtemps que leurs affaires marchaient et qu'on ne s'attaquait à guère à leurs petits privilèges. Vous, mesdames et messieurs de la noblesse et de la bourgeoisie, vous n'avez osé manifester une ardente opposition à Adolfo Frazzimo qu'au moment où ses velléités autocratiques l'on poussait à vouloir attenter à vos intérêts privés, à vos profits et à vos privilèges.

En ce sens, ce Conseil porte également mal son nom. Ce n'est pas un Conseil de Libération mais un Conseil de Transition, qui viendra substituer à l'exploitation et à l'oppression frazziliste, l'exploitation et l'oppression de la bourgeoisie et de la noblesse. Et cette substitution ne sera qu'un retour en arrière à ce qu'était notre pays avant Frazzimo. Cet homme a joué le beau rôle pour vos petits intérêts et quand il les a menacé, vous l'avez éjecté, mais ce n'est jamais que vous qui détenez le pouvoir et qui soutenez les régimes dans vos intérêts. Si vous étiez réellement dans l'intérêt du peuple et de sa libération, nous ne serions pas là à débattre aujourd'hui. Si vous étiez réellement dans l'intérêt du peuple, vous auriez renversé le frazzilisme quand nous avons commencé à le dénoncer, quand il s'attaquait aux intérêts des masses, or vous n'avez réagi que lorsqu'il s'en est pris aux vôtres, d'intérêts. Vous n'avez intégré les réseaux de résistance développés par le Parti Communiste que lorsque Frazzimo a porté atteinte à votre sacro-sainteté. En réunissant cette assemblée sous des prétextes fallacieux et menteurs, vous vous arrogez un rôle dans l'Histoire qui n'est pas le vôtre et vous la réécrivez par la même occasion. Vous avez voulu supprimer tous les symboles frazzilistes pour faire oublier que vous aviez collaboré activement à leur réalisation et que vous n'avez jamais fait opposition au tyran durant toute la durée de son mandat durant laquelle il s'en prenait aux prolétaires et qu'il vous laissait tranquille.
Si Frazzimo n'avait pas eu une soif intarissable de pouvoir, vous ne seriez jamais entré en résistance ; le peuple de Narois doit plus à Frazzimo d'avoir été trop entreprenant qu'à vous d'avoir prétendument participé activement à son éviction du pouvoir.

Vous prétendez, Monsieur Eric Zachaël être attaché à la démocratie, alors pourquoi quand Jude Snow et Frazzimo l'ont violé atrocement, vous n'avez rien fait ? Pourquoi il a fallu attendre que Frazzimo veuille renverser l'aristocratie dont vous faîtes partie pour que vous deveniez démocrate ? Et pourquoi maintenant que vous prétendez avoir libéré à la seule force de vos bras et de ceux des bourgeois, vous continuez à maintenir Narois dans l'arbitraire ? Non, ce Conseil n'est pas démocratique ! Non, votre Comité n'est pas démocratique ! Toutes les instances de pouvoir sont aujourd'hui mises et remises entre les mains d'une élite désignée par l'Empereur, directement et indirectement et cela est anti-démocratique. Sous prétexte de vouloir redonner à notre pays sa démocratie, vous renforcez la légitimité de la monarchie absolue !

Ensuite, vous prétendez encore marcher dans l'intérêt du pays, mais celui-ci est indissociable de l'intérêt des plus faibles. Or, vous ajoutez que nous avons des engagements et des missions, qui sont de faire respecter les clauses ratifiées par la Chambre Législative Exceptionnelle, dans laquelle ne se trouve que la noblesse et la bourgeoisie collaborationnistes, qui je le redis, n'ont cessé la collaboration que par intérêt privé. Or, cette Chambre a signé une clause spécifiant l'ouverture de nos capitaux aux monstres impérialistes que sont la Fédération-Unie et Carlomania, c'est à dire que des bourgeois ont signé pour la tiers-mondisation de Narois et de son prolétariat. Avec cette ouverture, nos bourgeois pourront s'enrichir sur l'appauvrissement généralisé de la population laborieuse.

Enfin, vous parlez d'épurer le pays, notamment des hauts responsables frazzilistes. Je propose également de soumettre à la loi, tous les collaborateurs de Frazzimo, ceux qui ont participé activement à l'établissement de son régime et en premier lieu, ceux qui l'ont financé, ceux qui l'ont légitimé. Si ma proposition était appliquée, alors nous épurerions notre nation de tous les traîtres et opportunistes qui sont prêts à soutenir les pires dictatures pour peu que leurs intérêts personnels, leur fortune et leur titre de noblesse soit respecté. Se débarrasser de ceux-ci est une condition nécessaire à l'établissement d'une démocratie. Si nous gardons ces parasites : nobles et bourgeois, à la tête de nos élites ; alors celles-ci pourront se ranger pareillement qu'avec Frazzimo lors de l'émergence d'un nouveau dictateur. Si nous nous débarrassons de ces élites par la prison, la déchéance ou la tonte, de nouvelles élites issues du peuple qui a lutté dès la première heure contre le duo Snow-Frazzimo vont émerger et ces nouvelles élites auront à coeur la démocratie bien plus que leur titre de noblesse ou leur profit.

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