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Cité Impériale d'Arteylia - Journal Officiel de l'Empire
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Troubles dans la capitale - 22 juillet 203

l'Ancien Palais des beaux Jours est aujourd'hui le siège du Conseil Suprême Frazziliste depuis la fin de la Monarchie.

Modérateur : Maîtres du Jeu

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Neoterio Riviera
Régent salvateur de l'Empire
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Enregistré le : 28 mars 2022 15:06

22 juil. 2022 18:35

Le Capitaine Riviera ne put cacher un sourire en voyant l'Impératrice prête à capituler.

Votre aide-de-camp peut rester avec vous. Vos hommes seront traités avec tout le respect qui leur est dû et nous n'atteindrons pas à leur vie tant qu'ils ne reprennent pas les armes, soyez-en assurée. Nous amnistierons également ceux qui ont causés la mort d'autres soldats naroisiens par leurs actions d'aujourd'hui. Mais ceux-ci doivent partir pour le moment. Madame, je vous le répète, je ne viens pas pour vaincre mais pour vous aider à sauver votre pays.

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Catella I
Impératrice de Narois
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Enregistré le : 10 août 2020 11:54

22 juil. 2022 18:53

L'Impératrice remarqua le sourire du Capitaine mais n'en fit rien. Cet homme l'insupportait, décidément. Elle s'adressa au capitaine de la garde.

- Vous avez entendu. Je vous ordonne de déposer les armes et de suivre les ordres qui vous seront donnés. Ne faillez pas.

Le capitaine de la garde eut un instant d'hésitation. Comment celle qu'il avait juré de sa vie de servir et de protéger pouvait elle si facilement baisser la garde et accepter ce que cet homme impie lui demandait ?

- Que le Sort vous garde. réponda-t-il avant de quitter les lieux et de s'en remettre aux soldats insurgés.

L'Impératrice le regarda quitter les lieux, emmenés par des hommes du Capitaine Riviera.

- Capitaine, puisque c'est ainsi que vous vous faites appeler, je me dois de vous informer que vous avez brisé un certain nombre de règles et qu'en vertu de ma position, je suis dans l'obligation de vous être opposée frontalement. Je me dois de vous tenir informé que ce Palais, à l'image des partisans de la Constitution, ne vous sont pas acquis et quoi que vous me proposiez, une lutte de longue haleine vous attend.

Aussi, je vous le dit, je ne marche pas sur la même voie que mon frère. J'attend de vous des garanties. Des garanties, d'abord, à l'égard de ma chair. Je veux être assurée de la vie sauve de ma progéniture. Des garanties bien sûr à l'égard de tous mes sujets pour lesquels je me dois d'être une mère. L'histoire et l'honneur de l'Orient ont trop été sali par des mains prétentieuses, orgueilleuses et avides. Tout ce que le Sort déteste chez les hommes. J'attend de vous que quoi que vous fassiez, quoi que soit votre projet, l'Empire et mes peuples soient protégés.

Cette situation est le résultat d'une incompétence flagrante de mon Archichancelier. Or, à l'heure actuelle, il est pleinement légitime à la conduite de cette guerre et des affaires de l'Empire. Il est toujours reconnu par les partisans de la Constitution et les constituants des forces vives du monde libre comme le chef du gouvernement de l'Empire de Narois.

Vous vous apprêtez sûrement à me demander de vous suivre dans votre entreprise. Il est hors de questions de répéter les mêmes erreurs que par le passé. J'espère que vous en aviez bien conscience. Votre nom comme le mien entre à ces heures dans l'histoire de l'Orient. Tâchez d'être du bon côté.

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Neoterio Riviera
Régent salvateur de l'Empire
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22 juil. 2022 19:33

Assurez-vous que le capitaine de la Garde soit traité dignement. Conduisez-le au quartier général.

Après s'être assuré qu'on ne ferait pas (trop) violence au chef de la Garde d'Orient, le Capitaine Riviera s'adressa à l'Impératrice.

Madame, j'ai fait le serment de servir mon pays. Il n'existe pas de règle plus importante à mes yeux. Les règles brisés pour permettre à l'Empire de subsister sont des pertes collatérales regrettables, mais nécessaires au bien commun. Et croyez bien que ce n'est pas de gaieté de coeur que j'en suis arrivé à cette conclusion.
Mais Madame, voyez par vous-même ! Où est l'Archichancelier en ce moment ? Où est l'homme qui nous mène dans cette guerre ? S'est-il seulement inquiété de savoir ce qui se passait ici, pendant que nous espérions pouvoir vous parler ? L'homme dont vous parlez a abandonné la Nation, voilà la vérité. Nous ne sommes pas barbares, et nous ne prévoyons pas de lui faire le moindre mal, simplement de le confier aux mains de la justice pour qu'il réponde de sa trahison, qui l'a délégitimé aux yeux de tous ici - y compris à vos propres yeux. Nos "alliés" du monde libre, ceux qui nous ont occupé militairement, ou bien ceux qui nous ont déclarés la guerre alors qu'une alliance était encore en vigueur entre nous, ont eu tôt fait de renier votre Archichancelier, si-tôt que le mot "guerre" a été prononcé. Nous avons été humilié, nous avons été souillé, nous avons été esseulé alors que nos femmes et nos enfants mourraient sous les bombes. Combien de tués, parce que l'Archichancelier a manqué de courage ?
Et d'ailleurs, ne pensez-vous pas étrange que l'on ne vous en est pas tenu pour responsable ? La Constitution vous aurait chargé de remplacer cet incapable, si-tôt son abandon de ses charges constatées. Voyez, les règles sont faites pour être brisés, mais cette fois, ce sera pour réparer autant que faire ce pays notre pays et sa fragile concorde.


Il se dirigea vers le bureau de l'Impératrice, près d'une photo de la famille impériale qui était restée là.

Vous savez, Madame, je ne vous voue aucune haine, bien au contraire. Je suis profondément attaché à nos traditions et à cet héritage que le Sort a laissé à notre peuple. La monarchie n'est jamais tombé et nous nous battrons pour qu'elle subsiste 1000 générations encore. Ce soir, nous aurions pu détruire cet endroit et Narois aurait perdu sa Couronne, son phare dans l'obscurité. Je pense que perdre notre Couronne, ça revient pour notre Nation à se faire trancher la tête. Je crois que la mission que vous menez à la tête de notre Empire est sacrée. Bien plus sacrée qu'une Constitution. Mais même si vous n'êtes qu'humaine, même si le choix revient à votre âme faillible, vous ne pouvez pas vous y dérober. Et si vous ne pouvez pas accomplir votre devoir sacré pour votre pays, alors... Votre successeur devra s'y confronter. Et sa successeure après lui, et ainsi de suite... C'est ce qui fait la divine inspiration de la monarchie. Même si je vous l'avoue, l'idée de devoir... travailler, comme nous le faisons ici, avec des enfants... Et bien, ça ne m'enchante pas particulièrement.

Alors qu'il expliquait à l'Impératrice ce qui était attendue d'elle, il prenait en main cette photo de la famille impériale, un doigt posé sur le visage du Prince Vittorio.

La bonne nouvelle pour vous, c'est que vous n'aurez pas à vous opposer à moi. Pas plus que vous n'aurez à me soutenir.

Il sortit de l'attaché case de son aide-de-camp le décret prêt à signer le nommant comme régent.

En signant ce document, vous vous déchargerez de toutes vos responsabilités dans cette situation délicate auprès de personnes qui sont prêtes à faire le travail désagréable mais qui doit être fait. Si c'est le côté de l'histoire qui vous inquiète, sachez que me concernant, cela m'est égal. Et vous, vous pourrez faire ce que l'on attend au mieux d'un monarque constitutionnel : qu'il ne fasse rien. Vous pourrez vivre sous la protection de ce nouvel ordre, vous pourrez être une mère pour vos enfants. Et vous pourrez être une mère pour la Nation, une mère qui sait quand le moment est venu de vivre et de laisser vivre. Et nous nous assurerons que votre vie et celles de vos enfants soit aussi confortable et longue que possible.

Il lui tendit le stylo et le décret, attendant sa décision.

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Catella I
Impératrice de Narois
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22 juil. 2022 19:50

L'Impératrice écouta attentivement son interlocuteur. Elle ne plaçait pas ses espoirs en lui mais espérait seulement qu'il ne s'égare pas du Bon chemin.

- Ces choses ont été entendues.

Il s'agissait d'une veille expression constantine qui ouvrait autrefois le temps des prières. L'Impératrice joignit les mains et récita avec ferveur ces mots. L'aide-de-camp en fit de même en fermant les yeux.

- Puisse le Sort venir régner en nos cœurs. Puisse sa Volonté être faite par ses Bonnes œuvres. Puisse son esprit nous insuffler la compassion pour nos frères, la sagesse pour la conduite de nos affaires et la prospérité pour toutes nos entreprises. Puisse le Sort nous garder.

Un silence s'installe. Main forte, elle prit le stylo que lui tendait le Capitaine et signa son décret. Son regard se relevant, il rencontra celui du Capitaine.

- La foi est le refuge des âmes blessées. Aussitôt qu'elles entrent dans ses murs, elles reprennent force, vigueur et espoir. Aussi, la foi est l'arme des âmes valeureuses et vertueuses. Vous le savez.

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Neoterio Riviera
Régent salvateur de l'Empire
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22 juil. 2022 20:04

Le Capitaine acquiesça. Il n'avait franchement pas la tête aux bondieuseries mais si cette phrase pouvait conclure cette lutte pour obtenir la renonciation de l'Impératrice, c'était un sacrifice qu'il était prêt à faire. Après tout, il ne comptait plus les hommes qu'il avait envoyé à la mort pour accomplir ce dessein.

Ainsi commence notre Rinascimento. Madame, nous allons devoir vous escorter hors de la capitale, dans une de vos résidences d'été, le temps que l'ordre soit rétabli à Arteylia. Ceux de votre famille qui sont sous notre garde vous seront remis. Je compte sur votre clairvoyance. Notre pays n'a pas besoin de plus d'effusions de sang.

Il fit signe à ses hommes d'escorter l'Impératrice. Riviera partit ensuite avec ses hommes, une bonne partie d'entre eux encore occupés à faire évacuer les gardes. Puis en une quinzaine de minutes, le Palais fut déserté. Le cœur de l'Empire, ruiné, souillé et laissé à l'abandon.

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