Palais épiscopal de Caraille

[Empire de Narois]

Palais épiscopal de Caraille
Résidence et bureaux de l'évêque de Caraille, dans le centre-ville de la cité, à deux pas de la cathédrale.

[Renato Cacciavillan]

Souffrant, l'évêque de Caraille s'était peu impliqué dans la vie politique de son pays depuis plusieurs mois. Après le coup d’État, il avait choisi de suivre les positions de l’Église de Narois. Il avait donc principalement choisi le silence. En son for intérieur en revanche, il bouillait et sa conscience était partagée entre sa volonté de rester fidèle à la position de ses frères évêques et sa forte envie de protester pour la démocratie. Lors d'un déjeuner avec un prêtre qu'il savait engagé dans un mouvement qui tractait contre le gouvernement illégitime, il fut convaincu de ne plus se taire.

S'enfermant dans ces appartements privés, il travailla toute l'après-midi à un document qu'il enferma dans le coffre-fort de son bureau. Il en confia une copie au prêtre mis dans la confidence.

Ce dernier revint en fin de soirée, avec un carton rempli de photocopies du document qui fut enfermée immédiatement dans le coffre fort du bureau. Le lendemain, une dizaine de personnes de confiance vinrent récupérer les documents et, de manière extrêmement discrète, distribuèrent le document à tous les prêtres du diocèse de Caraille, avec les consignes claires de l'évêque quant à l'usage qu'il fallait en faire.

Satisfait de son action, l'évêque attendit ensuite avec impatience le jour de la messe.