Grande Place d'Harau

[Empire de Narois]

GRANDE PLACE D'HARAU
Haute-Harau

[Jude Snow]

"Les priorités de la reconstruction"

La Grande Place d'Harau était noire de monde en ce soir du 10 janvier 173. Tous étaient venus entendre parler leur Premier ministre. Le défi était de taille et il fallait convaincre la foule que le projet de l'Union Impériale était le meilleur. Jude Snow entre sur la scène dans une musique triomphante et déjà la foule était en liesse.

Jude Snow :Mes chers amis et compatriotes, je souhaite d'abord vous souhaiter la bienvenue ici, à la Grande Place d'Harau. Ce soir, je vous parlerais de nos engagements premiers de notre politique.De nos priorités quant à la reconstruction. Le pays, et plus particulièrement nos îles sont dans un état déplorable.Tout les jours, durant nos visites et au-grès de nos rencontres, les mêmes attentes reviennent, les mêmes priorités.

Les ouvriers souffrent des conditions insalubres de travail qui leur sont imposés. Les patrons n’arrivent pas à faire face aux défis que la reconstruction nous impose. Certaines personnes sont à la rue, y souffrent, et meurent du froid chaque nuit à cause du manque de moyen de nos services publics. Pour nous, c’est une situation intolérable.

Tandis que d’autres meurent à cause de maladies si « facilement soignable » du temps de l’Orient. Cependant plus rien n’est comme avant. Une catastrophe est passée par-là, mais nous allons montrer une fois de plus au monde que notre unité sera notre force et que nous nous reconstruirons dans la prospérité et dans la gloire chers compatriotes !

Notre première priorité sera de reconstruire intégralement notre système de santé publique pour qu’il permette de prendre sous son aile, nos malades, nos blessés, ceux qui souffrent des misères de la catastrophe qui a frappé notre pays car assurer la santé de chacun est une priorité. Un besoin auquel un État se doit de répondre. Ainsi, nous présenterons un grand plan de reconstruction sous la forme d’une ordonnance parlementaire au Parlement Impérial dès notre élection. Cette reconstruction de notre système hospitalier se fera à la force de tout les bras, de tout notre engagement pour notre pays. Je sais également que nous pourrons compter sur l’aide précieuse de notre allié, Ostaria.

La reconstruction de nos hôpitaux et de nos services d’urgence permettra, autre que d’assurer la santé publique, de stimuler notre économie et créera ainsi de l’emploi pour des milliers de personnes. Ce sera donc notre première priorité.

Notre seconde priorité, et pas des moindres, sera d’assurer la sécurité publique intérieure et extérieure. Nous nous devons d’être plus fort que les impératifs naturels qui sont, comme nous la montrait par nombre de notre Histoire, des phénomènes récurrents du à notre proximité avec la Mer d’Orient. Ainsi, l’Union Impériale proposer de mettre en place un Plan de sécurité et de prévention face aux risques naturels. Ce plan nous permettra d’anticiper les évènements naturels catastrophes et de pouvoir nous protéger tous à temps. Il ne faut plus que nous reconnaissions dans notre Histoire, l’hécatombe de 171. Rasons ce fantôme de notre avenir !

Une autre proposition de l’Union Impériale sera la réorganisation et le renforcement de nos Armées Impériales. L’état de notre marine est tout simplement désastreux. Il nous reste une faible flotte. Il nous faut, pour regagner notre force et notre influence d’antan, reconstruire et moderniser l’équipement militaire maritime de l’Empire. C’est indéniable.

Les Armées de Terre et d’Air connaîtront eux-aussi un processus de reconstruction et de modernisation par le biais de grands projets dont l’un d’entre eux sera la mise en place d’un bouclier aérien et terrien capable de bloquer et de dissuader tout attaque d’une puissance étrangère hostile. C’est une priorité d’assurer la sécurité de notre pays ! Et nous prenons l’engagement devant vous de le faire.

Notre troisième priorité sera de construire un tout nouveau et moderne système éducatif pour nos enfants. En effet, l’éducation des peuples est une des conditions fondamentales pour garantir la santé d’une démocratie. Sans elle, nous ne pouvons faire de nos enfants des citoyens éclairés, doués de réflexion et d’esprit critique. Nous nous devons de garantir la bonne santé de notre système. L’État se doit de le faire. Notre projet d’école publique sera universel, obligatoire et gratuit. Une éducation universelle pour tous et toutes, une égalité assurée. Une éducation universelle pour tous et toutes, la santé de la démocratie assurée et par répercussion, celle de notre système politique.

Autre argument qui démontre l’urgence qu’il y a établir un système éducatif est le fait que l’apprentissage est le premier pas vers la liberté. Une société éduquée, consciente et possédant le réflexe d’esprit critique est une société libre et indépendante où le risque de rupture ou de trouble de la Sécurité publique est très faible. Ainsi pour assurer notre stabilité, il y a urgence à éduquer.

Aussi, l’éducation publique permettra à tous un niveau de savoir et de connaissance remarquable et servira à la gloire de notre Empire et à son excellence. Nous voulons que notre Empire rayonne par ses découvertes dans tout les domaines, nous voulons devenir le pays de la Culture et de la Connaissance et par-dessus servir l’intérêt général et honorer notre devise.

Notre quatrième et dernière priorité de reconstruction sera l’établissement d’un code du travail fixant des règles qui assureront aux travailleurs et aux travailleuses un cadre de travail sain et sans danger. Considérant que les partenaires sociaux et que les citoyens seront durablement et évidemment les plus impliqués dans ce code, nous ouvrirons un débat national au tour de cette quatrième priorité. Des propositions multiples seront mises en débat et les délibérations seront remontées par le biais des parlementaires aux États-Généraux de l’Empire qui seront réunis sur le motif de recueil de doléance. Ces doléances seront examinées et le Gouvernement proposera un texte qui reflétera avec exactitude la volonté générale concernant cette question. Ainsi, vous l’aurez compris. Vous serez les premiers intervenants dans la transformation sociale de notre pays. Nous considérons que nous ne pouvons répondre à cette question que collectivement et c’est pour cela que nous prendrons cette décision d’utiliser la démocratie. D’appliquer le principe du gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.

Je sais que la reconstruction est lente. Je sais que malgré notre volonté, nous ne pouvons pas aller aussi vite que nous voulons le faire. Mais le projet que nous portons permettra grâce à une stimulation de tout les corps de métier du pays et de nos alliés économiques et historiques, une reconstruction totale et rapide qui nous mènera vers la prospérité et la gloire. Naroisiens et Naroisiennes, n’ayons pas peur de l’avenir, l’Histoire nous l’a montré à plusieurs reprises, nous sommes un peuple fort et nous saurons, grâce à la synergie et l’intelligence collective, amener notre pays à la renaissance, à réacquérir son influence d’antan, à permettre à ses citoyens un accès stable au bien commun !

Alors le 13 janvier prochain, à l’occasion des élections générales, faites le choix d’une renaissance forte et viable ! Faites le choix d’un projet cohérent et efficace ! Faites le choix de la force collective, faites le choix de l’Union Impériale ! Rendons Narois plus forte !

Longue vie à l'Empereur et que prospère soit son règne !

[Bastian Vallès]

Une grande banderole surplombait la place, dessus était inscrit le slogan "EXIGEZ un Gouvernement DEMOCRATIQUE", avec en dessous, le nouveau surnom du PCN : "Le parti des 200 fusillés". La grande scène offerte par l'Internationale était promise à découvrir toutes les grandes places de l'Empire, car Bastian Vallès comptait faire une tournée nationale pour maintenir une pression constante sur le Comité exécutif spécial et l'Empereur pour démocratiser le pays et que les plus farouches résistants au frazzilismes -les communistes- prennent en main la reconstruction du pays et boutent les impérialistes hors de Carlomania.

Bastian Vallès : Chers compagnons,

Compagnons de lutte, compagnons de combat, compagnons de victoire. Que n'avons-nous pas réussi à faire chuter les gouvernements tyranniques et liberticides depuis un an que déjà, les vieux engrenages referment sur nous, les mécaniques qui closent la cage de laquelle nous aspirons à nous extirper. Après avoir subi de plein fouet et dans nos rues, nos maisons, en violation de toute la législation, de tous nos droits, de toute notre liberté, une tyrannie frazzimienne qui a rompu la chair dont nous étions fait de toute part, qui causa les plus grands malheurs et les plus directs qu'ait eu à connaître, il faudrait désormais que les élites nobiliaire et bourgeoise qui ont profité de l'ascension de Frazzimo pour accroître leurs profits et l'exploitation sur leurs salariés, qui depuis leurs manoirs s'accommodent pareillement de Frazzimo ou de Snow, de la dictature ou de la démocratie, mettent en place un nouveau régime à leur image et dans leurs seuls intérêts ? Quoi, toujours ce seraient les maîtres qui devraient décider les conditions de détention et d'oppression des masses laborieuses ? Quoi, les parasites toujours devraient-ils donner au pays son impulsion et ses lois ? Compagnons, nous qui avons héroïquement résisté et fait chuter la tyrannie, si nous l'avons fait dans toute la grandeur et la force qui anime notre Humanité, ce n'est pas pour ensuite devenir les valets du patronat et des capitalistes carlomanians et fédérés ! Notre peuple a droit de prendre en main ses destinées après les avoir laissé entre les doigts crochus des patrons et des fils de. Non ! Nous ne voulons plus que notre destin soit l'objet des volontés de gens qui n'ont pour toute légitimité que l'utérus duquel il sont sortis, nous ne voulons plus que notre destin soit l'objet des volontés de celles et de ceux dont le seul effort, le seul mérite aura été de sortir du ventre de leur mère et de grandir. Nous ne voulons pas non plus que nos décisions soient prises par ceux qui accaparent la valeur de notre travail, nous refusons pareillement le gouvernement de la noblesse et le gouvernement de la bourgeoisie. Où étaient-ils ces gens-là pendant que nous subissions la tyrannie frazzilisme ? Quand Frazzimo dictait ses choix arbitraires et discriminatoires sur nos vies, les patrons dictaient leurs choix arbitraires et discriminatoires sur nos vies au travail, les nobles profitaient de leurs grandes maisons et de leur somptueux train de vie. La voilà la vérité ! Pendant qu'on fusillait les communistes qui défendaient vos droits politiques et économiques, où étaient-ils ces braves gens ? Ils ne faisaient que continuer à mener votre exploitation et à utiliser les richesses que vous seuls produisez pour les dépenser en confort et satisfactions !

Notre pays possède une opportunité immense, nouvelle et dernière qui ne se reproduira jamais de pouvoir reconstruire son pays après deux règnes arbitraires pour mettre en place une véritable et solide démocratie populaire. Nous avons une occasion magnifique de donner enfin le pouvoir à la population et de mettre en place de véritables institutions égalitaires, de repartir à zéro, d'oublier les vieilles querelles et d'en finir avec les revanches, les vengeances, les révolutions et les contre-révolutions. Nous pouvons simplement rebâtir notre pays sur l'égalité, l'harmonie et la solidarité. Mais cela ne pourra se faire que si nous parvenons à faire entendre cette voix jusqu'aux oreilles des élites qui sont sur le point de s'arroger les pleins-pouvoirs sur Narois, les pouvoirs politiques pour la noblesse et les pouvoirs économiques pour la bourgeoisie. Pour faire entendre la voix des travailleurs, la voix de ceux qui n'en ont pas au Comité exécutif spécial, il n'y a pas trente-six mille solutions : la grève générale et la manifestation. Ce sont nos moyens de pression et nous devons en faire un usage massif, intempestif et continu jusqu'à l'aboutissement de nos revendications. Ce que nous demandons, ce n'est pas la Lune : c'est l'organisation immédiate d'une élection démocratique et de la démocratie au sein des entreprises. Nous exigeons désormais que le travailleur possède comme le citoyen qui choisit ses dirigeants, le droit de choisir ses directeurs. Le droit politique a été spolié depuis l'ascension de Jude Snow et de son successeur Adolfo Frazzimo, nous réclamons à ce qu'il soit rétabli immédiatement et que soit établi en même temps, le droit économique.
Que voudraient nos dirigeants ? Continuer à gouverner par ordonnance ou par décrets, ou par propositions de lois soumises à une Assemblée qui ne représente rien d'autre que ceux qui ont été désignés par les élites nobiliaires et bourgeoises. C'est un affront craché au visage du peuple de Narois que de mentir en prétendant que tout ce fouillis politique correspond à une démocratie où y mènera. La démocratie, et nous le savons tous, ne peut se passer d'une situation sociale et économique égalitaire, sans ça, la démocratie libérale et bourgeoise n'est que le spectacle de quelques grands orateurs qui déclament des discours enjôleurs à qui mieux mieux et dont la légitimité provient du nombre de roses lancées à ses pieds pour féliciter ses talents d'acteur et de comédien. Nous devons tout casser de la machinerie bourgeoise qui n'est rien d'autre que la plus grande et absurde duperie de notre temps, tout casser blasphématoires et n'en garder que l'espoir, seule chose que nous vend depuis trop longtemps les hommes politiques et qui nous permettra d'avancer. L'espoir ne vaut rien sans la liberté, nous regorgeons d'espoir et nous exigeons aujourd'hui la liberté pour que nos espoirs deviennent des inspirations, puis des essaies et que se construise ainsi dans un bouillonnements d'idées nouvelles et modernes, la nation naroisienne de demain.

Sur le plan économique et diplomatique, nos dirigeants ont été lamentables ! Ils ont vendu notre force de travail et nos conditions de vie, aussi basses soient-elles à des puissances étrangères. En effet, ceux-là ont promis à la Fédération-Unie et à Carlomania d'ouvrir grandes les portes de notre économie pour accueillir les capitaux fédérés et carlomanians. C'est la dernière chose que toute nation qui doit se reconstruire peut faire, alors que notre industrie en est à son niveau de faiblesse le plus haut et que nous n'aurons aucune chance face à des concurrents étrangers, nos dirigeants ont choisi de nous mettre en concurrence avec tous les pays où la Fédération-Unie et Carlomania ont l'opportunité d'investir. Ainsi, il nous faudra être concurrentiel, non pas avec la Fédération-Unie ou Carlomania, nous ne devrons pas rivaliser d'aisances avec des pays développés mais nous devrons être plus compétitifs que Brakha ou que le Boukakhstan. Nous voilà relégués au rang de pays du tiers-monde et demain dès que la concurrence de destruction de nos systèmes économiques, quand nos entreprises devront infliger à nos travailleurs des salaires plus bas qu'à Brakha, alors ce ne sont pas les capitalistes, les bourgeois et les nobles qui ont décidé de la mesure qui en pâtiront, loin de là, c'est nous qui devrons accepter de perdre notre travail ou de travailler pour une bouchée de pain chaque jour. C'est nous qui devront accepter de voir que tout ce que nous produisons fuit vers des contrées plus riches et nous devrons observer la misère dans laquelle nous serons plongés. Sous Frazzimo, chacun craignait qu'un soir, la milice pourpre défonce sa porte et l'embarque ; sous le Comité exécutif, chacun craindra de voir sa fiche de paie puis d'aller dans un magasin.
Pas un seul pays n'a jamais résolu un problème d'ordre économique comme la crise que nous traversons, en raison des purges frazzimiennes puis des purges antifrazzimiennes, par des mesures libérales. Toujours, les pays qui se sont sortis le plus vite de la crise ont su répondre par du protectionnisme, par une augmentation des aides sociales, par un renforcement des politiques sociales et anti-concurrentielles. En aucun cas, le choix qu'ont fait nos dirigeants pour notre avenir, n'est raisonnable, ni raisonné. Tout dirigeant qui cherche la prospérité pour son pays, son peuple et qui veut lui garantir une sortie de crise digne qui ne réduit pas à néant sa condition sociale, choisit de mener une politique protectionniste, de relance par la dépense publique, en aucun cas par l'ouverture des capitaux aux étranges et qui plus est à la première puissance mondiale. Puisque nos dirigeants ont en leur âme et conscience accepté ce traité contre des moyens qui leur permettront d'accroître leurs profits personnels et de développer leur fortune sur le dos d'une population qui n'ira qu'en s'appauvrissant, alors il n'y a pas d'autres pour le dire : Notre avenir a été vendu à la Fédération-Unie par le Comité exécutif spécial !

A bas le capitalisme, à bas l'impérialisme qui menace de faire de nous ses exploités ! Reprenons nos usines, bloquons nos usines, refusons de laisser l'élite tranquille, manifestons, bloquons et si cela ne fonctionne pas, il faudra en venir aux sabotages ! Nous ne pouvons pas laisser notre pays se laisser acheter par les fédérés, nous ne pouvons pas laisser notre code du travail se faire acheter par la Fédération-Unie et Carlomania, nous ne pouvons pas laisser les nobles et les bourgeois nous vendre comme on vend du bétail ! Nous devons les dégager, exiger leur départ et mettre en place un nouveau régime équitable, démocratique et juste qui agira dans l'intérêt supérieur des masses et non pour quelques uns et particulièrement pour quelques fortunes fédérées et carlomanianes. La bourgeoisie étrangère doit rentrer chez elle ! Vive Narois libre !